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Mickaël - Angers - Concours décembre 2015

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1 - Présente-toi : Fac d’origine, Année d’obtention du concours, classements, affectation finale, avancée actuelle du cursus.

Je suis un Normand de naissance, arrivé dans les Pays de la Loire par mutation de mes parents. J’y ai fait mes années lycée puis je suis monté sur Angers y faire mes études supérieures.
J’ai pris Pharmacie en PACES, bien qu’ayant le niveau pour les dernières places de médecine, mais j’avais déjà une idée du métier que je voulais.
Concours de l’Internat obtenu en décembre 2015, primant, classement à la 186e place, ce qui me place dans le haut du panier des PH, moi qui avait peur d’être un peu juste !

2- Pourquoi avoir choisi l’internat ?

Tout simplement parce que je n’envisageais pas mon avenir professionnel en dehors de l’hôpital. Je suis arrivé à l’objectif que je m’étais fixé, et ce depuis la PACES. À cette époque déjà, l’officine était "rayée" de ma liste. Je voulais que mon objectif de professionnel soit la satisfaction des besoins du patient, et pas celle de la trésorerie (quand on sait les pressions que subit l’officine en ce moment...). D’autant que je n’avais pas la spontanéité de caractère nécessaire à l’accueil au comptoir. J’avais besoin de me sentir comme faisant partie d’un tout. À l’hôpital, on est entouré des infirmières qui vont être au plus près des patients, par l’informatique (prescriptions des médecins) avec lequel je vais pouvoir consulter les comptes-rendus d’hospitalisation, l’interne de mon service valide les prescriptions de chimios et j’en assure le contrôle final après production (sous responsabilité du pharmacien), un autre jour je suis en train de tracer les chambres implantables des patients cancéreux. C’est avoir une implication de A à Z dans la chaîne de soins.

J’ai eu la chance d’y faire quelques jobs d’été, et en confrontant la pratique à l’idéologie que j’en avais, ça m’a convaincu.

3- Comment se passe la préparation à l’internat dans ta fac ? Qu’en penses-tu ?

En un mot : insuffisante
Primo, Angers est une fac très tournée vers l’officine (peu de cours avec exigence niveau internat), même si de plus en plus de nouveaux professeurs viennent de l’internat-recherche. Notre responsable de filière est issue de la biologie médicale, ce qui au final n’est pas un mal pour ce concours très orienté vers la biologie !
Deuxio, et je pense que c’est partout pareil, suivant les profs, les polys et cours sont très inégaux.
Un prof très calé peut vous produire un cours très pointu, mais allant bien au-delà des réelles exigences du concours. À l’inverse, des fois on ne fait qu’effleurer le sujet. Et d’autres fois on est pile dedans !

La filière Internat débute au 2d semestre de 4e année (soit 1 an avant jour J). Auparavant il n’y a aucun cours spécifique ou facultatif pour s’y préparer.

4- Comment as-tu organisé ta préparation dans le temps au long de l’année ? avec le stage hospitalier ?
J’ai vécu ma préparation en 18 mois.
Les 6 premiers mois (début 4e année), je m’efforçais de résumer tous mes cours en fiches, moi qui n’en faisais jamais habituellement. J’ai ainsi tout résumé ma 3e année et le début de la suivante d’après mes cours.
Puis 1 an avant, j’ai acheté les premiers livres, la moitié du total final en fin de compte. On commence à regarder les annales, tenter (et réussir si on a de bons souvenirs) ses premiers exos, quitte à les faire le cours ouvert juste à côté, du moment que ça aide à se rentrer les formules dans la tête !

Pause été : je travaille pendant 6 semaines à plus que plein temps (39h/semaine) en Centre de Lutte contre le Cancer, en tant que préparateur, où je côtoie les internes.
Physiquement un peu fatiguant, mais au moins on a la tête vide, légère à la fin de la journée ! Un vrai soulagement que de ne plus être cloué 8h sur une chaise !
Les révisions se font avec des polys, sur l’herbe pendant la pause déjeuner.

Début 5 AHU, dernière ligne droite. D’office l’année commence par un concours blanc organisé par l’asso des internes, où j’ai une première victoire ; alors qu’on m’avait déconseillé de travailler l’été (ce qui nuirait aux révisions).
Cours en fac le matin, révisions l’après-midi. En 3-4 mois, j’aurais fait mes 2e et 3e passages en revue des annales. Concours blanc national, plus autre concours blanc par la fac. Un rythme épuisant ; il n’aurait pas fallu que le concours tombe après les vacances de Noël !

Particularité angevine : le stage de 5 AHU commence au mois de janvier de l’année suivante (en plein temps du coup). La dernière ligne droite vers le concours était donc cours le matin + révisions perso l’après-midi.


5- Quels supports as-tu utilisés (livres, polys d’exos, polys de confs, cours de ta fac...) ?

Comme je disais, les cours sont très inégaux, très orientés suivant les profs, d’où la nécessité d’avoir des "références" sur lesquelles se baser, en livres donc :

  • Les Pharma mémo : Biochimie (évidemment, pas d’équivalent chez la concurrence), Hémato (à compléter avec ECN en fiches hémato), Infectio (incomplet et désuet sur certains sujets), Toxicologie, Exercices 1 (la BIBLE), mais pas le 2 (c’est du hors programme) et le Médicament, très insuffisant que j’ai regretté d’avoir acheté par la suite
  • Les DeBoeck : Microbiologie et Médicaments (BIBLE). Microbiologie top pour les virus, mais manque toute une partie parasito et myco
  • InterPharma Infectio : rédigé à la manière des dossiers, avec au début les symptômes, puis la physiopath et enfin les traitements et prophylaxies. Cette structure m’aura bcp aidé pour les épreuves.
  • L’interPharma Hémato, sympa, mais pas indispensable, version simplifiée de l’ECN en fiches Hémato.

Sites internet :

Essentiel : les conférences des internes par l’association locale. Eux seuls viennent de vivre le concours, ils savent au plus près l’exigence des correcteurs ; quand ils vous demandent quel traitement donner, il vous faudra répondre la molécule, la voie, les effets indésirables, la prophylaxie ... C’est cela qui nous a appris à rédiger !
Le niveau m’a fait très peur au début, mais à être élevé à la dure, on a finalement réussi à s’en approcher, et pour finir nous étions rendus à critiquer les oublis des corrections du CNCI !
Au niveau angevin, là où je trouvais la fac lacunaire, ce sont bien ces conférences qui auront fait la différence.
Seul regret : pas accès aux conférences des années passées et pas de correction écrite de la part de certains conférenciers ....

6- As-tu fait des fiches ?
Beaucoup ! Comme dit précédemment, c’était une nouveauté dans mes études (remarque, il était temps !).
J’ai notamment utilisé le logiciel Xmind qui permet de faire des cartes mentales : ce schéma plus aéré m’apparaît plus clair pour travailler les points essentiels, plus simple à manier qu’un pavé écrit sous Word où il aurait été stabiloté/surligné de nombreuses fois.


7- As tu l’impression d’avoir travaillé plus/moins/ à peu près pareil qu’en P1 ?
Pareil.

À vrai dire j’arrivais "naïf" à la P1, je partais de zéro, et j’ai foncé tête baissée dans les cours afin d’en absorber le maximum au cours du semestre.
L’internat se joue lui sur la durée : 1 an, voire même 18 mois comme je vous dis, c’est long, parfois on perd ce qu’on a pourtant appris 12 mois avant sous le flot d’informations.
Donc même si l’on se dit qu’on a 4 ans de connaissances, on en perd une partie, il y a des cours incomplets, des impasses qu’on a faites, des erreurs lors de notre apprentissage de l’époque : il faut donc déconstruire les idées qu’on s’était faites et les remplacer par de nouveaux chapitres tous frais et complets.
Heureusement, la partie pratique des exercices offre une autre vision du concours, on n’est pas qu’un dictionnaire de connaissances et de pathologies. Faire cogiter sa matière grise est un changement positif par rapport à la P1 (les puristes diront qu’il y avait l’UE 3 biophysique ...)


8 - Ton classement au concours blanc était-il un bon indicateur de ta réussite ?

Oui dans le sens où j’étais aussi reçu (60e).
Mais avec 668 participants, ce qui fait une représentativité de 50 %, on peut assister à des variations.
Au lieu d’être multiplié par 2, mon classement a été multiplié par 3. Mais physiquement j’arrivais en bout de route, et il y a tellement de facteurs le Jour J qui entrent en compte ....

9 - Comment as-tu fait ta liste de choix d’affectation ? As-tu privilégié la zone où tu étais mieux classé(e) ou celle plus proche de chez toi ?
Les choix sont encore en cours à l’heure où j’écris. Avec mon classement, je sais que j’aurais le choix partout pour PH. Personnellement, je ne souhaite pas partir trop loin : Bretagne ou retrouver ma Normandie natale.
Visant à terme un poste polyvalent, je ne suis donc pas dépendant d’un DU ou autre formation valorisante et qualifiante pour un poste très spécialisé comme dans les CHU. Je n’ai donc aucune véritable prédilection.


10 - Quels conseils donnerais-tu aux petits nouveaux qui vont passer le concours l’an prochain/cette année ?

Apprendre à se faire plaisir !
Il ne faut surtout pas se réveiller à la fin de l’année et se dire : c’est une année que j’ai jetée à la poubelle ! Non !
Après l’effort, le réconfort. J’ai beaucoup donné, je veux recevoir beaucoup.
Il faut maintenir un certain moral pour trouver la force de continuer.

J’ai profité du SUAPS de ma ville pour m’inscrire à 2 cours de danse de fin de journée (voire même un 3e après l’arrêt des conférences).
Avec une journée débutant à 7h45, passé 18-19h, ma petite tête n’enregistre plus rien, alors autant mieux se faire plaisir.
J’apprenais de nouvelles choses, je voyais du monde, du vrai monde qui ne me parlait pas pharmacie ni internat, et après avoir commencé l’année de préparation par une rupture, ça me faisait du bien de faire de nouvelles rencontres ("pour préparer l’après" me disait un ami).

Si je finissais tard le soir, je branchais un jeu sur PC ou sinon j’écoutais de la musique ("We are the Champions" sur la route de Rungis !).


11- Comment as-tu géré le temps de latence entre les différentes épreuves (le soir) ? révisions de dernière minute ou aération d’esprit ??

Très mal, comme tout le monde je pense ^^ !
Mangé en vitesse. Plein de bonne volonté, je me penche sur l’hémato (je n’avais pas fini de boucler ça avant de partir) avec en arrière-fond un film minable de la TNT : résultat, je ne me suis souvenu ni de l’hémato ni du film. Ça a fini avec mon mp3 sur mon lit, j’ai dû dormir 5 heures au final.
Le lendemain matin, déjeuner de bonne heure et 2 douches pour activer tous ses neurones !

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