C'est un scandale d'écrire des choses pareilles ...
Mais qui sont ces gens pour écrire ça ? Qui sont ces gens pour juger ainsi de la vie des confrères, pour dire le bien le mal sur les choix d'une vie ?
Les remplaçants sont la médecine de premier recours. Les remplaçants sont les derniers anti burn out des généralistes installés. Les remplaçants sont les seuls garants de la continuité des soins. Les remplaçants sont comme les autres : pas assez nombreux !
En cas d'épidémie à Noël on nous rabattra les oreilles que des milliers de cabinets sont fermés ... faute de quoi ? De remplaçants. Pour une bonne continuité des soins, il faudrait presque 1 remplaçant pour 4 ou 5 installés : pour qu'ils puissent se former, pour qu'ils puissent se reposer, pour qu'ils puissent ne pas exploser et dévisser leur plaque ... pour redevenir remplaçant.

Sur ce point Mme Hubert est opportuniste, Mme Hubert est moralisatrice, Mme Hubert est rigide. Nous ne sommes pas une armée de petits soldats que l'on mobilisera par opportunisme, par facilité ou en jouant sur une culpabilité espérée. Personne n'a à nous dicter notre choix de vie. Nos petites entreprises, puisque c'est bien de ça qu'il s'agit, tourneront comme leur patron respectif le choisiront.
Aucun des médecins libéraux n'a à payer la gestion désastreuse de la démographie médicale. Dans cette affaire s'il y a des têtes à couper, c'est bien celles des administratifs qui ont mis la France dans cette panade et en aucun cas celles de l'une ou l'autre des catégories de professionnels concernés.

10 000 remplaçants condamnés à s'installer feront demain d'heureux reconvertis et expatriés ...
Qui a dit manque de médecins de proximité ?

Si vous souhaitez lire le rapport du Dr Legmann, président du CNOM, vous le trouverez ici : DÉFINITION D’UN NOUVEAU MODÈLE DE LA MÉDECINE LIBÉRALE.

Je n'ai pour le moment pu lire que le résumé en une page fait dans le Quotidien du Médecin, mais la chose semble pour une fois être très mesurée. Ca nous change en tout cas des bacheloneries et des essais de flingage/flicage en tout genre des jeunes et moins jeunes générations ...

Parole hautement symbolique déclarée au Quotidien par le Dr Legmann : "On ne fera pas exercer la médecine à des praticiens avec un revolver dans le dos". Ca c'est dit, parce que même si c'est enfoncer une porte ouverte, les choses ne semblaient pas vraiment prendre cette tournure depuis un certain temps !

Un retour à l'intelligence et du bon sens ? L'avenir nous le dira !