Toujours aussi claire, toujours sans langue de bois :

La saga épisode 2

Si vous avez bien regardé l'évolution de la médecine générale depuis quelques temps, vous savez que nous sommes devenus spécialistes : les jeunes sortant de la formation ont maintenant ce titre d'office et on a poussé les vieux comme moi (!!) à demander cette qualification. Quel honneur ! Quelle revalorisation !!

Voilà pour les faits.

Maintenant une question : savez-vous ce qui différencie un médecin spécialiste d'un généraliste ? Le généraliste a (avait) le droit théorique de tout faire, on le nomme (nommait) d'ailleurs omnipraticien, ce qui est un terme parfaitement clair. Le spécialiste lui n'a pas le droit de dépasser les bornes de sa spécialité. Un neurologue qui voudrait soigner un rhume est condamnable, un généraliste qui voudrait soigner un parkinson ne l'est pas.

Je suis certain que vous avez compris.

Et si cette qualification ne nous avait été donnée que pour mieux nous limiter dans notre pratique quotidienne ? Car pourquoi un spécialiste en médecine générale aurait le droit de faire ce qu'un autre spécialiste ne peut pas ?

Voilà un piège bien pensé qui se referme. On va limiter peu à peu la médecine générale au sens le plus restrictif du terme. D'ailleurs la machine est en marche et vous le savez tous : capacités / DU / DIU de plus en plus difficiles d'accès, voir totalement fermés officieusement.

Et que font les syndicats ? A votre avis ? Mais si ça aussi vous le savez bien ...