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L’anapath mène l’enquête pour tirer un diagnostic

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Remede.org continue d’explorer les motivations de ces internes brillants qui s’orientent vers des spécialités peu connues des étudiants. Marie Donzel est interne en anatomopathologie à Lyon. Elle est arrivée classée 430e à l’ECN. L’anatomopathologie est une discipline que l’on aborde peu en médecine, sauf en début de cursus à travers l’histologie, puis de façon éparse dans pratiquement toutes les disciplines, car in fine, c’est bien souvent l’anapath qui « pose le diagnostic ». Marie nous explique son choix.

Peux-tu nous raconter comment s’est passé ton externat  ?

Dans l’ensemble mon externat s’est plutôt bien passé. J’ai fait mes études de médecine à Grenoble. Pas de souvenir particulier en stages, je dirai que celui qui a été le plus positif selon moi était celui de radiothérapie, j’avais vraiment l’impression d’être utile et autonome, chose rare quand on est externe.

Sur l’organisation de mes études, j’ai beaucoup travaillé en 5e et 6e année, j’avais plutôt pris le parti de profiter de mes premières années de médecine. J’ai finalement été classée 430e.

Quand as-tu décidé de faire de l’anapath  ? As-tu hésité avec d’autres spécialités  ?

Je connaissais déjà cette spécialité grâce à mon père qui exerçait ce métier, mais je n’envisageai pas forcément de faire ça quand j’ai décidé de faire médecine. Au début, c’est surtout la neurologie qui m’intéressait. Je dois quand même avouer que j’ai beaucoup aimé l’histologie dès la P1.

La plupart de mes stages de médecine m’ont plu, mais je n’ai pas eu de vrai coup de cœur, hormis justement en anapath, et en oncologie. 

C’est en 6e année que j’ai longuement hésité entre ces deux disciplines. Ce que je redoutais le plus en choisissant l’anapath c’était de ne plus avoir de contact avec les patients. Au moment des choix, je me suis dirigée vers la spécialité qui m’attirait depuis mes débuts. Pour me rassurer, je gardais quand même à l’esprit que je pouvais faire un droit au remords.

Comment se passe ton internat  ? Heureuse  ? Quel rythme de travail  ?

Je suis en 4e semestre à Lyon et je suis ravie  ! Je n’ai fait que des stages en anapath jusqu’à maintenant, tous à Lyon sauf mon premier stage à Bourg-en-Bresse.

Les journées commencent en général vers 8 h 30 avec l’examen macroscopique, c’est-à-dire la mise en cassette des pièces opératoires, puis l’après-midi on répond à des cas que l’on corrige ensuite avec les chefs. Nous sommes très bien encadrés. Je finis globalement entre 18 h et 19 h.

Comment abordes-tu l’avenir  ? as-tu déjà un plan de carrière  ? Une surspécialisation  ?

J’ai découvert l’hématopathologie au cours de l’un de mes stages et c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup et dans lequel j’envisage de me spécialiser, ce qui implique donc de rester travailler au CHU. Je suis actuellement en stage en hématologie clinique pour avoir une vision globale de la pathologie. J’aime beaucoup ce côté clinique ainsi que le contact avec les patients, mais pas au point de revenir vers une spécialité d’organe. Ce qui particulièrement stimulant, c’est de mener l’enquête pour essayer de tirer un diagnostic en mettant en parallèle les symptômes du patient et ce que je vois au microscope, c’est vraiment excitant.

Quel conseil donnerais-tu pour convaincre les futurs internes à choisir ta spécialité  ?

Je n’essaierai pas de «  convaincre  » de futurs internes. À mes yeux c’est une spécialité que l’on fait d’abord par vocation, il faut être vraiment impliqué et intéressé pour ne rien louper (sur les lames et lors de l’examen macroscopique). Nous n’avons pas le patient sous les yeux, mais les responsabilités sont énormes. De plus, il faut être prêt à perdre le côté relationnel. Je ne regrette absolument pas mon choix, évidemment il y a certains cas routiniers, moins passionnants, mais comme partout. In fine, c’est quand même bien souvent l’anapath qui pose le diagnostic final du patient, ça, c’est passionnant  !

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
Tags :
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  • Anatomopathologie
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