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Julie : Garder la passion pour ce que l’on fait

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Julie a terminé 5e des ECNi2020. Un classement exceptionnel qui vient clore un parcours qui l’est tout autant. Issue d’un parcours médecine-science elle se destine à la neurologie, qui semble correspondre parfaitement à son profil. Elle a accepté de se confier à remede.org

Remede.org - Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Julie - J’ai passé un bac S puis la Paces à Paris Descartes. J’ai ensuite suivi un parcours médecine-sciences, celui de mon université ainsi que celui de l’école de l’Inserm-Liliane-Bettencourt, qui m’a conduite à m’arrêter un an entre la D1 et la D2 pour faire un master 2 de neurosciences. Dans ce cadre, j’ai pu voyager pendant un an, quatre mois à Seattle et six mois à Vienne, en Autriche, tout en étudiant des sujets passionnants. Cela a été pour moi une expérience très enrichissante qui m’a ouvert sur d’autres milieux que celui des études de médecine. Cela a également été l’occasion de prendre de l’assurance en me voyant confier de petits projets de recherche, par contraste avec le monde hospitalier français où la place de l’externe n’est souvent pas très valorisée.

Comment as-tu vécu les ECNi ?

C’était certainement une année éprouvante, j’ai trouvé particulièrement dur le fait de devoir s’astreindre à un mode de vie très strict où on devient assez intolérant aux aléas de la vie, avec un fond de nervosité permanent. Mais pour voir le côté positif des choses, c’est aussi une année qui permet de se plonger pleinement dans un domaine, une belle occasion d’explorer à fond les différentes disciplines, et c’est souvent très satisfaisant.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?

C’était un très bon moment ! J’étais à la campagne, je me suis isolée dans la forêt au moment de l’annonce après avoir partagé de l’eau-de-vie de prune avec mon père et des amis d’enfance.

Pendant ton cursus c’était plutôt bachotage ou stage ?

J’ai toujours eu des stages très prenants où je me suis beaucoup investie, du moins jusqu’en D3. En début de D4, j’ai essayé de choisir des stages plus tranquilles pour gagner en souplesse dans l’organisation de mes révisions et pouvoir garder toute ma motivation quand j’allais à l’Hôpital. Ainsi, j’ai pu m’investir de façon plus sereine dans mon stage de réanimation en plein pic de la pandémie Covid-19 ; et cela m’a été très profitable, car le report de l’ECN et les révisions confinées finissaient par me faire perdre le sens des choses.

As-tu des passions en dehors de tes études de médecine ?

Je joue beaucoup de piano et cela m’a beaucoup aidée, notamment pour couper les longues journées de révision et se changer les idées. Pour les vacances, je suis plutôt du genre à m’éloigner de la médecine et à partir à l’aventure.

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir en médecine ?

Mes meilleurs moments sont sûrement des souvenirs de garde, notamment mes premières gardes d’externe en soins intensifs de pneumologie. J’adore l’ambiance un peu mystérieuse de l’hôpital la nuit. En garde, les médecins sont parfois amenés à se débrouiller avec les moyens du bord, car tous les professionnels ne sont pas disponibles sur le moment : il y a alors beaucoup d’entraide entre médecins de spécialités différentes, mais aussi avec les professions paramédicales. C’est là que le concept d’« équipe soignante » prend tout son sens.

Ce qui a été le plus difficile pour moi c’est probablement la rencontre de patients atteints d’une maladie de Parkinson très avancée, complètement grabataires, mais gardant toutes leurs capacités cognitives et beaucoup de lucidité sur leur état ; ce qui leur ôtait parfois l’envie de vivre.

Quelle spécialité souhaites-tu faire ? pourquoi ?

La neurologie ; c’est une spécialité qui m’a toujours passionnée, que ce soit en stage ou dans les bouquins. Elle a l’avantage d’être extrêmement diverse, pleine de surprises dans sa pratique. Je pense qu’elle est amenée à beaucoup évoluer avec l’essor actuel de la recherche en neurosciences. Elle peut également s’articuler avec d’autres disciplines scientifiques comme la psychologie, la linguistique, les sciences humaines… J’apprécie aussi le fait que la relation médecin-patient y est particulièrement riche, en s’inscrivant sur le long terme.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

Oui, j’ai hésité avec l’infectiologie et avec la réanimation, pour leur côté transversal et polyvalent.

Dans quelle ville veux-tu t’installer ? Pourquoi ?

Je pense rester à Paris, plutôt pour des raisons personnelles que professionnelles ; car je crois que changer de ville est une très belle expérience, cela apporte beaucoup.

Comment abordes-tu la rentrée ?

Plutôt bien, la vie d’interne me fait assez envie, avec ses multiples facettes : apprentissage, pratique, intégration dans l’équipe soignante, relation avec le patient et sa famille ; tout en ayant plus de temps pour soi qu’en fin d’externat.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux néo-D4 ?

Je dirais surtout de garder la passion pour ce que l’on fait ! Ce n’est pas toujours facile, mais quand la motivation se perd il ne faut pas hésiter à se reposer, prendre du recul, et repartir avec l’envie et l’énergie de travailler, le goût de comprendre, de s’approprier les connaissances et d’aller au fond des choses, cela fait vraiment la différence à la fin.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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  • Neurologie
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