Les administratifs de certains hôpitaux se comportent parfois comme des c… et nous prennent pour des c… . Ils ne respectent que rarement la loi sur les assignations. Pas d’assignation dans l’ordre hiérarchique, pas d’assignation des non-grévistes avant les grévistes, aucun respect de la procédure d’assignation (doit être datée du jour, remise en main propre …). J’encourage toutes les personnes assignées abusivement à porter plainte via vos syndicats devant le tribunal administratif. Une assignation abusive peut rapporter gros (financièrement $$J’ai entendu des chiffres de 1500 euros par garde$$) et surtout il est important de faire respecter la loi. La même loi sur laquelle marche les administrations quand elles signent par exemple des plannings de garde avec 3 ou 4 internes $$Là où la loi dit qu’il doit y avoir sur un planning de garde 5 personnes engagées régulièrement dans la rotation$$. Bref, l’administration hospitalière sait rappeler la loi quand ça l’arrange mais sait aussi faire semblant de ne pas la connaître quand ça la dérange … Ne vous laissez pas faire ! Attaquez ! Les syndicats ont des avocats et le payent pour ça !

Second coup de gueule : les PH et autres chefs de services qui collent une pression monstre sur leurs internes pour qu’ils ne soient pas grévistes. Certains, bien installés dans le fonctionnariat, ne savent d’ailleurs plus ce que veut dire le mot travailler depuis un bon moment $$Je lance cette petite pique de façon provocatrice et ironique car chacun remarquera que le plus opposé à la grêve est souvent celui qui en fait le moins. Celui qui bosse n’a pas peur du travail$$, alors pensez vous, devoir tenir un service ou même faire une garde : quelle horreur ! Plus sérieusement, mais où est donc passée la solidarité de la profession chez cette classe-là de toubibs qu’on dirait embougeoisée et incapable de voir l’intérêt général au-delà de leur petit confort personnel immédiat ? Ont ils oublié que chaque classe d’age où presque à eu un moment ou à un autre à entrer dans un conflit de la sorte pour faire respecter la profession et l’idée de médecine à la française ?
Pour les internes de spécialité, il sera très difficile d’envoyer balader un chef ou un PH, mais j’encourage tous les internes de médecine générale à le faire et à mener la danse. On essayera jusqu’au bout de vous faire croire qu’il y aura des morts si vous n’êtes pas là dans le service, vous serez érigé au statut d’élément indispensable à la survie de l’hôpital. C’est à vos chefs de s’arranger, c’est à l’administration de vous assigner pour les journées, à l’identique de ce qui se fait pour là nuit, s’il y a vraiment un risque pour le service. Au fait, mais comment donc fonctionnent les hôpitaux de périphérie quand ils n’ont pas d’interne pendant plusieurs semestres ?

Bref, le droit de grève nous appartient à nous également, ne l’oublions pas. Il est important ici de l’utiliser et de réussir à outrepasser toutes les pressions et embûches administratives. L’enjeu est de taille, et l'on devine aisément vers quels chemins on souhaite ensuite nous emmener, nous, les patients, et la médecine à la française ...