Ce jour, entre autres sur le Quotidien du médecin (cf billet précédent), en première page interne l’article suivant : ENC le palmares des facs / Paris truste les premières places.

On va où là ? À quoi ça rime ce petit jeu ? Qu’est ce qu’on espère faire avec ce genre de classement et d’article ? On n'a rien à dire au quotidien du médecin l’été pour coller ce genre de sujet en première page interne ?

Les études de médecin souffrent déjà assez du concours de P1 pour qu’on rentre tous de plain-pied dans un nouveau petit jeu malsain, celui de savoir dans quelle fac il vaut mieux être pour bien se classer à l’ENC.

Car à qui profite ce genre d’article ? A personne sauf à quelques administrations de facs qui vont s’en servir pour s’auto cirer les pompes. A un élitisme parigo-parisien déjà assez stupide pour l’encourager encore.

La formation médicale n’en profitera pas, les étudiants qu’on va mettre encore plus sous pression non plus.

Et que dit le Doyen de Poitiers, dernière fac du classement ?
« Aujourd’hui, la préparation aux ECN prime sur l’enseignement facultaire. Les ECN doivent donc être la priorité pédagogique, quels que soient leurs travers »

ON MARCHE SUR LA TETE ! C’est une conclusion honteuse, insensée, indigne de l’éthique de notre profession.
Le but c’est de faire de vous des bêtes à concours, pas de bons médecins. Et en plus on vous l’écrit noir sur blanc.

Jamais un concours comme les ECN n’aurait dû voir le jour, il a amplifié tous les travers déjà existants.

Mais bon, tant que nos bons décideurs et chers confrères bien placés peuvent se prévaloir de belles réalisations de la sorte et de bons classements, alors tout va bien dans le meilleur des mondes …