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Sos appel en détresse : un numéro vert pour les soignants en souffrance

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Les métiers de la santé sont à haut risque de rupture partielle ou totale de la ligne de vie. Dans l’étude SPS 2015 de l’institut Stéthos, 50% des soignants avaient ou étaient concernés par l’épuisement professionnel (burn out) et 14% par une addiction. Le risque suicidaire professionnel le plus élevé est celui des acteurs de la santé et de l’action sociale (Observatoire national du suicide, 2014). L’association Soins pour les Professionnels de Santé vient à leur secours.

Les métiers de la santé sont à haut risque de rupture partielle ou totale de la ligne de vie. Dans l’étude SPS 2015 de l’institut Stéthos, 50% des soignants avaient ou étaient concernés par l’épuisement professionnel (burn out) et 14% par une addiction. Le risque suicidaire professionnel le plus élevé est celui des acteurs de la santé et de l’action sociale (Observatoire national du suicide, 2014). L’association Soins pour les Professionnels de Santé vient à leur secours.

Ne jamais rater un appel à l’aide, réagir immédiatement

Les soignants appellent à l’aide à la dernière minute, il faut alors répondre immédiatement. Un petit délai et c’est souvent trop tard… L’association Soins pour les Professionnels de Santé œuvre pour sauver ces vies de la disparition professionnelle, familiale, psychique ou civile. Grâce à l’aide efficace de la société ACS, au soutien du Centre national des professions de santé (CNPS) et du groupe Pierre Fabre, elle a mis en place (depuis le 28 novembre courant) un numéro vert national (gratuit à partir de téléphones fixes et mobiles) qui répond aux soignants 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 : 0805 23 23 36. Mais l’ambition de SPS va plus loin : construire l’annuaire national d’un réseau dédié d’unités d’accueil hospitalier avec lits et consultations pour des professionnels de santé par des professionnels de santé avec l’aide de la Fondation Pierre Deniker. Ne pas inventer la roue mais colliger ce qui existe déjà et tenter la rédaction d’une charte nationale commune avec tous les acteurs de terrain. Histoire d’alerter encore et encore institutions et tutelles qui savent l’épuisement des professions de santé, mais restent inertes ou presque…

0805 23 23 36 un pro de santé formé à l‘écoute

Les psychologues d’accueil de la plateforme téléphonique (fournie par la société Pros-Consulte), outre qu’ils sont formés à la souffrance des soignants, ont un annuaire des structures disponibles pour répondre à l’urgence. C’est particulièrement important pour les addictions, sujet délaissé entre tous qu’il faut prendre en charge sans exposer les souffrants. La confidentialité est la règle, pas l’anonymat. L’humain parle à l’humain et respecte le secret professionnel. Mais pour durer il faut que tout le monde s’y mette et surtout les institutions professionnelles avec le financement adéquat.

95% des professionnels de santé ne connaissent pas d’association ou de numéro d’appel dédiés à la souffrance des soignants

C’est ce que constate l’étude en ligne SPS 2016 faite par la société Stéthos en septembre-octobre 2016. Demandée par l’association Soins pour les Profesionnels de Santé (SPS) pour la deuxième année consécutive et son deuxième colloque « Soigner les professionnels de santé vulnérables » (tenu le 29 novembre au Val de Grâce) elle confirme l’urgence d’une vision nationale de l’entraide professionnelle en cas d’épuisement ou de rupture vitale. De nombreuses initiatives existent, élaborées par les professionnels de santé eux-mêmes en réponse aux besoins, mais elles œuvrent localement et toutes les régions ne sont pas dotées de structures réactives.
Plus de 4000 professionnels ont répondu à l’enquête, médecins, kinésithérapeutes, podologues, pharmaciens ou chirurgiens-dentistes… Ils sont libéraux ou pas mais aussi ignorants des structures existantes, alors que 76% d’entre eux considèrent qu’ils demanderaient de l’aide s’ils étaient en souffrance (surtout les femmes à 79% contre 69% pour les hommes).

Vers qui se tourner en cas de fléchissement ? 50% ne savent pas ; les autres ont une ou plusieurs idées : pour 43% la famille, 68% un confrère/consoeur, 30% un(e) ami(e), 21% un psychiatre/psychologue ; mais 2% un numéro d’appel dédié.

Un numéro d’appel dédié, oui mais professionnel de soins

Quand on leur propose un numéro d’appel spécialisé dans la détresse des soignants, ces répondants soignants choisissent un gestionnaire professionnel de santé : régional pour 46%, national pour 35%, et relèguent les syndicats à 16%. Rester entre soignants, c’est mieux, ça aide à « avouer qu’on est pas à la hauteur et qu’on en peut plus ». Discours coupable pour 42% ! Rester discret pour 69% : jusqu’à la mort ? Un soignant vit d’offrir de l’aide et croît déchoir en en demandant…
Humains en dépit de leur comportement dénégateur, les répondants préfèrent le face-à-face (72%) : avoir à son tour une consultation avec un autre soignant, et dans une structure dédiée (56%). Un site internet spécifique est aussi bien vu (45%), et un service de remplacement au pied levé (36%). Car le grand souci du professionnel de santé qui flanche c’est le manque à gagner : 71% ne détellent pas pour cette raison. « Ne pas ajouter la faillite financière à la faillite sanitaire ! » proclame le Dr Eric Henry, président de SPS.

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  • Dr Sophie Dumery
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