Porter assistance et se sentir utile
Quand Samira s’est lancée dans les études de médecine à Saint-Étienne, c’était surtout pour porter assistance. « Quand on rentre dans les études de médecine, on oublie vite pourquoi on a fait ce choix, l’objectif devient rapidement la validation des examens », explique-t-elle. « Je suis aujourd’hui rhumatologue, et j’ai la possibilité de venir en aide aux gens qui souffrent, c’est vraiment la plus belle chose qui soit, on a une chance inouïe de faire ce métier », ajoute-t-elle.
Mais même pendant les études, un externe peut trouver du bonheur dans sa pratique. Bénédicte rentre dans toutes les chambres avec le sourire : « chaque fois que je vais faire mon examen clinique, je sais que ma façon d’être aura un impact sur le patient », raconte-t-elle. « J’ai vraiment l’impression d’apprendre un métier unique, j’essaie d’être bienveillante, et ça me donne beaucoup de satisfaction et d’envie de continuer dans cette voie. » Un métier unique donc, par la possibilité d’alléger un peu la souffrance des patients.
Des pratiques multiples
Contrairement à beaucoup d’autres métiers, celui de médecin est déclinable à l’infini. Le concours de l’internat, qui est aujourd’hui en sursis, offre une palette de métiers incroyablement divers avec plus de 40 spécialités. Du laboratoire à la médecine du travail en passant par la technicité chirurgicale. Romain a choisi la médecine du travail : « Je ne me voyais pas travailler à l’hôpital, encore moins en cabinet, la médecine du travail était donc idéale pour moi », nous explique-t-il. « J’adore mon métier, je m’y investis à 100 % et je sais que ce travail a un réel impact sur la qualité de vie des personnes qui viennent dans mon bureau. »
Lucie est interne en dernière année de radiologie et est passionnée par son métier : « Les technologies avancent tellement vite, je l’ai constaté entre le début de mon internat et aujourd’hui ; pour une geek comme moi c’est le job idéal, chaque jour devant mes écrans pour faire de mon mieux et ne passer à côté de rien. » Pour Clément, c’est la chirurgie orthopédique qui le rend heureux : « Je ne voulais rien faire d’autre, je ne suis qu’en première année, mais je vais tous les jours au bloc avec le sourire, on nous reproche de ne pas être assez cérébral, mais c’est surtout pour la technique qu’on fait ce métier et ça me convient parfaitement. »
Médecin, un statut particulier
Enfin, devenir médecin c’est aussi bénéficier d’un certain statut au sein de la société. Même si, à l’instar de l’instituteur, le médecin a vu son aura baisser au fil des décennies, cela reste un métier respecté. Jean est médecin généraliste remplaçant, et multiplie les zones de pratiques : « A la campagne, le médecin reste l’interlocuteur privilégié de la population, on est écouté et respecté. » Il relativise cependant en ville : « Dans les zones urbaines, c’est moins vrai, les patients sont moins respectueux, mais c’est un phénomène de société, pas seulement expérimenté par les médecins. Le médecin reste à part, soyons honnête, quand on dit qu’on est médecin, le regard de notre interlocuteur change, souvent en bien. »
Un métier où l’on peut venir en aide à autrui, où l’on peut travailler chaque jour avec passion et qui reste un métier reconnu par nos concitoyens, être médecin ce n’est pas anodin. Malgré les difficultés, il ne faut pas lâcher, car c’est sans doute l’un des plus beaux métiers du monde. Vous aussi partagez avec nous ce qui vous a donné envie de faire médecine.
Si vous vous apprêtez à rentrer en Paces, consultez notre article "Pourquoi faire dentaire".
