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Installation : à quoi rêvent les jeunes et futurs toubibs

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Oui les jeunes veulent s’installer ! Tel est bien le constat de l’enquête de la commission jeunes médecins du Cnom composée des représentants des syndicats des étudiants, des internes et jeunes médecins. Celle-ci lève le voile sur les freins à l’installation en libéral et pointe les conditions déterminantes pour sauter le pas vers ce mode d’exercice dans les territoires.
Oui , contrairement aux idées reçues et aux chiffres souvent affichés, le salariat n’est plus la panacée pour les futurs docs. Oui les jeunes veulent s’installer ! Il ressort de l’enquête une « véritable aspiration à l’installation en libéral. En effet, 75 % des internes envisagent ce mode d’exercice, contre 19 % en activité salariée pure. Pourtant, dans les faits, seuls 12 % des nouveaux inscrits à l’Ordre des médecins en 2018 exercent en libéral, quand 62 % sont salariés ». Ainsi, dans la réalité et par défaut, bon nombre se tournent vers le salariat par facilité ou plus exactement pour éviter des tracasseries administratives, des charges trop lourdes , des horaires à rallonge, ou encore une protection sociale moins favorable. C’est souvent le choix des femmes, par contrainte ! Pour autant, c’est bel et bien le souhait de l’exercice en libéral qui prédomine lors des études et des premiers remplacements ; freinés par « une vraie peur de la médecine libérale par méconnaissance », comme en témoigne dans nos colonnes le Dr Sophie Augros, jeune médecin généraliste et déléguée ministérielle pour la mission « Renforcer l’accès territorial aux soins ». Certes, l’idéal n’est plus l’installation en solo à la campagne ou en ville, corps et âme voués à sa patientèle comme les médecins des précédentes générations. La médecine ne se vit plus comme un sacerdoce mais un partage entre confrères et coopération avec les autres soignants. D’où l’appétence des jeunes à l’exercice mixte, à l’exercice en groupe et depuis une petite décennie à l’exercice coordonné, comme en témoigne l’appétence des jeunes à rejoindre les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) largement plébiscitées. Sentiment partagé par le Dr Emanuel Loeb, actuellement hospitalier qui ne « pense pas que le salariat soit la clé de l’épanouissement personnel ». Pour preuve les réponses des internes et des remplaçants à l’enquête. 65 % des remplaçants prévoient de s’installer dans moins de 3 ans et 57 % des internes d’ici à trois ans. Moins de 18 % ne rêvent pas de s’installer.
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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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