logo remede logo remede
La 1ère Communauté Médicale
médecine - pharmacie - odontologie - maïeutique
M'identifier
Mot de passe oublié ?
Je me connecte

Vous n'êtes pas inscrit à l'annuaire des membres ? Inscrivez-vous

20 pistes pour améliorer les carrières hospitalo-universitaires

partage mail facebook twitter linkedin
Un rapport de l’Igas/IGAENR* a dévoilé en juillet vingt propositions pour améliorer l’attractivité des carrières dans les CHU. Parmi elles : un encouragement des doubles cursus médecine/sciences pour les étudiants intéressés par la recherche et la création d’un nouveau statut de professeur assistant hospitalo-universitaire. Des pistes à étudier de près deux mois avant la célébration du 60e anniversaire de la création des CHU et la remise du rapport « CHU de demain ».

Etat des lieux actuel
La part et le poids des personnels enseignants et hospitaliers dans l’hôpital a diminué par rapport aux effectifs de praticiens hospitaliers, qui ont augmenté de 21,2% sur les dix dernières années. Dans le même temps, les effectifs étudiants et internes ont doublé, avec des taux d’encadrement des étudiants et des internes qui se sont dégradés.
Le post-internat est actuellement caractérisé par un certain nombre d’incertitudes. Plusieurs candidats sont accueillis dans ce cadre : ceux qui veulent s’engager dans une carrière HU ou en hôpital public ; ceux qui veulent faire une carrière en libéral et pouvoir accéder au secteur 2 de tarification ; ceux qui veulent compléter leur formation pendant l’internat.
Le statut de PHU, créé en 1984, ne remplit pas totalement sa vocation. « Ce statut a été sous-employé et trop souvent utilisé non comme une vraie période de recrutement des futurs HU, mais comme une simple prolongation des fonctions de chefs de clinique et d’assistants hospitalo-universitaires », pointe le rapport de l’Igas.

Comment expliquer la perte d’attractivité ?
Les facteurs sont multiples : opacité des critères de recrutement, incertitude en début de carrière, charge de travail, comparaison avec les carrières revalorisées de PH (question de la retraite), difficulté du parcours pour les femmes (question de la mobilité notamment). Autre facteur très important : la difficulté à mener conjointement des activités de soins et des activités d’enseignement et de recherche et surtout la lourdeur des tâches administratives, qui ont un effet « repoussoir » chez les plus jeunes. Le rapport pointe par ailleurs « la dispersion des financements de la recherche qui a créé une concurrence et contribue à tendre les relations entre les acteurs académiques (Inserm et Universités) et les structures hospitalières ».
Les incertitudes qui pèsent sur le parcours hospitalo-universitaire expliquent souvent les abandons en cours de route. « La période longue (en moyenne 6 à 8 ans) qui sépare la fin de l’internat du recrutement sur un poste de titulaire est marquée par les incertitudes d’un parcours à la fois exigeant et peu transparent. Les règles du jeu sont totalement intériorisées par des postulants mais peu explicitées et l’incertitude des résultats constitue une source d’angoisse pour les intéressés », souligne le rapport.
Néanmoins, une fois titulaires, les hospitalo-universitaires sont beaucoup moins nombreux qu’on ne pourrait le croire à partir dans le privé. Le rapport souligne que rien dans les chiffres ne vient confirmer une « fuite » des effectifs vers le privé, « les sorties de corps étant stables et les démissions très rares ».

Les recommandations de la mission

  • Mieux accompagner les étudiants engagés dans des « parcours recherche » et redonner au post-internat sa vocation de vivier des carrières HU. Le post-internat doit retrouver sa raison d’être : il doit être un temps d’immersion dans la recherche et l’enseignement, mais aussi une période de formation à une pratique hospitalière de haut niveau. Par ailleurs, les doubles cursus médecine/sciences doivent être encouragés. Ils sont pour l’instant trop peu connus et touchent un nombre limité d’étudiants.
  • Créer un nouveau statut de « professeur assistant hospitalo-universitaire » (PaHU) exerçant des fonctions à titre temporaire, qui aurait vocation à remplacer -à terme- les MCU-PH et les PHU et serait recruté sur proposition d’une instance locale paritaire universitaire et hospitalière.
    Ce statut reposera sur : un recrutement pour 4 ans, renouvelable dans la limite maximale de 8 ans ; la répartition dès le recrutement du temps consacré aux missions hospitalières et universitaires. A la fin de ce contrat, deux possibilités : soit le recrutement dans le corps des PU-PH sur la base d’une évaluation des trois missions (soins, recherche et enseignement), soit le retour dans le corps des PH, soit le retour dans le privé.
  • Unifier les conditions d’accès au corps des PU-PH, en exigeant la possession de l’habilitation à diriger les recherches ou d’un diplôme équivalent pour tous les candidats. Les professeurs assistants HU deviendraient le vivier principal de ce concours.
  • Introduire une contractualisation pluriannuelle portant sur l’exercice de chacune des missions hospitalo-universitaires, dans le cadre d’un contrat passé entre le PU-PH et les autorités hospitalo-universitaires.

Sophie Cousin

* « Les personnels enseignants et hospitaliers , 60 ans après l’ordonnance de 1958 : propositions d’évolution »
Consulter le rapport.

partage mail facebook twitter linkedin
  • Sophie Cousin
Tags :
  • Top - ne pas manquer
  • hôpital
  • professionnels_medecine
livreslivrescontactspublicationstwitter