Je veux être président de tous les Français, de tous les handicapés, de tous les hommes, de toutes les femmes, le président de ceux qui ont les pieds froids, ceux qui ont les pieds chauds. Je veux dire à ceux qui dorment mal là nuit que ce n’est pas une fatalité, que je trouverai une solution à l’insomnie. Je veux dire à ceux qui ont mal aux dents que je serai aussi leur président mais je serai aussi celui de ceux qui n’ont plus de dents ! Je veux rassembler les pauvres, les riches, le gros, les gras, les anorexiques, les nains, les siamois, les plombiers, les plombiers anorexiques et même les plombiers nains et gras.
Vous l’aurez compris, je serais président si je suis élu, de tous les Français sans distinctions

… et pour les autres j’enverrai quatre bagnoles de flic par grand père clandestin histoire de foutre tout ce salle monde dans des charters. Et croyez-moi, avec tous mes amis, la France sera plus belle une fois aseptisée au karcher. Dans aucun média français on ne parlera plus des choses qui fâchent … Les chiffres du chômages seront toujours bons où on ne les publiera pas ! Internet sera fliqué (ah non ça je l’ai déjà fait, on n’attend plus que le décret) tout comme la reste d’ailleurs ! N’ayez pas peur ! (mais vous avez peut-être quelque chose à vous reprocher pour contester ?) Toute façon, bientôt votre génome parlera à votre place et ni la société ni vous-même n’auront finalement à s’interroger sur vos crimes.

J’aime ce pays, j’aime ses institutions qui feront de moi un monarque comme l’ont été mes prédécesseurs (pourquoi voudrai-je donc les faire évoluer ?), je vous aime, je m’aime.

Vive la République, vive ma France.


Je me moque de passer pour un sale gauchiste (qui a voté Bayrou). Ce type est un démaguo de la pire espèce (même si à l’opposé on a, entre autres, un sérieux problème de balais mal placé qui casse toute crédibilité) et son discours au soir du premier tour, ici caricaturé, en était une bien belle illustration. Je le perçois comme un réel danger depuis des années.

Je garde en mémoire les propos émouvants de Lucie Aubrac rediffusés à sa mort : « Résistance » prônait-elle.

Ce billet, c’est ma petite résistance à moi, n’en déplaise même à mes amis.