Admettons que demain on mette en cause une séquence d’ADN comme facteur prédisposant de pédophilie.
Question : que fait-on de cette découverte ?
Faut t’il faire un dépistage anténatal ? Faut-il considérer cette positivité comme un critère d’éligibilité à l’interruption médicale de grossesse ?
Faut t’il faire un dépistage de masse dans la population générale ? Faut t’il castrer médicalement ou chirurgicalement les personnes concernées ? Faut t’il les enfermer ? Faut t’il les abattre ?
Autre question : combien de pourcents d’individus présentant une
agénésie de corps calleux, malformation potentiellement très grave, très visuelle, anatomiquement flagrante
[
1], sont complètement asymptomatiques ?
Réponse : 70 à 80%
Que ferons-nous donc d’une séquence d’ADN douteuse quand une malformation anatomique visible comme le nez au milieu de la figure peut être sans conséquence ?
Parce qu’il est bien facile d’avancer en campagne électorale ce genre de choses pour convaincre la mère de famille et la mamie qui n’ose plus sortir de chez elle mais après … ?
On fait quoi de ce genre de théorie et / ou découverte ? Dans quel monde nous conduisent t’elles ?
Bref, pour moi tout ça c’est du délit de « sale ADN », comme on fait du délit de « sale gueule ». Ca ne rime a rien dans les deux cas, et en plus c'est une bonne façon de se dédouaner !
[
2].
PS : ceci n'engage toujours que moi ...
- [1] On est donc très loin d’une chaîne d’ADN
- [2] Ahhh c’est les gènes ma pauvre dame … on y peut rien, ni vous, ni moi, ni la société …. Quand la société a des problèmes, il faut toujours un bouc émissaire : le juif, le maghrebin, le gène …