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23
Nov. 05

Rémi, vraiment pas sans famille

Publié le 23/11/05 14:41 - Modifié le 28/11/05 09:05
L’interview de Rémi, célébrité imaginaire.
- Salut Rémi. Alors Rémi tu es aujourd’hui thèsé en médecine et donc docteur. On parle beaucoup du problème de la surcharge des facs de P1. As-tu eu du mal à passer cette redoutable sélection il y a quelques années ?

- Ah tu sais, pour moi ça a été sans problème, j’ai été très bien classé.

- Oui Rémi, disons à nos auditeurs que tu es fort modeste puisque tu es passé en deuxième année bizuth major, comme tes deux frères avant toi d’ailleurs !

- Ouais c’est sûr, pourtant au lycée mes frangins et moi on a eu notre bac du second coup, mais tu sais la médecine c’est une vocation dans la famille, on a ça dans le sang.

- Ah oui on peut le dire Rémi ! Rappelons à nos auditeurs que ton père est doyen de la faculté de médecine, chef des urgences, conseiller auprès du ministre, vice-président de la conférence nationale des doyens, que ton oncle paternel est assesseur du premier cycle en plus d’être le chef de service de toute la cardiologie de la ville.

- Ouais tu sais la famille c’est important chez nous, ça a été d’un grande aide.

- Alors, tes collègues murmurent que tu as été d’une grande précocité médicale. Tu aurais lors de tes six premières années de médecine sortie plus de 50 ouvrages divers dont 30 d’anatomie ?

- Ah ouais, tu sais l’anatomie ca a toujours été ma passion. J’ai toujours aimé la dissection, les mains dans la tripe pour voir le vivant .. enfin …de plus prêt, les mains dans le crâne pour sortir un cervea…

- Oui merci Rémi, on ne va peut-être pas rentrer dans les détails pour ménager nos auditeurs. Donc Rémi, le jour de la publication des résultats PCEM1 à la fac, paraissait ton premier ouvrage « Comment réussir la PCEM1 » qui a été le carton qu’on sait dans le milieu. On dit qu’il s’en serait vendu plus de 1000 exemplaires le jour même derrière la panneau d’affichage !!! Sortaient aussi les 10 premiers volumes de ta collection d’anatomie. Mais une chose m’intrigue Rémi, c’est l’emblème de ta collection, une petite Ferrari stylisée. D’où est venu cette idée ?

- Oh tu sais on n’avait pas d’idée alors comme le jour de la fin des épreuves mon père m’a offert une voiture pour ma place de major, on a juste pris une photo de la voiture qu’on a passé au graphiste qui a illustré tous mes bouquins. Les grandes idées sont parfois les choses les plus simples.

- Rémi le public te connaît aussi pour ton groupe de rock, les Trashdissector. Et c’est là où on mesure toutes tes capacités quand on sait que la veille de chaque examen tu donnais des concerts jusqu’à quatre heure du matin. D’où te vient cette énergie Rémi pour mener cette double vie ?

- Ben tu sais, je ne suis pas un surhomme. Je récupère bien entre chaque concert, une bonne douzaine d’heures de sommeil, pour mettre le feu à la salle le lendemain soir.

- Et pour les oraux, jamais la voix cassée Rémi ?

- Bah tu sais, tous les profs de la fac sont des amis de la famille. Ils me connaissent déjà depuis longtemps à force de venir manger le dimanche à la maison. Ils savent donc ce que je vaux depuis des décennies …

- Ah oui Rémi ! On le sait bien, c’est le charisme des grands hommes. Rien que leur présence met tout le monde d’accord. Mais Rémi, on le sait tous, dans la vie il y a des hauts et des bas.
Pour toi, le bas a été ce jour des résultats du concours de l’internat. Le drame de ta vie qui a conduit ta mère à l’hôpital, les rumeurs sur la démission de ton père, ta seconde place.

- Oui, tu sais c’est encore un sujet tabou. Il est difficile d’en parler encore aujourd’hui. Chacun dans la famille se demande ce qui a pu manquer, un coup de fil, un virement… Personne ne sait. En fait, plus personne n’en parle, mais je sais que la plaie n’est pas refermée.

- On le comprend bien Rémi, ce sujet est douloureux. D’autant que les conséquences financières ont été importantes : il a fallu retirer de la vente en quelques heures ta première autobiographie et ton dernier disque, tous les deux intitulés « Major ».

- Ouais … mais je te dis qu’il est préférable de ne plus parler de ça …

- Ok Rémi, parlons d’avenir ! Au lendemain de ta thèse qui a fait sensation … Évoquons là tout de même, nous allions oublier d’en parler ! Donc ta thèse soutenue hier « Bruits viscéraux : intérêt dans la musique moderne » a été présentée sous la forme de ton dernier CD que le public a pu acheter dès le début de la soutenance sur le net. Alors dis nous deux mots du concept de ton travail.

- Ben tu sais, c’est pas compliqué. On a délocalisé notre studio dans la morgue de la faculté et on a fait des sessions d’enregistrement lors de séances de dissection. Ca c’est pour la première partie du CD, les pistes 1 à 6. Ensuite si tu veux, le concept c’est le retour à la vie avec la deuxième partie de l’enregistrement pour les pistes 7 à 12 avec des sessions lives au bloc opératoire. Pour la musique et le mix avec les bruits viscéraux, on a fait ensuite tout ça à New York.

- Bon disons le tout de suite, ta thèse a fait un carton, ton père, le président du jury, t’a décerné la mention très honorable et les félicitations du jury.

- Ouais, il a été super cool. A la fin j’ai même fait un petit live en acoustique. Ça a été l’éclate !

- On imagine Rémi, on imagine ! Mais maintenant que tu es au bout du bout Rémi, parle nous de tes projets d’avenir ?

- Ben tu sais, moi les études, ça me branche. Apprendre toujours apprendre, c’est mon truc. Et puis l’ambiance étudiante, les amphis, les soirées, les concerts, les jolies filles la vingtaine, c’est mon truc. J’crois bien que je vais poursuivre en pharmacie.

- La pharmacie Rémi !!! C’est un scoop que tu nous offres aujourd’hui ? Avoue nous donc, on sait l’attachement que tu portes à la famille. Je suis sûr que tu ne pouvais pas envisager de ne pas contenter aussi ta mère, Doyenne de la fac de pharma et qui possède la moitié des pharmacies de la région ?

- Ah ouais tu sais, faire plaisir à la famille, c’est important. Puis il faut penser à la succession. Mes frères ont fait médecine puis des écoles de commerce, personne n’a suivi ma mère. Notre famille a toujours été dévouée pour la santé du peuple, il faut quelqu’un pour poursuivre son œuvre. Elle a eu une vie difficile, à 60 ans, avec sa santé un peu fragile, enfin on a parlé un peu des causes, elle est obligée de gérer ses affaires depuis la cote au soleil. Ça devient moins évident pour elle.

- Et au niveau musical Rémi ?

- Ben tu sais l’heure de la tournée a sonné. Mais bon, avec ces nouvelles études qui s’annoncent …

- Ah Rémi, on ne s’inquiète pas pour toi, on sait très bien que tu t’en sortiras sans problème. On te souhaite bonne chance pour tous tes projets et reviens nous voir bientôt pour faire le point sur ta grand carrière. À tchao, reviens nous vite l’ami.

- Merci à toi.

''Ps : Toutes mes excuses aux fils de Doyen.''

''PS2 : Ce texte n’est qu’un délire (inspiré d’un sketch que beaucoup reconnaîtront) rédigé alors que je préparais quelques interviews bien réelles. Il ne se veut en aucun cas une façon de dénoncer de quelconques pratiques dans le milieu médical. ''
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