Le Premier ministre Edouard Philippe a salué celle qui "restera le visage d’une République debout, humaine, généreuse". Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a elle rendu hommage à "la femme de conviction, à l’européenne engagée et à la ministre courageuse qui a mené le combat en faveur des droits des femmes".
Une femme de tous les courages
Simone Veil, née Jacob le 13 juillet 1927 à Nice de parents juifs allemands, avait été déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Rescapée de la Shoah, celle qui fut le matricule 78651, n’eut de cesse de placer au cœur de ses combats politiques ceux de la liberté et de l’humanité.
Ministre la Santé, elle fit voter en novembre 1974, la loi autorisant en France, l’interruption volontaire de grossesse.
A la tribune de l’Assemblée nationale, sous les attaques et les insultes, y comprix de son propre camp, elle déclarait : "L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue".
"La France perd une de ses grandes consciences (...) Dignité de l’enfant juive jetée dans l’abîme de la Shoah qui devint, pour toutes les Françaises et tous les Français, une haute figure morale", a pour sa part déclaré l’ex-président Francois Hollande.
De la magistrature au ministère de la Santé
Simone Jacob rencontre à Sciences-Po son futur mari Antoine Veil. Ils auront aura trois enfants. Mme Veil commence en 1956 sa carrière dans la magistrature, elle deviendra la première femme à devenir secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature (1970-74).
Entrée en politique en 1974, comme ministre de la Santé de Valery Giscard d’Estaing, elle le demeurera dans les trois gouvernements Barre, se voyant adjoindre la Sécurité sociale en 1977-78, et la Famille en 1978-79.
Betty Mamane (Réseau-CHU.org)