« La santé mentale des étudiants en médecine et des internes s’est dégradée. Un quart des répondants ont été victimes d’humiliation ou de harcèlement sexuel, voire parfois par une agression sexuelle. Ces violences ont été infligées à l’hôpital pour la grande majorité d’entre elles par des médecins thésés. » 11 754 étudiants ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 3 167 sont de deuxième et troisième années, 4 785 de 4e à 6e année et 3 764 du 3e cycle (7e à 12e année). 67 % des externes et internes se disent victimes de burn-out, 52 % ont des symptômes anxieux. Un quart d’entre eux ont vécu un épisode dépressif caractérisé. 19 % ont eu des idées suicidaires. Un quart d’entre eux ont été harcelés et même 4 % ont été victimes d’agression sexuelle. Les auteurs de l’étude (les syndicats Isnar-IMG, Anemf et Isni) invoquent l’absence de moyens, la carence d’interlocuteurs réactifs et le manque d’investissement et de visibilité politique à long terme. Ils proposent des solutions déjà soulevées lors des études précédentes, à savoir sanctionner les auteurs des maltraitances ou des violences, infliger des sanctions aux établissements et aux services en cas de non-respect de la législation et intégrer une vision systémique des risques psychosociaux. Dans les réponses libres des sondés, une analyse lexicométrique révèle que 26 % d’entre eux vivent des troubles psychopathologiques conséquents, 64,2 mettent en cause leurs conditions d’étude et de travail. Enfin, 8 % ont subi des violences sexistes et sexuelles.