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Quentin : « Les mentalités évoluent autour de la médecine générale »

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Quentin est brillant, il est arrivé dans le top 500 des ECNi 2019 et il fait le choix de la médecine générale. Nouvel interne à Lyon, il nous explique pourquoi ce choix parmi tous les autres.

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

A part un séjour de trois ans dans un collège international en Suède et un Erasmus à Manchester en D2, mon parcours est assez classique. J’ai passé un bac S, puis la Paces et l’externat à Lyon-Est.

Comment se sont passées tes études en médecine ?

Elles se sont plutôt bien passées : j’ai eu la chance de réussir la Paces en un an et d’avoir un bon groupe d’amis pour rendre l’année plus supportable. Ensuite, la P2 et la D1 ont, comme pour beaucoup, été plus enrichissantes sur le plan social et culturel que sur le plan médical. Le début d’externat a été assez difficile, j’ai réalisé la montagne qui se dressait, encore, devant moi avant d’avoir une « vie d’adulte », avec un vrai métier, un vrai salaire. Finalement, les stages m’ont permis de rester connecté à la réalité et motivé tout au long de l’externat pour aller jusqu’au bout.

Comment as-tu vécu les ECNi ?

La D4 et les ECNi n’ont finalement pas été le plus stressant pour moi, ayant déjà en tête que je choisirai la médecine générale, ce qui enlève beaucoup de pression. J’ai donc essayé de travailler les ECNi d’une manière intelligente, qui me servirait pour mon futur métier. Finalement, avec l’enchaînement des colles et concours blancs, j’ai fini par bachoter, ce qui reste malheureusement, selon moi, la méthode la plus efficace pour réussir. J’étais très serein lors des ECNi, ce qui m’a certainement aidé à obtenir mon classement.

Quand as-tu fait le choix de la spécialité de médecine générale ? As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

J’avais ce choix en tête depuis le début des études, mais il s’est précisé au cours de la D3, notamment après mon stage chez deux médecins généralistes. J’ai réalisé alors le fossé entre le CHU où tout devient de plus en plus hyper-spécialisé, avec presque une ou deux pathologies maximum traitées par médecin ; et la médecine générale, où on doit se débrouiller pour connaître un peu de tout. À cause de la pression sociale, j’ai hésité à la toute fin avec les spécialités médicales qui peuvent s’exercer en cabinet, en traitant des pathologies variées et avec un réel suivi de ses patients, in fine, les spécialités qui ressemblent à la médecine générale telles que la pneumologie, la cardiologie ou encore l’hépato-gastro.

Quelles ont été les réactions de ton entourage devant ton classement et ton choix de spécialité ?

Comme dit à la question précédente, j’ai eu beaucoup de remarques de la part de mes proches entre la publication du classement début juillet et le choix de la spécialité en septembre. Je pensais pouvoir rester hermétique à cette pression. Mais la répétition des remarques finit par faire douter. Je pense que c’est une des principales raisons pour laquelle cette spécialité est encore très peu représentée dans le haut du classement. Les mentalités évoluent, mais au sein des professeurs hospitaliers et de la société, la médecine générale reste encore un choix par défaut.

Pourquoi choisir la médecine générale en 2019 ?

Je pense que c’est un choix d’avenir. Il est encore trop tôt pour en être sûr, mais la médecine s’oriente vers une surspécialisation, qui permet à la fois d’uniformiser les pratiques et de rassurer les patients (et les pouvoirs publics pour la maîtrise des dépenses). Mais je reste persuadé que cela valorisera les médecins généralistes, les seuls capables de synthétiser ces informations venant de toute part, qui finissent par perdre les patients. J’ai vu plusieurs fois des patients demander au médecin généraliste ce qu’il pensait des recommandations données par les spécialistes qu’ils venaient d’aller voir.

Comment se sont passés tes premiers jours en tant qu’interne ?

J’ai réalisé un stage en tant que FFI dans un service d’urgences pendant deux mois cet été, ce qui m’a permis de lever le stress de la rentrée. Je le recommande d’ailleurs vivement, 4 mois de vacances ça laisse suffisamment de temps pour tout oublier, et le début d’internat est d’autant plus brutal. Malgré ce FFI, j’étais quand même bien paumé, le temps de comprendre les habitudes du service, de connaître les logiciels, de connaître le caractère et les exigences de chaque médecin.

Comment imagines-tu ta pratique une fois diplômé ?

J’attends d’avoir vécu les différentes options en stage pour me prononcer, mais ce qui me plaît également dans la médecine générale, c’est la possibilité d’avoir plusieurs exercices simultanément : en cabinet (MSP bien sûr), mais aussi aux urgences ou dans un service à l’hôpital, ou en Ehpad, ou encore au sein d’associations … À voir !

Un conseil pour les futurs internes ?

On oublie facilement de réfléchir à son futur en 6e année, alors que ce futur… c’est 40-50 ans de sa vie !! Donc ne foncez pas la tête basse, mais continuez à aller en stage pour réfléchir à ce qui vous plaît le plus. Ça ne sert à rien d’être bien classé si c’est pour ne pas savoir ce qui vous plait, et faire le mauvais choix. Savoir pour quelle raison on travaille aid

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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