Si certaines facs jouent les bons élèves pour mettre en place un enseignement complémentaire optionnel d’un an aux internes, d’autres avancent à reculons. L’idée de ces formations spécialisées transversales (FST) est de permettre aux étudiants en médecine de personnaliser leur parcours. Au programme 24 FST, mais à ce jour seulement « 5% de postes ouverts en FST », déplore l’Isnar-IMG. Tous les internes peuvent y accéder en théorie, mais l’accès se fait sur dossier avec une prépondérance sur la motivation et le projet professionnel. Difficile à rassembler tous les membres du corps enseignant sur ce sujet, car certains redoutent que ces formations complémentaires détournent les futurs installés de leur internat de spécialité surtout en médecine générale. Effectivement, six FST (addictologie, médecine du sport, soins palliatifs, douleur, médecine scolaire et expertise médicale-préjudice corporel) pourraient les intéresser plus particulièrement… Autre frein, la répartition très hétérogène sur le territoire de ces FST ne facilite pas les choses pour les étudiants qui ne trouveront pas de place ou se verraient affectés dans une autre ville universitaire. Pour autant, peu de candidats à l’appel. D’après l’Isnar, seuls 5 à 10% des internes de médecine générale seraient intéressés par le choix d’une FST. Faute d’information et avec des internats déjà très longs, les internes ne souhaitent pas forcément rallonger leur cursus avec encore deux semestres de stage hospitalier ou ambulatoire, complétés par des cours théoriques. La publication de l’arrêté ministériel qui fixera le nombre de postes ouverts par FST et par ville pour la rentrée de novembre prochain, attendue début juin relancera peut-être l’intérêt des troupes. D’ici là, bonnes révisions à toutes et tous, et surtout ne lâchez rien sur cette dernière ligne droite.