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Nicolas : Il est important de garder l’esprit ouvert pour sa spécialité

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Nicolas fait partie du top 1000 des ECNI 2020. Il est le 2e de France à avoir choisi la spécialité « anatomie et cytologie pathologiques ». Une spécialité encore trop peu choisie, principalement par méconnaissance. Nicolas, brillant étudiant aura gardé un esprit ouvert à toutes les spécialités jusqu’au choix final. Il explique à remede.org son parcours et pourquoi l’anapath’ reste une spécialité d’avenir.

Remede.org — Peux-tu nous décrire ton parcours ?

Nicolas —J’ai toujours eu une préférence pour les matières scientifiques donc j’ai suivi une filière S puis j’ai fait Paces à Bordeaux. Par la suite, je suis devenu tuteur pendant deux ans. On peut considérer que j’ai un parcours « classique » dans lequel beaucoup d’étudiants se reconnaîtront.

Pourquoi avoir voulu faire médecine ?

Initialement, je voulais être médecin généraliste et éventuellement remplacer mon médecin traitant, que j’appréciais beaucoup. Depuis j’ai largement évolué, mais j’ai toujours gardé ça en tête. Cependant, je ne dirais pas que c’est une vocation, ni une passion. Je garde à l’esprit de séparer vie personnelle et professionnelle.

Comment as-tu vécu les ECNI ?

Au-delà des 3 jours de concours, j’ai voulu faire mon maximum pour ne pas avoir de regret, et j’essayais de relativiser en gardant à l’esprit la chance que j’avais d’en être arrivé jusque-là. J’ai essayé me préparer de la meilleure manière possible en acquérant un maximum de connaissances. Quoi qu’il en soit, la D4 est forcément une année spéciale, compliquée à gérer émotionnellement et moralement, quels que soient nos objectifs, notre motivation ou nos ambitions.

Pourquoi l’anapath ?

Trois raisons principales m’ont poussé vers cette spécialité. D’abord la possibilité à la fois de rester « généraliste » ou de se surspécialiser dans un/plusieurs domaines : on peut considérer que l’anapath est une « spécialité généraliste », car nous sommes amenés à rencontrer tous types de prélèvements et à voir toutes les spécialités durant l’internat. Par la suite, on peut faire le choix, ou non, de se restreindre à une ou plusieurs d’entre elles, ce qui permet de ne pas « s’enfermer » dans une voie toute tracée.

Ensuite la pratique de l’anapath est variée, on peut travailler en CHU/CHR ou encore en laboratoire privé. De plus, nous avons une excellente qualité de vie et de bonnes conditions de travail contrairement à d’autres spécialités. Il n’y a pas de garde, pas d’astreinte, on ne finit pas à 21 h tous les soirs. Enfin l’internat est réellement fait pour qu’on puisse se former, le compte rendu n’est signé qu’après relecture avec un senior. C’est très sécurisant et cela permet de se concentrer sur l’apprentissage.

Quand as-tu fais ton choix pour cette spécialité ? As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

J’ai longtemps pensé faire de la cardiologie, mais je ne me suis jamais réellement arrêté sur une spécialité. Je voulais d’abord passer le concours, puis choisir ma spécialité, et non l’inverse. Je pense qu’il est important de garder l’esprit ouvert et ne pas choisir selon le « prestige », les a priori ou le regard des autres. Après m’être renseigné sur différentes spécialités que je connaissais peu ou qui m’intéressaient particulièrement, je me suis décidé entre la fin de mon stage d’été post-ECN et le début des simulations de choix.

Comment a réagi ton entourage ?

Ils ont toujours voulu que je choisisse une spécialité qui me plaise. Donc ils étaient très contents pour moi, mais également surpris, car il s’agissait d’un choix relativement tardif.

As-tu une idée de la carrière que tu souhaites ?

Pas spécialement. J’évite de me projeter pour le moment, mais je n’exclus rien par principe. Tout cela, ça me paraît très loin à l’heure actuelle.

Comment convaincre les étudiants à s’intéresser à cette spécialité ?

Tout d’abord, j’aimerais souligner que l’anapath ne se résume pas aux cours d’histologie de PACES-P2-D1. Et plutôt qu’un manque d’intérêt, je pense qu’il s’agit surtout d’un manque de connaissance vis-à-vis du métier d’anapath, qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs : peu de stages disponibles et peu de places pour les externes, une pratique et des connaissances souvent « hors ECN », l’orientation très clinique de la pratique médicale et de la formation, le côté atypique de cette spécialité et enfin la possibilité très peu développée des stages hors filière pour les internes d’anapath, ce qui n’aide pas les interactions avec les autres spécialités.

Je pense donc que le meilleur moyen d’intéresser les étudiants est de faire connaître notre spécialité, au-delà des préjugés et des « on-dit ». Pour ceux qui se posent la question, nous avons le droit de prescrire. Nous devons prendre le temps d’expliquer, de montrer et de faire découvrir cette spécialité. Ainsi, organiser une journée, voire davantage si affinité, en labo peut être un bon moyen d’avoir un premier contact, sans avoir le sentiment de « gâcher » un stage d’externat. Et j’espère que mon témoignage aidera à susciter un intérêt et incitera à la découverte de ce métier.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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