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Naia douzième des ECNi 2022 : première interne de dermatologie

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Après un baccalauréat avec mention très bien et une scolarité exclusivement en basque, Naia a clôturé son deuxième cycle des études médicales en terminant douzième sur plus de 9000 étudiants. Elle nous raconte son parcours.

Comment s’est passée ta scolarité ?
Je viens du Pays basque, j’ai effectué toute ma scolarité en « ikastola » où les cours étaient en basque, jusqu’au bac. J’ai passé un bac scientifique option SVT que j’ai obtenu avec mention très bien. Ensuite, je me suis dirigée vers la Paces de Bordeaux avec mes amies du lycée. Nous nous sommes entraidées tout au long de l’année. Ça a été une année difficile, je rentrais régulièrement chez mes parents qui m’ont beaucoup soutenue. À la fin de l’année, j’ai réussi mon concours et je suis entrée en deuxième année de médecine.

Pendant ton cursus, tu étais plutôt bachotage ou stage ?
Je pense honnêtement que les deux se complètent. Je profitais des stages pour mieux comprendre et retenir les cours. C’était plus facile que moi de me souvenir d’une pathologie et de sa prise en charge lorsque j’avais un exemple concret en tête. En parallèle, je consacrais beaucoup de temps à l’apprentissage des cours, car cette base théorique m’était indispensable pour mieux appréhender les stages et les examens théoriques de la fac.

Quel a été ton stage préféré ?
Je n’ai pas un seul stage préféré, mais plutôt plusieurs stages qui m’ont marquée. J’ai effectué mon premier stage en cardiologie, ce stage est resté symbolique pour moi, car c’est là que j’ai découvert le milieu hospitalier. Ensuite il y a eu d’autres stages marquants, comme par exemple en oncologie digestive, très enrichissant humainement et intéressant sur le plan thérapeutique. J’ai également apprécié mon stage en médecine générale où j’ai découvert la pratique libérale ainsi qu’une relation différente avec les patients. Enfin, cette année, je suis passée en dermatologie et j’ai eu un réel coup de cœur pour cette spécialité variée et très clinique.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
Ça a été une année éprouvante où j’ai eu la chance d’être entourée et soutenue par ma famille et mon copain. Plus l’échéance approchait et plus mon stress grandissait, mais j’étais également soulagée de voir le bout du tunnel approcher. Ces dernières années ont été intenses et consacrées à la préparation des ECNi. J’avais hâte de passer à une nouvelle étape. Le jour J, une fois l’épreuve lancée, la pression est un peu redescendue, j’ai essayé de rester concentrée. Cette année le concours n’était pas typique des annales et le plus difficile pour moi était de ne pas me laisser déstabiliser.

Que penses-tu de la réforme à venir et de la suppression des ECNi telles que nous les connaissons ?
La réforme des ECNi/EDN vise entre autres à valoriser l’évaluation pratique et non plus seulement l’évaluation théorique grâce aux ECOS. Sur le fond je pense que c’est une très bonne idée pour valoriser des aptitudes pratiques et pour une évaluation plus proche de la réalité. Néanmoins en pratique je crains que ça laisse place à la subjectivité au moment de l’évaluation. De plus, la hiérarchisation des connaissances avec la suppression des notions « rang C » est parfois étonnante selon les matières. Je suis donc partagée par rapport à cette réforme, nous pourrons mieux juger avec plus de recul.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
J’ai regardé les résultats en famille, d’abord avec ma sœur puis avec mes parents. C’était un moment très émouvant, j’étais euphorique et très reconnaissante face à ce résultat au-delà de mes attentes. C’était une jolie manière de clôturer l’externat, et une belle récompense au travail de ces dernières années.

Quelle spé veux-tu faire ?
Je voulais une spécialité médicale où je pouvais être proche des patients. J’ai choisi la dermatologie et la vénéréologie, car ce qui me plaît le plus dans la médecine est la clinique, raisonner à partir de la sémiologie pour arriver à un diagnostic. C’est également une spécialité très transversale, avec de nombreux liens avec l’oncologie, la médecine interne ou bien la gynécologie. Par ailleurs c’est une spécialité qui me permettra de rencontrer un large panel de patients, du nourrisson jusqu’à la personne âgée en passant par les adolescents et les adultes. Il y a également eu des avancées récentes dans le domaine thérapeutique pour certaines maladies inflammatoires avec le développement des biothérapies et c’est un domaine qui m’intéresse beaucoup. Enfin, c’est une spécialité qui offre de nombreuses possibilités d’exercice, entre l’hospitalier et le libéral.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
Au moment des choix, mon idée s’était précisée et j’avais principalement la dermatologie en tête. Mais durant l’externat j’ai hésité avec la cardiologie qui m’a toujours plu. Cependant, j’ai eu l’impression que le panel de patients était un peu plus restreint. Je pense que j’aurai également apprécié la médecine générale, car j’aime beaucoup ce lien fort qu’on peut créer avec les patients, en suivant des familles entières sur plusieurs années.

Une idée de la ville où tu souhaites devenir interne ?
Je suis très attachée au Pays basque, je ne voulais pas trop m’éloigner, mais j’avais quand même envie de changement, d’un nouveau départ pour l’internat. J’ai donc choisi la ville de Toulouse. Il me semblait enrichissant d’avoir un aperçu de deux CHU différents pour ma pratique future.

Un conseil pour les futures sixièmes années ?
Je pense qu’il est important d’avoir un rythme régulier et de prendre des moments de pause pour rester efficace sur le long terme. Il me semble également important d’être entouré, que ça soit par sa famille ou ses amis, et d’en parler autour de soi si le moral baisse. Enfin, croyez en vous et soyez fiers de votre parcours quoi qu’il arrive !

Comment abordes-tu la rentrée ?
Je suis heureuse de commencer l’internat, j’ai hâte de découvrir Toulouse et mon nouveau rôle à l’hôpital. Je très suis curieuse d’en apprendre plus sur ma spécialité.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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