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Mustafa : Donner le maximum pour ne pas regretter

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Mustafa a le parcours classique d’un étudiant brillant. Passionné par la cardiologie très tôt dans son cursus, il se destine à cette même spécialité. Futur parisien, il explique son parcours, son expérience, et dispense des conseils pour les futures 6e années.

Remede.org - Peux-tu nous expliquer ton parcours ?
Mustafa - Mon parcours est assez linéaire. J’ai passé un bac S très bien avec une note de 18,26/20. J’étais dans le flou quant à mon orientation et j’ai choisi médecine peu de temps avant la date limite du choix sur admission post-bac, choix que je ne regrette absolument pas, car je me suis trouvé́ une vraie passion.
Je suis entré en Paces à la faculté́ de médecine de Nancy où j’ai effectué toutes mes études. Je l’ai obtenue du premier coup à la deuxième place du classement. En P2, j’ai fait deux UE de master de microbiologie à Paris-Descartes par correspondance que j’ai validée, mais malheureusement je n’ai pas pu effectuer un SIR que j’aurais aimé́ faire. Concernant l’externat, j’ai alterné entre les stages prenants et formateurs et les stages un peu plus relax, surtout en D4, pour avoir le temps de réviser.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
Franchement plutôt bien. J’ai travaillé régulièrement durant l’année. Donc au moment « fatidique » je me suis dit que je n’avais rien à me reprocher de ce point de vue-là et qu’il fallait seulement faire ce que j’ai fait durant toute l’année, à savoir rester concentré et être combatif si le sujet est difficile. La première après-midi m’a peut-être un peu stressé initialement, en voulant trop bien faire j’ai perdu du temps sur les deux premiers DP parce qu’on a envie d’être parfait alors que c’est tout bonnement impossible. Pour le reste, j’étais plutôt détendu, ce qui a été facilité par le fait de passer dans un amphithéâtre familier et à effectif réduit en raison de la Covid.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
J’étais de sortie l’après-midi avec ma sœur, mais j’ai commencé à avoir un gros coup de pression en milieu d’après-midi. Alors je suis rentré à la maison sachant que le CNG avait annoncé les résultats. Je me suis isolé dans ma chambre en attendant les résultats. On les découvre sur la liste publiée sur le site du CNG et on doit rechercher son nom. J’avoue ne pas avoir sauté au plafond parce que je m’attendais à faire un bon résultat. Mais j’ai été et je suis très fier de ma place, qu’on a annoncée à mes parents avant même que je ne le fasse (rires).

Pendant ton cursus, tu étais plutôt bachotage ou stage ?
Les 2. C’est vraiment très important de laisser 2/3 ou 3/4 de stages prenants et formateurs, car c’est là que l’on découvre la médecine et le contact du patient qui ne s’apprend pas dans les livres, que l’on apprend à se structurer sur l’interrogatoire, l’examen clinique. On se découvre généralement une ou plusieurs spécialités intéressantes et on comprend beaucoup mieux l’intérêt et la place des examens complémentaires et des explorations fonctionnelles. En 4e et en 5e année, je recommande vraiment de faire les stages des spécialités qui nous plaisent et/ou les stages les plus formateurs sur le plan pratique.
Concernant le bachotage, j’ai lui ai bien sûr réservé une place très importante parce que les ECNi exigent une rigueur d’apprentissage et un volume de travail important pour maitriser les connaissances attendues en second cycle. Certains stages moins prenants permettent d’y consacrer plus de temps. Et il est important de se renseigner sur les stages dits planqués en 6e année, car c’est une période au cours de laquelle le bachotage prendra toute son importance pour réussir.

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir en médecine ?
Mon meilleur souvenir restera probablement mon stage d’été en Jordanie avec l’IFMSA en fin de 4e année qui a été extrêmement enrichissant sur le plan humain, culturel et aussi sur le plan médical, ayant été placé dans un hôpital de très bonne qualité avec beaucoup de moyens.
Concernant le pire souvenir, j’ai eu la chance ne pas vraiment avoir connu de mauvaise expérience jusqu’à présent avec des super stages et une très bonne entente avec les équipes tout le long de mon cursus, bien que sur les révisions, il y ait parfois eu des moments de démotivation et de lassitude.

Quelle spécialité́ as-tu choisie ? pourquoi ?
J’ai choisi la cardiologie. J’ai été très séduit par la pratique qui est très intéressante et stimulante. Je suis passionné par cette spécialité et pour moi, c’est une condition très importante pour faire ce choix.
La sémiologie clinique est assez riche et importante à maîtriser, les examens paracliniques et explorations fonctionnelles très variés : ECG, Holter, échographie transthoracique, coronarographie/artériographie, IRM cardiaque et j’en passe... On peut rester général ou alors se tourner vers les soins intensifs, la coronarographie, la rythmologie ou l’imagerie fonctionnelle. Le développement des valves biologiques implantées par radiologie interventionnelle diversifie encore plus l’activité. Personnellement, ce sont les soins intensifs et la cardiologie interventionnelle (coronarographie, TAVI...) qui m’attirent le plus pour le moment, mais je reste ouvert à tout.
La possibilité de travailler ou non à l’hôpital et la qualité de vie que l’on peut choisir sont également des données importantes à prendre en compte, car on ne retrouve pas cette liberté́ dans toutes les spécialités.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
J’ai apprécié beaucoup de stages et de spécialités au cours de mon cursus, mais je les comparais toujours à mon premier stage et aucun n’a pu vraiment me faire apprécier davantage que la cardiologie. Je pense notamment à l’ophtalmologie, la neurologie, mon stage d’anesthésie-réanimation que j’ai beaucoup apprécié et même la cancérologie que j’ai énormément appréciée sur le plan humain.

Dans quelle ville vas-tu travailler ? Pourquoi ?
J’ai choisi la ville de Paris pour beaucoup de raisons. C’est une ville que je voulais découvrir, dans laquelle il y a beaucoup de choses sur le plan associatif, culturel et social. Ayant des amis et de la famille sur place et l’habitude de m’y rendre, je ne serai pas perdu. Bien entendu, la formation y est aussi très bonne avec de nombreux centres de référence en coronarographie, rythmologie, amylose... et on peut se frotter à ce qui se fait de mieux en termes de cardiologie. Le fait de pouvoir choisir les stages en bonne position dans ma promotion m’a conforté dans ce choix.

Comment abordes-tu la rentrée ?
Avec beaucoup d’excitation, j’ai hâte de pratiquer enfin la médecine à temps plein dans une spécialité qui me passionne et de me détacher de l’omniprésence des livres et de la théorie, bien que je vais lui accorder la place qu’elle mérite pour me construire au mieux en tant que cardiologue. Je profite de mes vacances en attendant, je sais que l’internat ne sera pas toujours facile et que je n’aurais plus vraiment de période libre comme celle-ci.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux néo-D4 ?
Je pense qu’avoir un objectif stimulant, comme une spé ou une ville permet d’avoir une bonne motivation et de la conserver. Se dire aussi que c’est la dernière année qu’on sera autant accaparé par les livres et les révisions et qu’il faut mettre un dernier coup de collier pour conclure au mieux le second cycle, sachant que 4 mois de vacances vous attendent après. Le plus important est de se faire confiance, d’avoir confiance en son travail et de donner le maximum pour ne pas regretter. Le reste c’est parfois des choses que l’on ne maîtrise pas, notamment les aléas de la vie et la réussite le jour J.
D’un point de vue pratique, je recommanderais de rester sur les collèges à 100% et de se tenir aux objectifs du CNCI listés en début de chaque item, car les sujets sont rédigés clairement à partir de ceux-ci et ne déborderont pas au-delà. Je conseille de prendre son temps pour s’organiser au mieux sur quelques semaines à chaque fois et de faire le point régulièrement sur son avancée. Faire des tableaux récapitulant les items pour ne rien oublier est très utile.
Travaillez la médecine légale et la médecine du travail, car ces deux matières courtes tombent chaque année et font mal. Pour la LCA, entraînez-vous régulièrement et essayez d’en caser une trentaine, 10% de la note sur 30 questions c’est énorme. La grande majorité de votre travail doit être non pas la théorie, mais l’entraînement, car il y a beaucoup d’interprétation de texte.
N’oubliez pas de prendre du temps libre pour souffler, voir des proches, se détendre, car l’année va être éprouvante physiquement et moralement.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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