Remede.org — Comment s’est passée ta scolarité ?
Lucas — Plutôt bien. J’avais de bonnes notes dans les matières scientifiques au lycée sans trop travailler. J’ai eu un bac S spé math avec mention très bien. En Paces j’ai réussi à trouver assez rapidement ma méthode de travail grâce à un tuteur que j’aimais beaucoup et qui m’a beaucoup aidé. J’ai fini 21e à Bordeaux en primant ce qui m’a permis d’accéder à la P2. C’était une année difficile, mais comme j’avais des entraînements chaque semaine pour me situer par rapport aux autres, ça m’a donné la motivation pour continuer à bosser.
Pendant ton cursus tu étais plutôt bachotage ou stage ?
C’est vrai que j’évitais de prendre des stages trop prenants pendant mon externat pour avoir le temps de réviser. Je trouvais qu’en stage, j’apprenais plus à être un bon interne que des connaissances pour mes partiels et pour l’ECN, sauf quand j’étais avec un interne très investi.
Quel a été ton stage préféré ?
Le deuxième stage de mon externat en 4e année, je suis passé aux urgences et soins intensifs cardiologiques et j’ai adoré. Il y avait beaucoup d’internes qui nous apprenaient pas mal de choses intéressantes et on se sentait vraiment utiles aux urgences. Les chefs étaient vraiment bienveillants, ce qui était propice à une bonne ambiance.
Comment as-tu vécu les ECNi ?
Finalement, je n’étais pas si stressé que ça, parce que j’étais dans un amphi que je connaissais bien et j’avais bien réussi le concours blanc. Après le début de la première épreuve avec quelques DP un peu durs, j’ai pu me relâcher et bien finir l’épreuve. Je redoutais particulièrement l’épreuve de LCA, mais au final les articles et les questions n’étaient pas trop difficiles.
Que penses-tu de la réforme à venir et de la suppression des ECNi telles que nous les connaissons ?
Je n’y ai pas trop réfléchi. Mais il me semble qu’il est prévu d’y faire compter les stages et les oraux. L’ECNi que j’ai passé est un concours très « bête et méchant », mais il a le mérite d’être « juste » et j’ai un peu peur que des épreuves subjectives puissent poser quelques problèmes. Une chose positive est l’allègement du programme qui est extrêmement dense.
Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
Je n’avais pas envie de me faire spoiler mes résultats donc je suis parti tout seul à la plage avec mon téléphone en mode avion et j’ai regardé le classement sur mon ordinateur. J’étais super content et j’ai tout de suite appelé mes amis et ma famille pour leur annoncer la bonne nouvelle.
Quelle spé veux-tu faire ?
Depuis le début de mon externat et mon deuxième stage, j’ai été passionné par la cardiologie, notamment la rythmologie et j’envisage donc de faire cette spécialité. En plus, je suis Bordelais et le centre hospitalier de Bordeaux est très réputé pour cette spécialité.
As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
Depuis que j’ai la cardiologie dans la tête, je n’ai jamais vraiment hésité, autrement j’aurais voulu faire néphrologie ou anesthésie-réanimation.
Une idée de la ville où tu souhaites devenir interne ?
J’hésite actuellement entre rester à Bordeaux dans ma ville et partir à la Réunion pour avoir un mode de vie plus tranquille après 6 ans de travail acharné, mais c’est une décision difficile que je dois prendre en très peu de temps.
Un conseil pour les futures sixièmes années ?
Il faut qu’ils se rendent compte que c’est une année très longue et que même s’ils n’ont pas fini leur programme de révision (ce qui était mon cas), il ne faut surtout pas paniquer et se poser tranquillement devant les QCMs. Ils ont de toute façon les connaissances acquises les années précédentes. Essayer de prendre une ou deux soirées de repos dans la semaine pour éviter le burn-out. Et enfin, s’entraîner un maximum avec les banques de QCMs en ligne disponibles (uness, theia…).
Comment abordes-tu la rentrée ?
Je n’y pense pas encore à vrai dire, j’essaye d’abord de choisir ma future ville et de profiter d’un maximum de mes dernières grandes vacances. Mais quand ça va se rapprocher, je pense que je serais un peu stressé à l’idée d’avoir un peu plus de responsabilités. Mais c’est le cas pour tout le monde, j’imagine.
