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Lisa, quatrième des ECNI : « J’hésite entre la pédiatrie et l’anesthésie-réa »

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Lisa est au pied du podium. Initialement avec un profil littéraire, elle obtient la mention très bien au bac français, mais aussi l’équivalent au bac allemand. Elle hésite entre devenir ingénieure et médecin. Elle se tournera finalement vers des études de médecine, attirée par l’aspect humain du métier.

Comment s’est passée ta scolarité ?
J’ai toujours bien aimé apprendre, que ce soit au lycée et encore plus en médecine. Concernant ma scolarité j’ai toujours été bonne élève et travailleuse, et j’ai essayé de maitriser autant que possible les notions à apprendre.
Au lycée j’avais un double cursus, j’ai passé l’Abibac, c’est-à-dire un bac franco-allemand, principalement motivé par mon côté littéraire. J’ai mon bac avec la mention très bien ainsi que l’Abitur, avec la meilleure note qui correspond à la mention très bien.
La Paces s’est bien passée, j’avais hâte de m’y confronter, c’était exigeant, mais je pense que je l’ai passé au moment où il fallait. J’ai réussi le concours en tant que primante à la quatrième place. C’était une année constructive, moins difficile que les ECN selon moi. J’ai particulièrement apprécié l’autonomie de la Paces.

Tu as toujours voulu faire médecine ?
J’ai hésité entre médecine et les études d’ingé, car j’aimais bien les sciences. J’ai choisi médecine parce que je voulais me sentir utile, j’avais peur de me perdre en ingénierie. Je n’ai absolument aucun regret aujourd’hui.

Pendant ton cursus tu étais plutôt bachotage ou stage ?
J’ai toujours travaillé sérieusement pendant tout le cursus de médecine. Pour autant je pense qu’il faut s’investir en stage, c’est très complémentaire. Je n’ai jamais choisi un stage planque, je pense que les stages aident à comprendre la théorie. C’est pourquoi je trouve qu’aller en stage sans connaître un minimum la spécialité, ça n’a pas trop de sens, on passe à côté de beaucoup de choses. De plus, ça apprend aussi un savoir-être indispensable au métier de médecin, ce sont des choses qu’on n’apprend pas dans les bouquins. Il y a beaucoup de situations vues en stage qui m’ont servi en cas clinique.

Quel a été ton stage préféré ?
Je dirai la réanimation pédiatrique, j’ai pu passer trois semaines en néo-nat et trois semaines en réa pédiatrique. C’était très transversal, j’ai trouvé ça complet sur le plan intellectuel et technique. Il y a des moments difficiles, mais on apprend beaucoup. Il y a d’autres terrains de stages ou je me suis régalé, avec un côté humain important, comme en réanimation adulte ou en oncologie. De manière générale, il y a des moments précieux dans tous les stages : le premier accouchement ou les moments où les patients s’expriment en psy. Ces moments participent à la construction de notre personnalité de médecin.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
Je les ai trouvées très différents des ECNi blancs, ces dernières étaient conformes à nos attentes avec beaucoup de sens clinique. J’ai été assez déstabilisée par ces ecni, avec des disciplines que nous n’attendions pas comme la MPR, et beaucoup de questions de thérapeutique. Il n’y avait quasiment pas de cardiologie ou d’oncologie et assez peu d’infectieux, alors que ce sont des spécialités habituellement assez présentes. J’ai trouvé les épreuves globalement plus difficiles que les examens blancs. Il a fallu s’accrocher sur les trois jours. C’était un challenge. J’étais très soulagée une fois les épreuves terminées, et heureuse d’avoir réussi à tout donner.
Globalement j’ai trouvé que c’était une année compliquée, plus exigeant et plus dur que la Paces, avec une masse de connaissance plus importante, et le plaisir de la nouveauté en moins. Il faut être sûr de soi. Heureusement j’ai été bien soutenue par des amis.

Que penses-tu de la réforme à venir et de la suppression des ECNi telles que nous les connaissons ?
Cette réforme devait nous concerner, finalement elle a été décalée, et je suis plutôt contente. Il y a de bonnes idées, mais il n’y a pas de système idéal. Les ECOS sont une bonne chose, mais en pratique ça sera difficile de voir ce que ça va donner. Comment allons-nous juger qu’un parcours est meilleur qu’un autre ? Sur les ECOS, comment être sûr qu’il n’y a pas de favoritisme ? L’avantage des ECN, c’est que les règles sont connues de tous. Il faudra attendre la mise en place de la réforme pour juger avec du recul.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
C’était vraiment une surprise, parce que je pensais avoir fait moins bien que l’examen blanc. Mais ça a été dur pour tout le monde. Le jour des résultats, j’étais en vacances, donc avec un décalage horaire, j’étais avec un groupe de D4, et ce sont mes amis qui me l’ont annoncé, j’ai « beugué » à l’annonce du chiffre, je voulais voir le PDF pour y croire, j’ai appelé mes parents, et c’est en leur disant que toute l’émotion est sortie, avec forcément beaucoup de soulagement. J’ai été beaucoup félicitée par les personnes pendant l’année, aussi par mon groupe d’amis, ils ont été super. On a pu profiter des vacances ensuite. Ironie de l’histoire, j’ai obtenu le même classement qu’en Paces.

Quelle spé veux-tu faire ?
J’hésite toujours entre la pédiatrie et l’anesthésie-réanimation. Ce sont deux spécialités transversales que j’ai beaucoup aimé apprendre dans les bouquins. Je discute avec différents séniors de ces deux spécialités.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
J’ai en général du mal à choisir. Mais j’ai aussi apprécié mes stages en hématologie et en gastro-entérologie. Je me suis assez vite restreinte, et je ne me suis jamais intéressée aux spécialités d’organe, j’aime apprendre les systèmes et voir les interactions entre eux.

Une idée de la ville où tu souhaites devenir interne ?
J’ai bien aimé Montpellier, c’est un bon centre pour la spécialité que je vise. Mais je suis prête à bouger.

Un conseil pour les futures sixièmes années ?
Ça ne sera pas un conseil de travail, c’est assez individuel, chacun se connaît mieux. À cette période de l’année, je pense qu’il est important de se fixer des objectifs, que ce soit de quantité de travail, de spécialité, de classement. C’est une année longue et difficile et qui manque de sens. Les stages passent au second plan et sont parfois inexistants, on est souvent seul. On a vite fait de se perdre. Je trouve que c’est important de savoir pourquoi on veut se battre, il faut garder un équilibre, garder une estime de soi, ne pas s’isoler. Ce n’est pas facile de donner le meilleur. Surtout ne pas partir tête baissée.

Comment abordes-tu la rentrée ?
Avant la rentrée j’ai un stage de recherche en labo en septembre, que j’ai hâte de découvrir pour savoir si la recherche me plaît. Je compte aussi profiter des vacances. Pour novembre, on craint de ne pas savoir faire, de ne pas savoir gérer, mais j’ai hâte de m’autonomiser, de pouvoir m’investir dans la prise en charge. On m’a souvent dit que les ECN n’étaient pas une fin en soi, c’est le début de beaucoup de choses. C’est un mélange d’appréhension et de hâte.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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