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La loi anticadeaux a asséché le financement des associations de formation des internes

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Outre la réforme du troisième cycle qui a complètement rebattu les cartes du DES, la loi anticadeaux de 2019 a contraint les associations d’internes qui délivraient des formations à trouver d’autres sources de financement, autres que celles de provenant de l’industrie. Contexte de cette mutation forcée.

« C’est une perte sèche. Il n’y a pas eu d’ailleurs de compensation apportée par les pouvoirs publics pour suppléer au financement de l’industrie », déplore Natacha Naoun, présidente de l’Association pour l’enseignement et la recherche des internes en oncologie (AERIO) dans le cadre des RCFR 2021*. En effet, la loi anticadeaux de 2019 a instauré une interdiction totale des financements individuels et surtout du financement de l’hospitalité pour les étudiants en santé de premier, deuxième et troisième cycles. Il est devenu alors impossible de financer les frais de transport, de repas, d’hébergement pour les participants aux manifestations ou événements organisés par des associations d’internes ou pour les congrès médicaux. « Conséquence, beaucoup d’événements ont disparu et ont entraîné un report de la charge financière sur les étudiants dont la rémunération n’a pas augmenté.  » Et pourtant, le succès des associations et des formations qu’ils présentent aux étudiants de troisième cycle est au rendez-vous. Le nombre des formations est en constante augmentation avec l’arrivée des outils numériques et la multiplication des webinaires. « Depuis mars 2020 et l’arrivée de la pandémie, nous avons dû nous adapter pour donner l’accès via les outils numériques au plus grand nombre. Pire, la refonte de nos sites Internet a demandé un effort financier supplémentaire pour accueillir toutes les vidéos, les réseaux sociaux, les applis, les revues, dans le but de maintenir le lien avec les étudiants. Ce sont des coûts en plus qui nécessitent des sacrifices sur d’autres activités », complète Natacha Naoum. Même avec le retour en présentiel, les étudiants continuent de réclamer du distanciel. Bref, la demande d’offre hybride exige encore plus de temps et d’argent à investir. D’autant que les problématiques des internes dues à la pandémie n’ont cessé de croître, comme les problèmes de santé mentale des étudiants, le respect de la législation du temps de travail des internes (deux demi-journées de formation par semaine sont bien prévues, mais aucun créneau n’est prévu officiellement), la place de la simulation dans les enseignements, la diversification de ces derniers, la coopération avec les patients, etc. Toutes ces nouvelles tâches représentent une charge supplémentaire pour les associations d’internes heureusement soutenues par l’Inca, le Collège national des enseignants en cancérologie (CNEC), la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO).

* Session 13 : « Formation et cours nationaux en cancérologie : quelles nouvelles marges de manoeuvre ? »

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  • Arnaud Janin
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