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La chère rentrée des étudiants en santé

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Ce n’est pas une nouveauté, les études de santé coûtent cher. Pour les familles, mais aussi pour les étudiants et cela commence très tôt, dès la PASS/LASS et même avant. Des prépas hors de prix aux ouvrages indispensable à acheter, remede.org fait le point sur la situation.

Les prépas : toujours plus tôt

Le créneau des prépas médecine est un filon bien connu. Mais leur prix n’a cessé d’augmenter, jouant sur la peur d’un échec, sur le stress de parents soucieux de donner toutes leurs chances à leur enfant et sur des promesses de réussites démesurées, elles proposent des offres toujours plus importantes.

Initialement proposées dès la rentrée de P1, puis de Paces, les prépas, pour maximiser leurs gains, proposent des formations de plus en plus tôt. Dès l’entrée en terminale pour certaines. Les stages d’été sont désormais la norme pour ces écoles qui coûtent de plus en plus cher. Il fallait compter 1 000 euros environ pour une prépa privée il y a dix ans. Aujourd’hui, il faut débourser parfois plus de 6 000 euros pour se voir promettre une entrée dans le cursus médical, alors qu’il existe des solutions bien moins onéreuses, mais avec un marketing moins important. Les tutorats se sont modernisés, pour proposer une alternative crédible, et bien souvent de meilleure qualité et à moindre coût, souvent avec la validation du corps professoral. Mais les « boîtes à colles » conservent leur attrait dans cet esprit ultra compétitif où il faut tout faire pour réussir.

Les livres toujours aussi chers

Car même après avoir brillamment réussi son entrée dans les études de santé, les étudiants en médecine principalement devront dépenser des sommes considérables dans des ouvrages indispensables à la formation. Entre 25 et 50 euros, l’achat des collèges de médecine représente un budget non négligeable. Il faut savoir que de nombreux collèges d’enseignants de spécialités sont disponibles gratuitement en ligne, mais pour beaucoup, la version imprimée offre un confort d’apprentissage plus important. Cependant, l’ANEMF, en chef de file, demande que tous les référentiels soient accessibles en ligne, sans rien débourser.

Vraie revalorisation de l’externat ?

La Covid est passée par là et les accords du Ségur de la Santé ont permis une revalorisation salariale de toutes les professions hospitalières. Les externes, qui ont montré toutes leurs utilités pendant la crise sanitaire, ont eux aussi pu bénéficier d’une revalorisation. Ainsi à la rentrée prochaine, les DFASM1 gagneront 260 euros brut par mois, soit un taux horaire de 2,08 euros, c’est-à-dire une rémunération doublée… Les DFASM2 bénéficieront eux de 320 euros brut par mois et les DFASM3 de 390 euros brut par mois.

Beaucoup diront, à juste titre, que ce n’est pas assez, car le coût de la vie pour tous les étudiants est en forte hausse. Selon le rapport de l’ANEMF, les frais mensuels de vie courante sont de 1 200 euros en Ile-de-France et de 968 euros en région.

Malheureusement, la précarité étudiante est toujours d’actualité. Les études de santé ne sont pas épargnées et cela renforce les inégalités des étudiants qui doivent parfois travailler en plus de leur externat. Même si la grande majorité tient le coup, les révisions, l’accès à la spécialité de leur choix et donc leur avenir en sont gravement compromis.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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