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Juliette : première anest-réa des ECNI 2021

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Juliette aime le travail en équipe, à l’image de son choix de spécialité, l’anesthésie-réanimation. 14e aux ECNi 2021, cette brillante étudiante est passionnée de médecine. Elle nous explique son parcours.

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?
J’avais envie de devenir médecin depuis le collège, notamment après avoir fait mon stage de 3e à l’hôpital. Je voulais choisir un métier concret, qui ait du sens à mes yeux, et par lequel je me rendrais utile, où j’aiderais d’autres personnes. Je me suis aussi toujours intéressée aux matières scientifiques pendant ma scolarité, et apprendre le fonctionnement du corps humain et des maladies m’intriguait beaucoup. Enfin, j’avais envie d’un métier où je ne m’ennuierais pas, où il y aurait sans cesse de l’action, et c’est en pensant m’orienter vers les urgences que je me suis inscrite à la fac.

Comment s’est déroulée ta scolarité ?
J’étais une élève sérieuse, assez perfectionniste, et je m’intéressais à presque tout, notamment les langues et les matières plus littéraires. J’ai justement passé un bac franco-allemand, après avoir habité plusieurs années en Autriche pendant le collège, obtenu une mention très bien.

As-tu fait un master ?
J’ai fait un master 1 en Biologie pendant ma P2/D1, notamment parce que j’avais découvert le monde de la recherche lors d’un stage de quelques semaines à l’Institut Pasteur après mon concours de P1. Finalement, j’ai adoré approfondir les matières plus fondamentales en complément des cours de médecine, mais je suis restée assez mitigée après mon stage de recherche, peut-être parce que je manque un peu de patience pour m’orienter vers ce milieu.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ?
C’était les meilleures années de ma vie pour le moment. La P1 me paraît maintenant très lointaine, mais je peux dire que l’année s’est passée sans trop d’encombres. J’ai tout de suite pris le rythme et eu l’organisation permettant de réussir du premier coup. J’ai ensuite pu profiter des 2 ans avant l’externat en m’investissant dans des projets de la fac, en construisant des amitiés aujourd’hui très fortes, et en allant aux soirées et à divers évènements carabins.
Je n’ai pas trop mal vécu le fait de me remettre au travail en D2 parce que j’étais aussi impatiente d’apprendre mon futur métier et de faire plus de stages, et que je continuais à avoir une vie sociale bien remplie à côté. Pour ce qui est de la D4 et de la période Covid, c’était forcément un peu plus difficile, mais grâce à mon entourage, mes amis, les quelques sorties, vacances et le sport, je dirais que c’était quand même une bonne année. Bachoter toutes les spécialités apportait la satisfaction de se sentir enfin plus à l’aise en stage et de comprendre ce qui se passe autour de soi. Et puis au moins, on était un peu moins dégoûté de ne pas pouvoir sortir par rapport à la plupart des Français.

Comment as-tu organisé tes révisions ?
J’ai principalement travaillé sur les collèges, préférant un support « brut » et officiel que des fiches parfois un peu approximatives ou incomplètes et n’ayant ni le temps ni l’envie de faire les miennes. Globalement j’ai commencé à revoir les matières de l’externat à partir de décembre/janvier, après qu’on a fini notre semestre et nos partiels à la fac. J’ai refait un tour de chaque collège jusqu’à juin en insistant beaucoup sur l’entraînement, et en suivant aussi des conférences à côté. J’ai choisi uniquement des stages assez prenants, parce que de toute façon il m’était impossible de travailler toute la journée sans faire autre chose, et que je considérais que ce que j’apprenais en stage avait autant de valeur voire plus que ce que je lisais dans les livres. Cela s’est plutôt bien vérifié et j’abordais toujours les DP en imaginant la situation telle que je l’aurais rencontrée à l’hôpital plutôt qu’en essayant de visualiser la page de cours.
Enfin, on avait un groupe de « sous-colle » avec 4 amis, avec lesquels on a travaillé toutes les annales de l’ECN en faisant notre propre correction, ce qui a été assez bénéfique. Je travaillais quasiment exclusivement à la BU ou en tout cas en dehors de chez moi, ce qui m’a permis d’avoir une routine avec quelques amis pendant toute l’année. C’était vraiment indispensable de décompresser pendant nos pauses déjeuner et pauses café, et ça a été des moments très précieux pour moi.

Comment as-tu vécu les ECNI ?
Plutôt bien, parce que j’étais assez en confiance par rapport aux résultats des examens blancs, et que je savais que j’avais tout donné pendant les révisions. On a pris un hôtel proche de la fac avec quelques potes, ce qui nous a permis de nous retrouver le soir pour souffler un peu, mais aussi de nous mettre dans notre bulle et de nous concentrer. C’est certain que le mental joue pour beaucoup le jour J et même pendant toute l’année. Et sur ce point je pense que j’étais bien préparée, ça me rappelait les compétitions sportives quand j’étais un peu plus jeune.
Paradoxalement, j’ai aussi apprécié ces 3 jours parce que je revoyais certaines têtes pour la première fois depuis de longs mois de confinement, et que j’étais assez émue de me dire qu’une partie de nos études touchait à sa fin.

Quelles ont été ta réaction et celle de ton entourage à la suite de la publication des résultats ?
Pour ma part, je n’ai pas tout de suite réalisé en voyant directement mon nom sur la première page, mais ensuite beaucoup de joie et de fierté bien sûr, et comme un immense soulagement de me dire que cette étape était enfin derrière moi. Mes proches étaient super contents évidemment, mais pas forcément étonnés parce que j’avais fait presque le même résultat à l’ECN blanc. Je pense qu’ils auraient été fiers dans tous les cas, tout comme je suis principalement fière de tout le parcours accompli depuis 6 ans plutôt que de ce chiffre qu’on aura tous oublié d’ici peu et c’est tant mieux !

As-tu hésité entre plusieurs spécialités ? Lesquelles envisages-tu ? Pourquoi ?
J’ai eu plusieurs idées de spécialité au cours de mes études, avec l’idée initiale de prendre médecine d’urgence, puis une attirance pour la réanimation, mais aussi un doute avec des spécialités chirurgicales, notamment un gros coup de cœur pour la gynéco-obstétrique qui était un de mes meilleurs stages, puis pour l’urologie. Finalement, et depuis au moins 1 an avec mon stage en réanimation, j’ai choisi de m’orienter vers l’anesthésie-réanimation. Je trouve que cette spécialité combine beaucoup de choses qui m’attirent, notamment l’aspect polyvalent avec le fait de s’intéresser à tous les organes et des pathologies très diverses, l’aspect technique tant de l’anesthésie que de la réanimation, la dose d’adrénaline et d’urgence avec le fait de gérer des problèmes aigus et des détresses vitales immédiates, mais aussi la réflexion avec des challenges diagnostiques urgents. Je suis repassée en stage de « super-externe » en réanimation après l’ECN, et cela m’a confortée à nouveau. J’aime beaucoup aussi les changements de rythme entre la course vers l’ACR dans les étages et les staffs où l’on discute d’antibiothérapie pendant des heures. Enfin, même si j’en ai découvert pour le moment peu d’aspects, j’ai envie d’apprendre l’anesthésie pour avoir plus tard plusieurs cordes à mon arc. L’attirance vers la réanimation chirurgicale notamment la gestion des polytraumatisés a fait pencher la balance vers la MAR plutôt que la MIR.

Lesquelles as-tu rapidement éliminées et pourquoi ?
J’ai envie de répondre aucune, mais ce serait malhonnête. Globalement toutes les spécialités non cliniques parce que j’ai envie de soigner directement des patients, la psychiatrie parce que même si l’apprendre m’a passionnée, je ne me vois pas renoncer au reste de la médecine, et la pédiatrie. Ensuite, potentiellement tout le reste m’intéresse, que ce soit la médecine générale, les spécialités d’organe ou la chirurgie, mais il faut bien faire un choix.

As-tu une idée de la ville ou tu vas t’installer et pourquoi ?
Oui, ce sera très probablement Grenoble, parce que c’est la subdivision la plus attractive à mes yeux de passionnée de montagne, d’alpinisme et d’escalade, notamment avec ses périphéries. J’ai envie de travailler et de vivre dans une ville à taille humaine et de me rapprocher des endroits qui comptent pour moi. Enfin, pourquoi pas réussir à combiner ma passion pour la montagne avec mon métier, notamment avec l’idée du secours en montagne qui trotte dans ma tête depuis que je suis petite, mais cela est assez abstrait pour le moment.

Des conseils à donner aux plus jeunes ?
Croire en soi, en ses capacités, ne pas regarder comment font ses coexternes, car il y a autant de méthodes de travail que de personnes différentes. Ne surtout pas négliger son hygiène de vie et sa santé mentale, en ménageant vraiment assez de temps pour les activités qui sont importantes pour soi, ou pour voir ses proches ou ses amis. Travailler son mental en abusant de renforcement positif de toutes les manières possibles, pour arriver en confiance le jour J. Rester entouré et travailler avec des amis si c’est ce qui nous correspond.
Et ne pas oublier d’aller en stage pour ne pas oublier que tout ne se résume pas à ce chemin vers l’ECN : dans tous les cas vous ferez le métier dont vous avez rêvé petit, alors pourquoi stresser ?

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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