Remede-org - Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Julian - Originaire de Besançon, j’ai passé mes années de lycée en sport étude au pôle espoir de judo où j’ai obtenu ma ceinture noire de judo et participé à plusieurs tournois nationaux. J’ai obtenu un bac S mention très bien, puis je me suis ensuite tourné vers la médecine sans grande hésitation. J’ai réussi ma paces primant et en finissant 2e au concours. Mes études se sont par la suite plutôt bien déroulées malgré un cursus prenant, mais passionnant avec plein de rencontres. J’ai validé un master 1 BIOPS tourné vers la physiopathologie cardiovasculaire.

Comment as-tu vécu les ECNi ?

La 6e année est passée à une vitesse folle. J’étais concentré sur mon objectif avec un rythme de travail rigoureux et régulier, mêlant révision la journée et QI/DP le soir. Le mois avant les ECNi, je sentais le stress monter, mais j’étais plutôt impatient de terminer cette année compliquée, surtout dans le contexte du confinement. J’ai réalisé toutes mes études de médecine avec ma copine ce qui nous a permis de nous soutenir mutuellement. J’ai trouvé les épreuves particulièrement difficiles et frustrantes, j’ai fait des erreurs que j’aurais pu éviter, mais j’étais globalement satisfait de moi.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?

Avant de débuter la 6e année je ne m’attendais pas un tel résultat. Au fur et à mesure que les concours blancs s’enchaînaient, et étant à chaque fois dans le top 10, je me suis dit qu’obtenir un tel résultat aux ECNi était possible, ce qui m’a poussé à ne rien lâcher. J’avais fini dans les 70 premiers aux ECNi blancs du mois de mars qui se sont déroulés à domicile en raison du contexte sanitaire. Je ne pensais pas avoir aussi bien réussi les ECNi et ça a été une belle surprise ! On a ensuite fêté ça comme il se doit.

Pendant ton cursus, tu étais plutôt bachotage ou stage ?

Pendant la M1/M2, j’étais très investi en stage où j’ai énormément appris. Nous avons la chance d’avoir un cursus mêlant stage et théorie même si parfois le boulot d’externe se résume à du secrétariat, mais tout le monde est passé par là.
En M3 ça a été plus difficile de s’investir autant, mais les stages m’ont permis de me sortir de mes révisions et de mêler la pratique à la théorie. J’essayais d’éviter les services de paperasse pour me concentrer sur les consultations où les chefs nous accordaient une grande autonomie.

Quelles passions as-tu en dehors de tes études de médecine ?

J’ai continué la salle de sport au minimum 3 fois par semaine en M3 avec quelques entraînements de judo de temps en temps. Le sport me permettait de relâcher la pression et de me vider la tête. J’ai gardé quelques moments pour voir mes amis et ma famille. Il est important de s’accorder des moments de plaisir pour tenir dans cette année difficile.

Quel sont ton meilleur et ton pire souvenir en médecine ?

Concernant mes meilleurs souvenirs, il s’agit probablement des soirées, des voyages, et du temps passé avec mes amis rencontrés lors de mes études.
Le pire souvenir a été l’annonce du report des ECNi au mois de juillet, mais j’ai su rester concentré et constant dans mes révisions pour ne rien lâcher dans la dernière ligne droite.

Quelle spécialité souhaites-tu faire ? pourquoi ?

J’envisage l’anesthésie-réanimation pour le côté transversal et général. Il s’agit d’une spécialité à double facette avec d’un côté la réanimation prenant en charge des patients graves dans leur globalité et de l’autre côté l’anesthésie faisant le lien entre la médecine et la chirurgie. De quoi ne jamais s’ennuyer !

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

J’ai longtemps hésité entre l’anesthésie-réanimation et la cardiologie, car j’ai toujours adoré l’urgence et l’adrénaline. L’anesthésie-réanimation pour le côté transversal et touche à tout, et la cardiologie pour la diversité des modes d’exercices (hospitalier, interventionnel, libéral…).

Durant l’été post-ECNi, j’ai réalisé mon stage libre dans ces deux services qui m’ont énormément plu tant l’un que l’autre. Le choix a été difficile, mais je me tourne finalement vers l’anesthésie-réanimation pour le côté plus général de la spécialité, avec l’idée de peut-être me spécialiser par la suite en réanimation cardiologique.

Dans quelle ville ? Pourquoi ?

Je vais rester à Besançon, proche de ma famille et de mes amis. J’aurai l’occasion de partir dans de plus grandes villes telles que Bordeaux et Lyon en Inter-CHU dans des services de réanimation spécialisée.

Comment abordes-tu la rentrée ?

Je vais profiter de ces vacances pour partir en Corse début septembre. C’est une page qui se tourne et une nouvelle vie passionnante qui commence. Je suis impatient, mais un peu stressé de commencer l’internat.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux néo-D4 ?

Il est important de vite trouver son rythme et de bien organiser son planning de révisions dès le début de la D4. Il ne faut pas négliger les entrainements (DP, QI, LCA) qui représentent une bonne partie du travail.

Travaillez dur et donnez-vous à fond pour donner le maximum et ne rien regretter. La D4 passe très vite, et il faut savoir être constant et régulier dans son travail. Même en étant dans une petite ville, avec de la détermination et un travail assidu, tout est possible.

Peu importe le classement final, vous serez tous médecins, et vous serez fier de ce que vous avez accompli. Le plus important n’est pas d’avoir le meilleur poste dans la meilleure ville, mais d’être heureux et épanoui dans sa vie tant professionnelle qu’extra-professionnelle.