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Internat, la R3C en pneumo, une formation allongée et plus complète

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La réforme du 3e cycle des études médicales, mise en œuvre à la rentrée 2017, a été l’occasion d’une mise à jour en profondeur du programme, des objectifs de formation et des enseignements de pneumologie. Cette réforme passe, notamment, par un parcours de formation plus progressif organisé par phases. Les internes ont largement participé aux réflexions.

La pneumologie est une spécialité de plus en plus vaste. De nouvelles compétences techniques sont désormais attendues des pneumologues, notamment dans le domaine de la ventilation non invasive, du sommeil ou de l’endoscopie. « Dans ce contexte, nous nous sommes rapidement engagés en faveur de la réforme du 3e cycle, car nous avions perçu l’opportunité de moderniser et d’homogénéiser la formation des jeunes pneumologues. Celle-ci était, en effet, assez hétérogène, fonction des CHU  », souligne Victor Margelidon-Cozzolino, président de l’Association des jeunes pneumologues (AJPO2). Certains domaines récents de la pneumologie étaient plus ou moins bien abordés selon les villes. « La formalisation de l’enseignement de l’endoscopie n’était, par exemple, pas inscrite dans l’ancien programme, de même que l’obligation d’un stage en soins intensifs respiratoires », précise-t-il. Du point de vue des internes, certains enseignements étaient devenus obsolètes : leur mise à jour était nécessaire.

Un DES en cinq ans
Pour leur part, les enseignants de pneumologie se sont également saisis, très tôt, du contenu de la réforme. « Ils ont été très réactifs et ont associé l’AJPO2 à leurs réflexions. C’est, notamment, avec Anne Bergeron (alors présidente du Conseil national des universités de pneumologie) que nous avons élaboré des propositions pour l’évolution de notre formation », précise Victor Margelidon-Cozzolino. Le principal point sensible était la durée du DES. La réforme prévoit, en effet, une formation en trois étapes : une phase d’initiation, une autre d’approfondissement et une dernière dédiée à la mise en responsabilités des internes, d’une durée d’un an. Dans les faits, cette dernière phase correspond à un début de postinternat. « Or nous ne voulions pas que cette phase de mise en responsabilités réduise la phase de formation de l’internat par rapport à l’ancienne maquette du DES qui se déroulait sur quatre ans. Nous avons donc, très tôt, proposé – de façon conjointe avec les enseignants – un projet de DES en cinq ans (comprenant la phase d’un an de mise en responsabilités). Nous avons réussi à l’obtenir après une longue période de négociation. Pour le moment, parmi les spécialités médicales dont l’ancienne formation durait quatre ans, nous sommes les seuls, avec les pédiatres, à avoir obtenu un DES en cinq ans », confie Victor Margelidon-Cozzolino. Ce DES en cinq ans allonge ainsi, officiellement, la durée des études en pneumologie. « Mais, au final, cette réforme permettra de sortir de l’internat en étant plus autonome, sans passer forcément par l’assistanat ou le clinicat », ajoute-t-il.

Une plateforme d’enseignement en ligne
Autre avancée majeure émanant de la réforme : l’homogénéisation de l’enseignement. Au niveau national, les enseignants ont mis en place une plateforme informatique permettant à tous les internes de suivre en ligne des cours spécifiques, complémentaires de leur enseignement local. L’accent a également été mis sur la formation pratique aux gestes et actes techniques (fibroscopie, par exemple), en passant notamment par des ateliers de simulation, ou encore sur la formation en explorations fonctionnelles respiratoires. « Cette formation, tout aussi importante que les enseignements théoriques, sera désormais plus encadrée et fera partie du cursus de tous », conclut Victor Margelidon-Cozzolino.

D’après un entretien avec Victor Margelidon-Cozzolino, président de l’Association des jeunes pneumologues (AJPO2). En collaboration avec le Quotidien du médecin N°9654 du jeudi 5 avril 2018, Spécialiste by pneumologue.

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