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Gautier est top 500 et a choisi la médecine générale

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Gautier a peu hésité avec d’autres spécialités. Dans la volonté de garder une liberté de pratique et de conserver la stimulation de toutes les situations offertes par la médecine générale, il s’est logiquement orienté vers la médecine générale. Gautier nous explique son parcours et son attrait pour cette spécialité.

Comment s’est passée ta scolarité ?
J’ai passé comme beaucoup d’étudiants en médecine un BAC S. Puis après deux Paces, j’ai pu commencer réellement les études à la fac. Le premier et le second cycle à la fac de Montpellier se sont plutôt bien passés. Globalement, j’ai quand même trouvé cette première partie assez longue et j’avais vraiment hâte d’être interne pour être actif.

Pourquoi avoir voulu faire médecine ?
Jusqu’en terminale, j’avais assez peu d’idée de ce que je voulais faire. J’ai privilégié la Paces par rapport à des études d’ingénieur pour la diversité des possibilités à l’issue du concours. Que ce soit dentaire, kiné ou bien médecine, j’étais assez peu décidé. Puis finalement, en doublant, après deux ans à travailler le programme, j’ai questionné quelques connaissances des différentes professions, et c’est dans les études de médecine que je m’y retrouvais le plus.

As-tu un meilleur et un pire moment en stage ?
Je penserai d’abord au meilleur, c’était un stage de médecine interne. En 5e année, j’étais dernier pour les choix de stage pour ce semestre et les quatre dernières places étaient le plus souvent pour ce service de médecine interne, qui avait la réputation de demander beaucoup de travail aux étudiants. Je n’y serais donc jamais allé si j’avais eu le choix, mais c’est un des stages ou j’ai le plus appris. J’ai beaucoup apprécié le chef de clinique, qui m’a accordé sa confiance au fil du stage et malgré le travail, j’ai passé 6 semaines au top. J’étais très investi, et cela m’a aussi donné envie de choisir une spécialité large qui ne traite pas seulement un organe.
Pour ce qui est du pire, je retiendrai peut-être le premier stage d’externe, en urologie. C’était en 3e année, et le temps de comprendre le fonctionnement d’un service de chirurgie et de trouver sa place d’étudiant, on ne croise pas forcément que des gens bienveillants sur son chemin.

Pourquoi avoir choisi la spécialité de médecine générale ?
La médecine générale, c’est la spécialité qui s’occupe de tout, qui est au centre de la relation avec le patient. J’aime aussi la diversité des possibilités d’exercice. Et de plus, n’étant pas un grand citadin, je me projette plus dans un exercice en montagne, ou du moins en zone rurale ou semi-rurale.
J’ai justement fait mon stage de médecine générale d’externe en montagne, et ça reste un super souvenir.

Avais-tu hésité avec d’autres spécialités ?
Je n’ai pas hésité avec une spécialité en particulier, mais au moment des résultats, évidemment, je me suis imaginé dans différentes spécialités le temps de quelques heures. Peut-être simplement pour confirmer mon choix. Deux jours après les résultats, j’étais sûr de moi.

Comment ton entourage a reçu le choix de ta spécialité ?
J’étais décidé à faire de la médecine générale dès le début de ma D4, et donc que ce soit avec la famille ou les amis, ils étaient au courant. Et j’avais de bons arguments pour expliquer mon choix.

A-t-on essayé de te dissuader ?
Pas vraiment. Peut être simplement en stage, où on nous demande si on a vraiment bien réfléchi, la réputation de la médecine générale en CHU ayant la vie dure. Mais bon, cela ne m’a jamais fait changer ma décision.

Pourquoi est-ce une spécialité d’avenir ?
La médecine générale est l’essence même de la médecine. On aura toujours besoin de généralistes. Que ce soit pour la coordination des soins, ou pour la relation avec le patient, le médecin à un rôle clef. Cela peut être dans le soin ou dans la prévention qui prend de plus en plus de place dans la consultation. C’est cela qui me plait.

Comment vois-tu la réforme mettant en place une 4e année d’internat ?

La réforme telle qu’elle est prévue actuellement n’est évidemment pas acceptable. On rajoute une année sans réel intérêt pédagogique, qui a uniquement pour but de boucher les trous avec des internes. C’est comme ça que je vois les choses pour le moment. Peut-être que les conditions de cette 4e année seront revues, on verra alors s’il y a un intérêt à cette 4e année.

Comment as-tu perçu la grève récente des MG ?
Pour le coup, je pense que je suis trop peu avancé dans l’internat pour comprendre tous les enjeux de gestion d’un cabinet de médecine générale. Peut-être que j’aurai plus d’éléments en fin de première année.

Comment convaincre les futurs internes à choisir cette spécialité ?
La médecine générale c’est la possibilité d’avoir une pratique qui nous ressemble, la possibilité de se former à plein de choses, de choisir son mode d’exercice. L’internat, par rapport à certaines spécialités, est aussi plus agréable. Peut-être que l’équilibre de vie est plus facile à trouver en médecine générale, parce qu’on est assez libre.

Comment se passent tes premiers pas d’interne ?
Je suis en stage chez le praticien depuis deux mois, ça se passe super bien. Je vois le vrai visage de la médecine générale et ça me conforte dans mon choix. La progression en consultation se fait à mon rythme et c’est très agréable. Je ressens beaucoup de bienveillance de la part de mes maitres de stage, donc honnêtement je ne pouvais rêver mieux en ce début d’internat.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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