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Gauthier : Top 3 des ECNI 2023 et futur cardio

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Gauthier a terminé sur le podium de cette dernière édition des ECNI 2023. Un classement synonyme d’un parcours d’excellence. Il vous donne les meilleurs conseils pour aborder vos études de santé et réviser efficacement.

Pourquoi avoir choisi la médecine ?
Cette idée a germé au collège, au moment où j’ai commencé à ressentir un grand intérêt pour les sciences. J’ai découvert que lorsque ces dernières sont appliquées à la médecine (anatomie, physiologie, physiopathologie), elles deviennent passionnantes et prennent tout leur sens, car elles améliorent la santé de l’Homme.
Ce choix s’est confirmé lors de stages chez des praticiens au moment du lycée, où j’ai découvert la clinique, la sémiologie, l’annonce d’une maladie, l’empathie du médecin, la thérapeutique. C’est vraiment cette diversité qui me passionne au quotidien. Enfin, j’ai été inspiré par mon grand-père, médecin généraliste à la retraite à Strasbourg. La passion qu’il éprouve pour cet « art » et les valeurs qu’il m’a transmises m’ont certainement influencé dans mon choix.

Comment s’est passée ta scolarité ?
J’ai obtenu mon baccalauréat en 2017 avec la mention très bien, puis j’ai passé le concours de la première année commune aux études de santé (PACES) à Strasbourg, à l’issue duquel j’ai été classé 9e en fin d’année. Je suis curieux et investi dans mes études, mais j’ai toujours accordé beaucoup d’importance à l’équilibre entre la vie sociale et les études. Je pense qu’il est important de trouver la bonne pondération entre les deux. Durant mon cursus, je me suis impliqué dans de nombreux projets comme la recherche, le tutorat ou l’aide opératoire. J’ai aussi eu l’occasion de réaliser, pendant ma 5e année de médecine, un stage d’un mois en pneumologie à Chicago aux États-Unis qui s’est avéré très formateur. Je ne peux que recommander aux étudiants qui en ont la possibilité de vivre une telle expérience à l’étranger.

Pendant ton cursus tu étais plutôt bachotage ou stage ?
Je n’ai jamais « appris par cœur » les cours, j’ai toujours préféré comprendre les notions clés. C’est à mon sens d’autant plus pertinent avec les réformes des études médicales qui visent à développer l’esprit d’analyse et de synthèse des étudiants.
Aujourd’hui, il s’agit de contextualiser et de hiérarchiser ses connaissances. Une bonne méthode consiste à aller en stage, à s’intéresser aux patients et de poser des questions aux équipes, il faut voir cela comme un complément de l’apprentissage théorique. C’est pour cette raison que j’ai choisi des stages qui m’intéressent et dans lesquels je me suis investi.

Quel a été ton stage préféré ?
Mon externat a débuté par un stage très intéressant de réanimation médicale. À ce moment, j’ai rédigé mes toutes premières observations médicales et présentations de patient, avec l’implication des internes et des chefs. J’ai beaucoup apprécié la diversité des pathologies traitées, les soins urgents et critiques, l’approche physiopathologique « au lit du malade ». J’ai aussi été touché par l’accompagnement de la fin de vie de certains patients avec les mots précieux des médecins qui savaient parfaitement aborder ces situations de vie particulièrement délicates.
J’ai aussi réalisé un stage passionnant en cardiologie, ce qui a, par ailleurs, confirmé ma vocation pour cette spécialité.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
Le concours est difficile et représente une étape clé dans la vie des étudiants en médecine. Mais il est important de le relativiser, car il ne reflète pas le niveau des étudiants en conditions réelles et ne constitue pas une finalité en soi. Il faut avant tout considérer que les connaissances acquises sont utiles pour les médecins en devenir que nous sommes.
L’équilibre de vie que j’ai construit durant mes années d’études m’a permis d’aborder sereinement les épreuves. Les jours précédents les épreuves, j’ai fait du sport, j’ai mangé de manière équilibrée et je me suis reposé afin d’être concentré devant la tablette. Je pense que travailler jusqu’à la veille des épreuves aurait été pour moi plus une source de stress plutôt qu’un moyen d’aborder les épreuves dans de bonnes conditions. Mais, c’est à chacun de savoir comment il fonctionne en pareilles circonstances.

Que penses-tu de la réforme à venir et de la suppression des ECNi tels que nous les connaissons ?
Cette réforme traduit une volonté de sélectionner les étudiants sur leurs compétences plutôt que leurs connaissances. Les nouvelles questions portent davantage sur des problématiques de pratique médicale courante, nécessitant de maîtriser les points clés de la médecine (rang A). Par ailleurs, il est possible de constater cette volonté de changement dans les annales, depuis quelques années. De plus, les ECOS élargissent le champ des compétences évaluées, créant ainsi une plus grande diversité pour la sélection.
Je pense que cela est nécessaire et adapté, car les futurs médecins doivent être en mesure d’utiliser des informations plutôt que de les restituer. Mais je pense que cette réforme est particulièrement déstabilisante au moment de sa mise en œuvre.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
J’ai décidé d’être seul lors de la découverte des résultats, d’intérioriser ce moment, puis je l’ai partagé avec mes proches. C’est un moment singulier qui constitue le dénouement de six années d’investissement, avec le sentiment de pouvoir aller au bout de ses aspirations.

Quelle spé veux-tu faire ?
Je souhaite m’orienter vers la cardiologie. Il s’agit pour moi de la plus belle et la plus complète des spécialités, avec une variété de pathologies, d’examens (échographie cardiaque transthoracique, échographie transœsophagienne, imagerie en coupe, etc.) et de prises en charge. Cette diversité se retrouve également dans les modalités d’exercice avec les soins intensifs et les possibilités de recherche.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
Je suis bien sûr resté ouvert à chaque spécialité et j’ai surtout hésité avec l’anesthésie-réanimation.

Une idée de la ville où tu souhaites devenir interne ?
J’ai choisi la ville de Bordeaux pour la qualité de la formation.

Un conseil à ceux qui préparent les EDN ?
Ayez un rythme de vie favorable, entourez-vous des bonnes personnes afin de garder un souvenir agréable de toutes ces années étudiantes. D’un point de vue plus pratique, il faut synthétiser l’information, hiérarchiser son contenu et comprendre les cours afin de répondre à des questions toujours plus contextualisées. Je conseille d’utiliser une méthode originale pour s’adapter aux besoins de chacun.
Personnellement, j’ai utilisé, comme source d’apprentissage, les référentiels des collèges et les fiches LISA. J’ai également réalisé les annales très tôt (dès juillet 2022), ce qui m’a permis de comprendre les attentes des rédacteurs et d’orienter ainsi son apprentissage.
Enfin, je recommande vivement de réaliser des sous-colles entre amis toute l’année, sous forme d’entraînement à plusieurs. Cela permet de présenter des patients comme devant un staff, de s’efforcer de synthétiser l’information et d’échanger des raisonnements qui sont souvent complémentaires.

Comment abordes-tu la rentrée ?
Dans un premier temps, je vais continuer de profiter des vacances avec ma famille, mon amie, les amis et en voyageant un peu en Europe. C’est seulement dans un second temps que je préparerai mon avenir à Bordeaux.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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