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Classement des spécialités : les gagnants, les perdants

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Tant que l’ECN telle qu’on la connaît aujourd’hui existera, les classements des spécialités perdureront. C’est le reflet de l’attrait des plus jeunes pour une discipline, ou bien du rejet pour une autre. Un indicateur des modes et du désamour des futurs médecins. Quelles sont les spécialités qui ont on cette année tiré leur épingle du jeu ? Quelles sont celles qui chutent dans le classement ? Détails.

Chaque année, le magazine What’s Up Doc édite son classement des CHU et des spécialités. Ce qui nous permet de voir les tendances qui se dégagent dans les choix de spécialités, et d’aller plus loin que le trio habituel de tête, constitué de l’ophtalmo, chirurgie plastique et dermatologie.

Les gagnants : Uro et hémato

Parmi les grands gagnants cette année, on retrouve l’urologie qui gagne 6 places et qui passe même devant la chirurgie orthopédique. Dans les raisons qui pourraient expliquer ce regain d’intérêt pour cette spécialité, on retrouve les évolutions technologiques en effet, Julie, interne en quatrième semestre en urologie nous explique « que la médiatisation du robot, notamment du Da Vinci, a fait du bien à la spécialité, ça montre que c’est une spé qui bouge ». On pourrait ajouter l’attrait pour les spécialités médico-chirurgicales, à mettre en parallèle avec le recul des spécialités chirurgicales pures.

L’autre spécialité qui gagne aussi cette année 6 places au classement est l’hématologie. Une spécialité qui était en perte de vitesse. Elle tire son épingle du jeu en 2018. Pourquoi ? « Les nouvelles thérapeutiques », avance Marion, interne en septième semestre, « les traitements sont aujourd’hui de plus en plus efficace, c’est une discipline moins frustrante qu’il y a quelques années », ajoute-t-elle. De quoi ravir les services qui retrouvent chez eux des internes plus impliqués et parmi les meilleurs du classement. En revanche, toutes les spécialités ne peuvent pas en dire autant.

Les perdants et chutes du classement

La chute la plus spectaculaire est probablement l’anatomopathologie. Une perte de 10 places au classement par rapport à l’année dernière. Une spécialité encore méconnue des internes et qui a pourtant à de l’avenir. Dans les autres perdants, on retrouve la médecine intensive et réanimation, qui perd 9 places. La spécialité n’en est qu’à sa deuxième année d’existence, elle n’aura bénéficié d’un intérêt que temporaire. Alors qu’elle est née dans la douleur, cette perte de vitesse peut s’expliquer par le manque de visibilité des internes de leur maquette.

Au niveau chirurgical, c’est la neurochirurgie, qui était déjà mal placée dans les spécialités chirurgicales qui passent de la 10e place à la 19e. Pourquoi si peu d’attrait pour une spécialité qui séduit beaucoup outre-Atlantique ? Selon Romain, assistant en neurochirurgie, « cela peut être dû à la concurrence de la chirurgie orthopédique pour les gestes les plus rémunérateurs comme la chirurgie de la colonne, et le rythme de travail particulièrement difficile de notre spécialité ».

Enfin, la génétique, qui était déjà basse dans le classement, perd à nouveau 7 places. L’absence de pratique hors CHU, et l’absence de reconnaissance par les pairs expliquent probablement le désintérêt pour cette spécialité.

Les classements, que l’on soit pour ou contre, sont de bons indicateurs de l’évolution des disciplines, de la technique et des avancées thérapeutiques. Les futurs internes en sont conscients et le prennent en compte dans leur choix.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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