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Changer de spécialité après la thèse : c’est possible

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C’est une réforme attendue depuis très longtemps et qui est enfin possible, soit la possibilité de changer de spécialité après un DES (Diplôme d’études spécialisé). À partir de 2023, théoriquement, un médecin généraliste pourra, s’il le souhaite, devenir chirurgien cardiaque. Mais le diable est dans les détails. Remede.org fait le point.

L’arrêté qui aurait dû entrer en vigueur en 2021 arrive avec plus d’un an de retard. Cet arrêté permet aux médecins diplômés de « postuler » à un DES d’une autre spécialité. Dès le 1er janvier 2023, un médecin et non un interne pourra se reconvertir. Le texte précise qu’un « médecin en exercice peut postuler au troisième cycle des études de médecine ». Le médecin pourra aussi postuler aux toutes nouvelles FST (Formations Spécialisées Transversales), et donc se surspécialiser.

Mais la loi n’est pas là pour faciliter les choses, et il existe plusieurs conditions pour changer de spécialités. Le changement n’est pas automatique et demande une grande motivation.

« Une durée d’exercice minimale »

Exit les internes motivés qui n’ont pas eu la spécialité de leur rêve aux ECNi. Pour « postuler », parce que la procédure fait l’objet d’un examen par une commission, il faut avoir exercé dans son DES pendant 3 années minimum. En plus de ces 3 années d’exercice, il faudra ensuite refaire entièrement un internat. De quoi en refroidir plus d’un. L’ISNI (l’Intersyndicale nationale des internes) se dit « très en colère ». L’ISNI déplore le mal-être des internes enfermés dans une spécialité qui ne leur correspond pas.

De plus, il n’est possible de postuler qu’une seule fois par an, avec des quotas fixés chaque année. Pour être admissible, un avis sera rendu sur le projet professionnel du candidat, mais aussi ses aptitudes et compétences qui auront été acquises pendant la formation et l’exercice effectif.

Pour qui ?

On peut donc se demander à qui se destine cette réforme. On imagine mal un médecin généraliste demander un DES de chirurgie, ou un psychiatre postuler pour un DES de génétique. Les chiffres de l’actuel VAE (Validation des acquis de l’expérience ordinale), qui permettait de changer de spécialités après une demande à l’Ordre des médecins, montrent que les 600 à 800 demandes annuelles concernent surtout des médecins en milieu de carrières.

Ce sont principalement des médecins généralistes, qui, pour des raisons pratiques, souhaitent se spécialiser dans un domaine qu’ils pratiquent déjà, comme la pédiatrie ou la gynécologie. Ce qui permet de ne plus être limités par l’exercice exclusif d’une spécialité.

Il y a de fortes chances que cette réforme n’ait pas pour objectif de permettre aux internes déçus de faire la spécialité de leur rêve. Elle permet surtout de faciliter une démarche qui existait déjà, pour des médecins souhaitant procéder à la validation d’une expérience déjà bien acquise.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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