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Assistants médicaux : 75% des jeunes médecins ne croient pas au dispositif

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L’intention était louable : décharger les médecins des tâches annexes pour leur permettre de se recentrer sur le soin. Mais depuis l’annonce de ce futur métier d’assistant médical en septembre 2018 par Emmanuel Macron, les négociations conventionnelles sont passées par là. Qu’en pensent et qu’en attendent les syndicats de jeunes médecins ?

L’accord signé le 9 mai dernier entre la Cnam et les syndicats sur les assistants médicaux prévoit les points clés suivants :
-  les assistants médicaux se déploieront à partir de septembre prochain pour les médecins de secteur 1 ;
-  les conditions d’accès sont un exercice regroupé et coordonné, notamment au sein de CPTS et un seuil minimal d’activité fixé à 640 patients médecin traitant pour un médecin généraliste et une augmentation de la file active de patients (par exemple, une augmentation de 4 à 25% de la file active si l’assistant médical est partagé entre deux médecins) ;
-  l’aide financière prévue est dégressive : 36 000 euros la première année, 27 000 euros la seconde et 21 000 euros les suivantes.

Une clause spécifique pour les jeunes installés
Les syndicats de jeunes médecins représentatifs (…) étaient présents aux négociations, mais leur avis n’est que consultatif. «  Nous avons le sentiment d’avoir été relativement entendus », indique Yannick Schmitt, le président de ReAGJIR. « Il est très important pour nous que cet accord aboutisse car il est très positif pour favoriser l’accès aux soins et le transfert de compétences, sans passer par la coercition », estime Thomas Iampétro pour l’Anemf. Leur grande victoire : avoir obtenu la rédaction d’une clause spécifique pour les médecins fraîchement installés.
Le texte prévoit en effet que « pour les médecins nouveaux installés (...) leur objectif est fixé de manière à se situer, dans un délai de trois ans, dans les 50% des médecins - dont la part de patientèle Médecin traitant adulte ou file active au niveau nationale est la plus importante ». En clair : les jeunes installés auront trois ans pour avoir une file active ou un nombre de patients déclarés en médecin traitant dans la moyenne des autres professionnels de leur spécialité.
A partir du moment où le « jeune » médecin passera la barre des 800 et quelques patients déclarés en médecin traitant (moyenne nationale pour les médecins généralistes), il rejoindra le dispositif principal. En dessous, l’aide qu’il pourra recevoir sera proratisée.
« Les jeunes ne vont pas se précipiter vers ce dispositif qui est beaucoup plus adapté aux médecins ayant une certaine ancienneté et une certaine activité », estime Yannick Schmitt. ReAGJIR avait réalisé en avril un sondage auprès de ses adhérents. 50% des jeunes médecins interrogés étaient défavorables au dispositif proposé sur les assistants médicaux, 25% ne savaient pas quoi en penser et seuls 25% y étaient favorables. « La majorité d’entre eux ne voyaient pas à quoi cela pouvait leur servir, étaient défavorables aux contreparties demandées en termes d’activité et jugeaient le dispositif prévu trop complexe sur le plan administratif », commente Yannick Schmitt. « Quand on veut faire du quantitatif, on ne peut pas faire du qualitatif en même temps. J’ai peur que dans deux ans, le dispositif ne donne pas les résultats escomptés. »

La question de la formation en suspens
« L’accord prévoit que l’employeur s’engage à faire valider la qualification d’assistant médical dans les trois ans qui suivent l’embauche. Il sera donc possible d’« upgrader » sa secrétaire médicale. Mais nous aurions souhaité que les choses se fassent dans l’ordre : les formations puis les embauches. A terme, nous espérons que ce sera un métier avec une formation à part entière », indique Thomas Iampétro. Enfin, le deuxième critère d’accès, l’engagement territorial (via une CPTS) pose aussi question. « Nous comprenons tout à fait les syndicats seniors qui refusent de forcer les médecins à adhérer aux CPTS. Mais nous comprenons aussi l’assurance maladie, qui veut faire leur promotion », commente Thomas Iampétro. Les syndicats signataires de la convention ont jusqu’au 15 juin pour consulter leur base et signer ou non ce texte.

Cliquez ici pour en savoir plus.

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  • Sophie Cousin
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