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Arrêt du tabac : même combat chez les étudiants en santé !

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Alors que le Mois sans tabac vient de démarrer, quel est le niveau de tabagisme parmi les étudiants en santé ? Sont-ils plus conscients des risques et moins nombreux à fumer que les autres étudiants ? Et à quelles aides spécifiques peuvent-ils recourir pour arrêter ?

Environ un étudiant en médecine sur 5 fume encore. Certes, ce chiffre a diminué puisqu’il atteignait les 28% en 1988. Certes, ce chiffre est inférieur à celui de la moyenne des étudiants, toutes filières confondues (26% d’étudiants fumeurs en 2018 selon la Smerep, contre 22% en 2016). Mais cela reste néanmoins préoccupant pour des étudiants informés lors de leurs études de tous les risques associés au tabac…
Bonne nouvelle : l’image du tabac a vraiment changé. De cool et branchée, la cigarette est de plus en plus perçue comme un danger sérieux pour la santé et une addiction dont il faut se débarrasser. Sans compter l’image renvoyée aux patients. « Beaucoup d’étudiants en santé fument car ce sont des filières très stressantes, mais cette banalisation de la cigarette commence à être sérieusement remise en cause. Les étudiants ont conscience que ce n’est pas la meilleure image à renvoyer à leurs patients que de sortir fumer quand ils sont en stage à l’hôpital… », témoigne Solène Parabère, chargée de la prévention et promotion de la santé à l’ANEMF.
Le tabagisme au féminin est la principale cible du Mois sans tabac cette année. Le nombre de cas de cancer du poumon chez la femme a en effet augmenté de 72% entre 2002 et 2015. Selon un sondage Smerep-Opinion Way, 13% des étudiantes fument tous les jours et 15% à certaines occasions. Pour les trois quarts d’entre elles, elles souhaitent arrêter de fumer pour leur santé (66%), pour réduire leurs dépenses (56%) et éviter les répercussions esthétiques associées au tabagisme (32%). Elles sont 61% à penser pouvoir arrêter sans aucune aide ; 20% envisagent l’hypnose et 18% la cigarette électronique.

Une majorité des étudiants en médecine veut arrêter
Une étude publiée en 2016 « Le tabac et la cigarette électronique chez les étudiants en médecine de Limoges », menée auprès de plus de 700 étudiants entre la première et la sixième année de médecine a montré que 21,9% des étudiants fumaient, parmi lesquels 22,8% d’hommes et 21,4% de femmes. Ils en ont un usage quotidien pour 12% d’entre eux et occasionnel pour 9,9%. A 87,3%, ils se disent insuffisamment informés sur les méfaits du tabac.
Ils sont 51,6% à vouloir arrêter le plus rapidement possible ou d’ici quelques mois. D’ailleurs, 56,7% d’entre eux ont déjà essayé…. Avec quelles motivations ? Parce que « c’est dangereux pour la santé », « pour se débarrasser de cette addiction » et « parce que cela coûte trop cher ». Quelles sont les techniques les plus utilisées pour l’arrêt ? Aucune, dans 78% des cas ! « Les étudiants fumeurs sont donc bien seuls dans leur tentative d’arrêt du tabac », souligne l’auteur de l’étude.

Les aides dans le cadre du « Mois sans tabac »
Le numéro 39 89 est gratuit et donne accès à plusieurs types d’aide :
-  des conseils et encouragements par des tabacologues au bout de la ligne
-  des rendez-vous avec des professionnels spécialisés dans l’arrêt du tabac
-  des informations sur les médicaments pour le sevrage tabagique que votre médecin peut vous prescrire, et qui vous pourront vous être remboursés à hauteur de 150 euros par an.
-  l’appli Tabac info service qui vous aide à suivre vos progrès jour après jour et vous remotive pour ne pas craquer dans les moments difficiles. Cette appli est gratuite et disponible sur iOS et Android :

Les dispositifs spécifiques en filière santé
En plus de tous les dispositifs nationaux mis en place dans le cadre du Mois sans tabac, de nombreux étudiants en médecine s’engagent dans des dispositifs d’aide au sein des facultés de médecine. « Ils organisent des rencontres sportives pour fédérer les étudiants qui essaient d’arrêter de fumer, ils créent des pages Facebook d’encouragement. Certains ont même mis en place un concours avec un détecteur de monoxyde de carbone pour vérifier si les étudiants ont fumé ou pas pendant le mois écoulé et offrent des cadeaux type Ipad, après tirage au sort ! », rapporte Solène Parabère, chargée de prévention et de promotion de la santé à l’ANEMF. L’Association nationale des étudiants en médecine s’est par ailleurs associée avec la Société francophone de tabacologie pour que leurs référents - qui sont souvent des professionnels de santé - se déplacent dans les facultés de médecine pour proposer des conférences, des actions de prévention, etc.

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  • Sophie Cousin
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