De l’Ecole alsacienne aux plus prestigieux amphithéâtres de médecine, Agnès Buzyn a toujours brillamment réussi son parcours. Ancienne interne des hôpitaux de Paris, elle devient professeur d’université en médecine, spécialiste d’hématologie, d’immunologie des tumeurs et de la transplantation.
Pendant près de vingt ans, de 1992 à 2011, elle dirige l’unité de soins intensifs d’hématologie adulte et de greffe de moelle à l’hôpital Necker. Inserm, Agence de la biomédecine, Etablissement français du sang, société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC) dont elle fut présidente, conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), membre du Comité à l’énergie atomique, ses mandats et engagements sans faille pour la science et la médecine ont convaincu ses pairs. Elle entre également au conseil d’administration de l’Institut national du cancer (Inca) dont elle devient présidente en 2011.
Farouchement indépendante, elle s’est battue pour le droit à l’oubli des patients guéris du cancer, dénonce les lobbys et les risques sanitaires contre la loi Evin…
Bonne note, elle a refusé la Direction générale de la santé. Mais un ministère ne se refuse pas. Sur les réseaux sociaux, les professionnels de santé sont optimistes même si certains esprits grincheux pointent sa nomination à la HAS par Marisol Touraine, que d’autres ont peur qu’une hospitalière au ministère reste cloisonnée dans un esprit hospitalo-universitaire…
Toujours est-il que sa carrière médicale et scientifique cloue le bec aux fâcheux qui sont tout de même rassurés d’avoir un médecin à la barre… Et de surcroît une femme.