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Août 06

La triple souffrance du DCEM

Publié le 16/08/06 22:01 - Modifié le 26/06/09 12:11
Ou "Proposition utopiste et simpliste de réforme du second cycle".
De quoi souffre le second cycle des études médicales ?

* D’un examen national classant (ECN), dont on connaît les incohérences nombreuses, et qui demande à des milliers d’étudiants de jouer leur vie après 3 à 4 années de travail en quelques heures d’épreuves. Une vraie course de fond puis un sprint final éclair qui ne juge en rien du travail fourni (facteur chance), ni même des compétences des candidats (un bon cardiologue n’est pas une bonne bête à concours)
* D’un CSCT rendu nécessaire et indispensable pour la validation du second cycle, l’ENC n’étant pas validant. CSCT traité parfois à la légère dans certaines facs ou alors bien trop sérieusement dans d’autres. Suivant l’attitude de l’administration, il est soit un cadeau, soit un obstacle supplémentaire pour se préparer à l’ENC.
* De la validation obligatoire de chaque module d’enseignement au cours du DCEM2, 3 et 4. Là encore nous sommes dans le grand n’importe quoi : Caricaturalement, soit le prof est jeune et dynamique (au moins dans sa tête) et fait un cours pour l’ENC et pour bien préparer ses étudiants, soit c’est un vieux croûton qui vous proclame qu’il enseigne dans une fac de futurs généralistes et qu’il fera ce qu’il veut comme programme.

Après ces constatations, on se rend compte d’une évidence : Il y a deux parcours pour un même cycle.
* Le parcours local consiste à valider les modules année par année en ayant besoin d’apprendre parfois tout et n’importe quoi pour faire plaisir à quelques vieux profs pitoyables. Il se termine par le CSCT, sorte d’apothéose dans la non uniformisation inter faculté.
* Le parcours national qui oblige l’étudiant à entrer dans une seconde vie quand sa fac ne veut rien entendre : le monde des confs d’internat, le monde de la recherche du poly le plus performant, l’ingestion d’un programme énorme ne recoupant pas forcément celui de se fac, tout ça pour quelques heures de concours qui décideront des 80 prochaines années de sa vie (en un mot, jusqu’à sa mort).

On le sait, la conséquence première des 2 parcours et que l’étudiant doit en privilégier un. Caricaturalement, s’il veut faire autre chose que généraliste, il devra se défoncer dans le parcours national. Et que donne ce choix ? La désertion des amphithéâtres de second cycle au profit du bachotage individuel. Il n’y aura que les vieux profs déjà cités pour ne pas comprendre ce choix …

D’autre part, qu’a t’on pu voir proposer pour améliorer et humaniser l’ENC ? Du contrôle continu par exemple. Ou encore le rallongement des épreuves pour ne pas jouer sa vie sur un coup de flash.

Mais à quoi bon vouloir faire en DCEM4, sur quelques jours, ce que l’étudiant passe 3 ans à faire auparavant : du contrôle continu sur des dizaines d’épreuves … ?

Vous voyez venir l’idée : il faudrait classer les étudiants sur la totalité des épreuves réalisées au DCEM. Impossible êtes-vous déjà entrain de crier : comment peut-on empêcher dans ce cas le dumping des notes des étudiants par leur propre fac (qui ont tout intérêt à afficher des résultats glorieux) ?

Et bien la seule solution, c’est que chaque module (la cardio, la pneumo …) ai une validation nationale simultanée. En résumé qu’il y ai un examen national par discipline … et rien que ça : adieu CSCT, adieu ENC final. L’examen est continu, par module. Fini le flash qui joue votre vie. Adieu double parcours avec lesquels il fallait jongler pour ne pas se faire coincer dans l’un ou l’autre.

Finis les cours des vieux profs d’un autre temps : celui qui ne conduit pas ses étudiants dans la moyenne de réussite nationale est viré l’année suivante. Vive un programme national, déjà existant, et des évaluations nationales claires.

Vive aussi le double (ou triple ou quadruple ou …) classement qui repère les bons médecins, les bons chirurgiens … et qui offre des positions de choix différentes suivant la réussite aux modules chir ou médicaux.

Voilà mon idée utopiste de la réforme du DCEM. Introduire de la simplicité, ne pas multiplier les enjeux, parfois vraiment contradictoires, donner du temps et des épreuves aux étudiants.

Pourquoi utopiste ? Principalement sur l’organisation : pas simple de faire passer à une quarantaine de facultés autant d’épreuves simultanées. Mais à l’heure où l’on nous fait croire que les NTIC peuvent tout changer dans l’enseignement, on ne me fera pas croire que cela est vraiment impossible. [1]

Pour le reste, je vous laisse critiquer mon utopie, je suis certain que vous trouverez plein de points à opposer à ce projet pour le rendre bien moins rose ;-) Après tout, je ne suis moi même qu’un vieux croûton !
  • [1] D’ailleurs combien de centres différents sont concernés par le bac ?
Billet précédent :
J’ai reçu un beau colis !
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