Voilà. Et ce n’est qu’un exemple.

Depuis 5 ans l’UMVF[1] patauge. Soyons honnêtes, quelques réalisations apparaissent petit à petit. Mais il manque toujours l’essentiel : une dynamique, une unité, une interactivité. Pour l’instant l’UMVF est une mauvaise maison d’édition, de celles qui sortent des collections dont les ouvrages n’ont jamais le même format, jamais la même logique, jamais la même indexation, bref rien en commun ou presque. L’UMVF c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi l’on va tomber. Encore une fois soyons honnêtes : certains campus adoptent la même présentation que celui de gynécologie obstétrique : un modèle de site Internet de 1997.

Parfois le chocolat est bon. Tant mieux. Mais souvent, une fois avalé, il n’en reste rien. Quels avantages à utiliser ce qui n’est rien d’autres qu’un ouvrage en ligne, ce qui souvent n’a aucune valeur ajoutée par rapport à son équivalent papier ? La gratuité ? Sûrement, mais quelle gratuité quand on sait l’importance et l’attachement aux documents-papier et que l’on connaît le coût d’une impression A4 ? Et quels coûts pour accéder à ces documents en ligne (ordinateur, accès Internet, imprimante …) , qu’ils soient à la charge de l’étudiant ou collectifs ?

Finalement, à quoi sert l’umvf … ? On serait tenté de demander la réponse à un amphi de PCEM1 … [2]

Mais le pire dans toute cette histoire, celle de l’Internet pédagogique, c’est que des sociétés commerciales avaient réussi le challenge de l’UMVF il y a déjà bien longtemps … Leurs seuls défauts (fatals) ont été probablement d’avoir trop dépendus de la bulle spéculative Internet et d’avoir trop clairement jouer la carte commerciale, sans attendre même un seul premier inscrit.

Il y a des jours, je me demande même à quoi sert véritablement Internet. N’est-il pas simplement une grande illusion dans le domaine pédagogique qui nous concerne ? Absolument pas rentable commercialement d’après moi, il est peu probable d’y voir une structure commerciale risquer de s’y casser de nouveau les dents (A l’exception de celles qui ne comptent absolument pas sur cette activité pour vivre … Suivez mon regard vers l’industrie pharmaceutique …). Et surtout, on parle là d’un domaine bien trop complexe pour espérer un jour voir aboutir un réel projet (Un projet qui exploitera véritablement Internet et ses possibilités) tant qu’il sera dans la main de structures aussi éparses que l’UMVF et les collèges d’enseignants (On sait comment 2 chefs de services viscéralement opposés peuvent se mettre des bâtons dans les roues, imaginez donc à l’échelle d’un pays ou de la francophonie).

Voilà, si tout cela ne vous a pas dégoûté, je vous invite tout de même à écouter ce qui se dit à IPM 2005, congrès qui se déroule cette année à Rennes le 1 et 2 décembre. Je n’y serai pas présent physiquement, car après ce que je viens d’écrire, vous comprendrez aisément que je n’ai pas très envie de dépenser 300 euros de droit d’entrée pour rien (Pour les étudiants et les Internes, celle ci doit être libre). Soyons une dernière fois honnête, il y a de très bonnes présentations à IPM : celles de médecins qui ont le plus souvent réaliser d’excellents projets, seuls dans leur coin ou avec quelques collègues, sans s’afficher sous aucune bannière particulière …