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Oct. 05

P1 & ECN : ca balance "grave" chez Martin Winckler

Publié le 22/10/05 22:05 - Modifié le 22/10/05 22:33
Ca balance grave sur le site de Martin Winckler (P1 et ENC). Pourtant je pense qu'il est nécessaire de balancer aussi dans le sens inverse, particulièrement concernant le P1 ...
"Il est facile de comprendre pourquoi l’ENC est devenu un nouveau concours hypersélectif : parce que cela correspond à l’état d’esprit de la médecine de CHU, qui ne valorise que la compétition, l’agressivité et la technologie, aux dépens du soin le plus immédiat, de la relation médecin-patient, de l’entraide professionnelle."

Voilà un extrait d'un excellent article sur l’ENC et ses conséquences ...

Vous pourrez également lire celui-ci : La colère d’une soignante en formation


Enfin vous trouverez un comparatif du système français et du système canadien dont le nom de l'auteur devrait vous dire quelque chose : Sélection des étudiants en médecine : comparaison entre France et Québec.


En ce qui me concerne, je ne partage absolument pas cette vision ultra-négative du PCEM1. J'ai, comme 50% d'entre nous, effectué deux années en PCEM1 et j'en garde un meilleur souvenir que mes 15 jours de prépa math sup. Au passage, je ne connais pas de filière « sérieuse » (disons de formation supérieure) où il ne faille se battre d’une manière ou d’une autre pour réussir (Je ne reviens pas sur les prépas aux grandes écoles … qui durent 2 ans). La sélection en médecine est claire, nette, précise et ne trompe personne. Elle n’est pas insidieuse, ne vous élimine pas après plusieurs années d’études sur une moyenne insuffisante. Chacun connaît les règles du jeu. Certes, il y aura beaucoup de recalés, mais combien y’a t’il de glandeurs dans ces amphis là ? Ma réponse personnelle approche les 45%. Les rejeter de médecine c’est les envoyer en bio, en psycho ou ailleurs. Cela ne résoudra en rien l’orientation de nos bacheliers. On ne peut reprocher à personne de ne pas savoir choisir sa voie à 18 ans.

Comme le propose actuellement l’anemf, je pense qu’il est important que l’information vienne en amont aux bacheliers : il est impératif de ne pas choisir médecine « pour voir » car on ne pourra plus jamais y revenir. Mieux vaut donc ne pas gâcher ses chances. Voilà le message à faire passer.

Ensuite, vient le problème de l’année commune avec les sages-femmes, les kinés, les dentaires : on ne pouvait inventer plus belle absurdité pour faire exploser le système et la tête des P1. Le facs sont saturées et l’on regroupe pour un an des étudiants qui divergeront totalement par la suite pour ne se retrouver (peut être !) que dans leur milieu professionnel futur. Un bien bel engorgement absolument inutile et stupide.

Enfin, sur une sélection alternative basée sur la motivation, je l’affirme bien fort : Il est inconcevable que la profession puisse choisir de cette façon ses successeurs. Car nous le savons bien, la première question qu’on nous à tous posé le jour de notre premier stage : « Quel est votre nom de famille ? Vos parents ne seraient-ils pas médecins ? ». La France et la mentalité française (celle hospitalière dans la citation du début de ce billet par exemple …) ne permettent pas selon moi à un tel système d’exister aujourd’hui. Le monde médical est bien trop petit à l’échelle départementale ou régionale pour que toutes les dérives possibles soient évitées.

En conclusion : l’amélioration de la vie du P1 ne passe pas pour moi par une révolution du mode de sélection mais par une clarification de la situation actuelle :

- Suppression du regroupement en un unique concours entre médecine, sage-femme, kiné … , l’étudiant doit savoir précisément pourquoi il concourt et ne pas voir un amphi bondé qui donne l’illusion que tous sont là pour la même chose.

- Clarification maximale des modalités d’examen et surtout mise en jeu des postes de Doyen et d’Assesseur (avec démission à la clef) dans l’organisation et la correction du concours (Pour ne plus voir les aberrations et les scandales étouffés chaque année où seul les étudiants trinquent et jamais les responsables).

- Arrêter les délires de la médecine pour tous : c’est une discipline scientifique, pas littéraire. La culture générale, la psycho c’est très très bien, mais pas pour un concours.

- Faire en sorte que la fac remplisse son rôle d’ouverture à tous : distribuer officiellement les annales, les polys (et pourquoi pas préalablement les cours complets pour permettre à tous de bosser chez soi à son rythme) et ne pas jeter ça en pâture à un amphi déchaîné. Interdire aux profs de fac d’exercer en dehors dans des boites privées. Imposer un système de tutorat aux étudiants des années supérieures (cf le serment d’Hippocrate) pour la prise en charge des plus jeunes.

Bref, mettre de la clarté, de la rigueur, de l’honnêteté dans le système. Le P1 ne souffre pas de ses modalités, il souffre de la mise en application de celles-ci par des gens qui ne s’y intéressent souvent pas (sauf à faire de la répression avec des vigiles comme à Toulouse) ou qui même parfois s’amusent, par sadisme peut être, à exciter la foule en amphithéâtre ou à faire monter la pression sur les examens.
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