logo remede logo remede
La 1ère Communauté Médicale
médecine - pharmacie - odontologie - maïeutique
M'identifier
Mot de passe oublié ?
Je me connecte

Vous n'êtes pas inscrit à l'annuaire des membres ? Inscrivez-vous

  • France
  • Niveau supérieur
  • > Médecine
  • Niveau supérieur
  • > RENNES
  • Niveau supérieur
  • > Médecin généraliste
  • Niveau supérieur
  • > B. Boutillier
  • Niveau supérieur
certification
photo du membre
Bertrand Boutillier - Médecin généraliste remplaçant - RENNES
Ce membre peut peut-être vous remplacer professionnellement ?

Sur les forums : Bertrand B.
° Dim. °
5
Juin 05

Cas de conscience

Publié le 05/06/05 16:42 - Modifié le 05/06/05 16:58
Votre ami(e) interne rentre un beau jour en vous déclarant que pendant les vacances d’été il/elle va devoir travailler pendant une semaine (du lundi au dimanche suivant) en étant de garde un jour sur deux et sans avoir de repos compensateur (c’est à dire ne pas pouvoir rentrer le soir où il/elle n’est pas de garde avant 18h minimum).
En d’autres termes et au mieux, il/elle travaillera intensément 34 heures d’affiler, parfois sans même le temps de manger, et se reposera 14h, ceci alternativement pendant 7 jours. Cette semaine marathon ne sera pas encadrée de semaines de congés mais de semaines habituelles (horaires quotidiens 8h30 / 18h30 - 2 gardes). Cette situation s’explique car les collègues de votre ami(e), bien plus âgés, n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour leurs congés annuels et que des congés maternité viennent semer la pagaille en plus. Bref, seuls 2 internes seront présents pour faire tourner le service cette semaine-là.

Que faites-vous ?

1) Vous ne faites rien, vous attendez en priant pour qu’une catastrophe personnelle (accident de voiture …) ou médicale (erreur médicale sur un patient) ne se produise pas cette semaine là.

2) Vous prenez votre téléphone et contactez le chef de service et le directeur de l’hôpital pour que cette situation ne se produise pas. Vous flinguez au passage la carrière professionnelle de votre ami(e).

3) Vous vous dites, comme le répondent les chefs à votre ami(e) quand il/elle soulève le problème « Moi aussi je l’ai fait ». C’est vrai y’a pas de raison qu’il/elle n’en passe pas par là. De toute façon le repos compensateur c’est pour les tafiotes, ils ne l’appliquent déjà pas dans ce service et y’a pas de raison qu’il/elle en profite. Cette situation exceptionnelle lui forgera le caractère et la résistance.

4) Vous subissez cette situation dans la douleur de l’impuissance. Vous balancez chaque seconde entre toutes les possibilités. Vous finissez par écrire un texte sur le web pour crier votre haine contre ce système de merde et contre vos soi-disant confrères qui se foutent royalement de la situation des jeunes qu’ils ont en formation. Vous arrivez à vous retenir de ne pas donner de nom de CHU/hôpital/chef de service … pour combien de temps encore ?
Les commentaires sont fermés pour ce billet
livreslivrescontactspublicationstwitter