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Bertrand Boutillier - Médecin généraliste remplaçant - RENNES
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Sur les forums : Bertrand B.
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3
Mars 05

Signal d’alarme

Publié le 03/03/05 22:53 - Modifié le 26/06/09 00:07
Qui dégoûte à ce niveau les étudiants en médecine au point que de nombreux carabins, souvent déjà en second cycle, se posent ouvertement et massivement la question de la reconversion ?
On assiste depuis le début de cette année universitaire à une multiplication, jamais vue auparavant, de ce type de questionnement. Sur les forums ou sur les blogs (voir par exemple les récits étudiants sur le winckler webzine), le phénomène devient impressionnant, inquiétant.

Certes cette constatation n’a rien de scientifique, mais il semble que le hasard ne joue pas grand-chose là dedans. A lire l’ensemble des témoignages, on se rend compte d’une formidable mise sous pression des carabins. Le nouvel ENC n’y est certainement pas pour rien. Jouer sa vie, après un premier concours inhumain, sur une seconde épreuve 5 ans plus tard, c’est moralement très difficile. Et la faculté s’adapte dans ce contexte : elle se transforme peu à peu en véritable école, voir même en « prépa ENC ». Quelle fac a eu / aura les meilleurs résultats ? Voilà qui devient l’obsession chez les étudiants qui veulent faire médecine, voilà un argument de pression pour les doyens. Les études de médecine deviennent donc progressivement un marathon obligatoire de 6 ans … Inacceptable, les étudiants ne sont pas des bêtes de concours, la fac ne devrait pas, par nature, conduire à mettre les gens qu’elle forme dans ce genre de situation.

Et que dire du stress lié à l’incapacité des dirigeant de tenir en place une ligne de conduite claire qui permettrait aux étudiants de savoir où ils vont. Dernier exemple en date, la répartition des postes de l’ENC [1] ! Quelle lecture de l’avenir possible pour des étudiants engagés dans 10 ans d’études ? Aucune ou presque. Qui peut dire à quelle sauce seront mangés les PCEM2 d’aujourd’hui ? Combien d’années d’Internat feront ils ?

Ajoutez enfin à cela toutes les sombres histoires et rumeurs qui planent sur la profession (style « l’installation ne sera peut être plus libre quand vous sortirez ») et vous comprendrez que certains n’ont qu’une envie : quitter un système qui les casse (Je suis sympa, je vous passe mes pensées sur le versant hospitalier de la formation des étudiants …), où ils se sentent exploité et où on leur demande de bosser comme des chiens pendant des années pour espérer faire enfin ce qu’ils souhaitent (et pour la renommé de leur faculté).

« Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine » .... nous n’y sommes pas, y’a pas de danger … et même pire, puisqu’on marche de plus en plus sur la tête …

Juste une dernière chose Messieurs les décideurs, pour vos prochaines réformes, réfléchissez, vous n’aurez peut être pas toujours un écrivain célèbre sous la main pour venir annoncer le suicide des vos étudiants dans les amphis… Car au rythme où vont les choses et au regard des messages que l’on peut lire, la casse n’est, à mon humble avis, malheureusement pas très loin …
  • [1] Le plus bel exemple de mépris que l’on puisse donner reste celui de l’Internat 2004 : les postes disponibles pour les concurrents ont été publiés le matin même des épreuves au journal officiel et distribués quelques minutes avant la première. Une belle façon de respecter des étudiants qui commençaient 2 jours de concours
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