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Olivier : 2ème des ECNI 2021

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Olivier est arrivé sur le podium des ECNi 2021, un classement exceptionnel sur près de 10 000 étudiants en médecine. Olivier a été classé 2e. Après un passage au conservatoire, passionné de piano, il se donne à fond à la médecine et a fait le choix de la chirurgie plastique à la rentrée à venir.

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?
Je voulais être chirurgien depuis tout petit. Étant passionné de musique, j’ai ensuite, au cours de ma scolarité en collège et lycée, entrevu la possibilité d’une orientation professionnelle en piano, mais je suis finalement revenu à mon choix de départ pendant la terminale.

Comment s’est déroulée ta scolarité ?
J’ai toujours été un élève studieux. Je passais la quasi-totalité de mon temps extra-scolaire depuis l’école primaire jusqu’à la terminale au conservatoire pour travailler mon piano. Au lycée, j’ai ensuite assez naturellement choisi un bac scientifique, que j’ai obtenu mention très bien.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ?
Dans l’ensemble j’ai trouvé les six premières années de médecine difficiles et éprouvantes. La première année n’est pas la plus épanouissante d’un point de vue intellectuel et n’est pas très agréable à vivre, même lorsqu’on a de bons résultats.
Les deuxième et troisième année sont ensuite plus distrayantes, mais essentielles pour commencer l’externat avec de bonnes bases.
J’ai fait mes trois premières années de médecine à Bordeaux et j’ai ensuite changé de faculté pour étudier à Paris Descartes. L’origine de ce changement d’établissement en cours de scolarité était mon entrée au Conservatoire national supérieur de musique (CNSMDP) de Paris, concours que je préparais au cours des deuxième et troisième années de médecine. J’ai dû ensuite interrompre mon cursus au conservatoire au cours de mon externat pour me consacrer pleinement à la préparation de l’ECN.

L’externat est nettement plus passionnant et permet enfin de mettre en pratique les connaissances très théoriques des trois premières années. Mais il correspond également aux trois années les plus difficiles. Le programme des ECN est très dense et il se cumule à notre activité d’externe dans les hôpitaux. Il ne reste donc plus beaucoup de temps pour les loisirs. Bien réussir son externat demande beaucoup de passion et de sacrifices.

Comment as-tu organisé tes révisions ?

Je n’ai travaillé qu’avec les collèges. Je les ai quasiment tous faits. Je n’ai fait aucune fiche, car je n’ai jamais eu l’habitude d’en faire durant ma scolarité. Je n’ai pas acheté non plus de livres de fiches toutes faites.

J’ai commencé à beaucoup travailler à partir de la D3. Jusqu’en D2, je ne travaillais pas le soir et travaillais peu le week-end. Je m’impliquais beaucoup en stage en D2 et D3 et n’hésitais pas à choisir les stages prenants. À partir de la D4, je n’y suis quasiment plus allé et passais le plus clair de mon temps à travailler mes collèges. Finalement je regrette ce choix, car à partir du mois de janvier j’avais le sentiment de stagner et de revoir toujours la même chose. Peut-être qu’aller en stage tous les matins m’aurait permis de mieux vivre ma D4.

Je n’ai pas fait de sport pendant ma D4, plutôt par manque d’intérêt que par manque de temps. La D4 est une année très difficile psychologiquement. On n’apprend plus rien de nouveau et on se lasse de revoir toujours les mêmes choses.

Comment as-tu vécu les ECNI ?

Mal ! Les épreuves sont très stressantes. On mesure à quel point on a travaillé et que tout se joue sur 3 jours d’épreuves. J’ai plutôt mal dormi pendant toute la durée du concours. Je ne travaillais pas entre les épreuves. Une fois qu’une épreuve avait commencé, j’étais plus concentré et moins stressé. On s’aperçoit que ce n’est finalement pas si différent des entrainements.

Quelles ont été ta réaction et celle de ton entourage à la suite de la publication des résultats ?
Dans l’attente des résultats, la journée a été très longue et très éprouvante psychologiquement. Au moment de l’annonce, évidemment beaucoup de surprise et de joie. Il est très difficile de se faire une idée de ce que l’on a fait après les épreuves. Beaucoup d’amis étudiants trouvaient les épreuves moins difficiles que les autres années, ce qui n’était rassurant pour personne.

As-tu hésité entre plusieurs spécialités ? Lesquelles envisages-tu ?
Au cours de mon externat, j’ai envisagé beaucoup de spécialités différentes. D’un point de vue intellectuel, la spécialité qui m’a le plus fasciné est l’hématologie. Mais je tenais à choisir une activité où l’on travaille de ses mains, l’hématologie n’était donc pas le candidat idéal. Je suis donc revenu à moins choix de départ qui était la chirurgie. J’ai donc demandé à passer en stage en chirurgie plastique chez le Pr. Lantieri à l’hôpital Georges Pompidou et j’ai eu le déclic à ce moment-là. Le passage dans ce service m’a permis de découvrir les multiples facettes de cette spécialité et m’a définitivement convaincu d’emprunter cette voie-là.

Lesquelles as-tu rapidement éliminées et pourquoi ?
J’ai rapidement éliminé les spécialités qui étaient uniquement « intellectuelles », car je tenais à faire une spécialité avec des gestes, soit chirurgicale, soit interventionnelle.

As-tu une idée de la ville ou tu vas t’installer et pourquoi ?
Je vais faire mon internat à Paris, tout simplement parce que je suis un amoureux de Paris. Il y a également une multitude de centres de chirurgie plastique dans cette ville, ce qui en fait une destination de choix pour avoir une formation polyvalente.

Des conseils à donner aux plus jeunes ?
Ne pas se décourager. Les études sont difficiles et les étudiants en médecine ne sont pas beaucoup valorisés compte tenu de l’ampleur des sacrifices à réaliser pour obtenir une bonne place à l’ECN. Bien comprendre ce que les rédacteurs du concours attendent des étudiants : une excellente compréhension des bases, un bon raisonnement médical et non une somme de connaissances. Ne pas se noyer dans les détails. Passer du temps à comprendre plutôt que de chercher à mémoriser à tout prix. Aller en stage, s’impliquer, s’intéresser, travailler régulièrement dès le début de ses études et non pas comme un acharné l’année de l’ECN.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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