Qui sont les filles de VVLD ?

Trois professionnelles de santé constituent l’équipe de VVLD. Pierrine, 27 ans est médecin de santé publique en 6 ème semestre. Lilloise d’adoption, elle a fait ses études à Saint-Étienne. L’éducation pour la santé et le marketing social sont ses terrains de prédilection. Marielle, 30 ans, médecin de santé publique termine son internat cette année et entame un clinicat en novembre. Son parcours est plutôt axé recherche et épidémiologie.
Elisa, 28 ans est chef de projet en santé. Elle a suivi un cursus complètement à part : un master de philo, un master de sciences politiques et un master d’économie. Puis elle a travaillé deux ans en tant que chargée de projet en santé avant de lancer VVLD.

Comment vous est venue l’idée de créer VVLD  ?

Un constat nous a réunies : c’est le manque d’information accessible, fiable et transparente en santé sur le web. La santé sur le web, c’est souvent illisible (sites institutionnels) ou angoissant et peu fiable (Doctissimo). Et lorsque la santé est abordée de façon accessible, pédagogique, c’est souvent consensuel ou potache.
VVLD, c’était l’occasion de bosser ensemble tout en combinant les compétences de chacune. Sur le fond comme la forme, on essaie de présenter une autre vision de la santé : une vision politique et sociétale. On propose donc de faire émerger des sujets de santé tabou ou invisible, de présenter des angles de réflexion différents, de favoriser une vision de santé inclusive. Pour ça, on a plusieurs approches (et autant de playlists) : la prévention, l’histoire, l’actu et la politique.

Voyez-vous VVLD comme un prolongement de votre métier ?

La santé publique en France reste quelque chose d’assez flou, contrairement à la Belgique ou au Canada. On entend beaucoup les cliniciens sur les sujets de santé, mais les médecins de santé publique sont encore beaucoup trop discrets et trop peu exploités. Et pour le côté multidisciplinaire nécessaire à une réflexion globale en santé (éthique, philosophique, sociologique…), la France est très en retard. VVLD c’est aussi l’opportunité de faire entendre une autre voix, d’autres discours dans le champ de la santé.

Comment choisissez-vous les sujets ?

En fonction de nos envies et des opportunités qui se présentent. Si un sujet d’actualité nous stimule, on y va. Pour les Fakemed, par exemple, c’était trop tentant de faire entendre un autre point de vue que celui des signataires ou des homéopathes. Il nous arrive aussi de travailler avec des partenaires sur des centres d’intérêt commun. Comme cet été avec le magazine What’s up Doc sur une série de vidéos dédiées à la bioéthique. La loi de bioéthique va être révisée et c’est donc l’occasion de traiter des thèmes qui seront abordés (fin de vie, procréation, robotisation...). Les vidéos seront diffusées dès le mois d’août et on traitera les sujets les plus demandés. Pour l’instant c’est le sujet « fin de vie » qui gagne.

Quels sont les retours du public ? Quel est votre public principalement (médecins, étudiants, grand public)

Les retours sont très favorables. On fait face à un peu d’opposition, mais plutôt dans le corps médical paradoxalement. Mais ça reste de la simple contradiction, sans réelle hostilité. Après, on aime bien ça, c’est le jeu et ça nous permet de créer du débat autour des sujets de santé.

Les projets pour la suite ?

On a plusieurs projets en cours de discussion, que ce soit avec des associations, des médias ou des fédérations. Mais avec VVLD, on ne s’en tient pas forcément au web, ce qui nous plairait c’est de s’investir sur des projets type campagne de prévention, développement d’outils...