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Vers la parité pour les chirurgiennes ?

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L’Association française de chirurgie (AFC) a adopté un bureau composé de 7 chirurgiens et 7 chirurgiennes. Une parité à suivre, alors que les chirurgiennes ne représentent que 30% des effectifs totaux en chirurgie. Les femmes sont plus nombreuses en médecine générale et dans certaines spécialités (pédiatrie, gynécologie, endocrinologie…)

Alors que la chirurgie reste un bastion masculin en France, l’Association française de chirurgie (AFC) se mobilise pour ouvrir une voie plus large aux femmes. Pour la première fois en cent vingt ans d’existence, l’association a adopté un bureau composé de 7 chirurgiens et 7 chirurgiennes. « C’est un acte fort qui coïncide avec l’adoption par l’Académie française du terme de chirurgienne auquel nous souscrivons pleinement », souligne le Pr Patrick Pessaux, le nouveau président de l’AFC. « En nommant un conseil à 50% féminin, nous soutenons l’initiative #Ilooklikeasurgeon, prise en 2015 aux Etats-Unis, en la déclinant en France sous le hashtag #chirurgienne », explique-t-il.

Seulement 6% de chirurgiennes orthopédiques
Selon l’Atlas de la démographie médicale en France 2018, édité chaque année par le conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), les femmes ne représentent aujourd’hui que 30 % des effectifs totaux des spécialistes chirurgicaux. On voit sur le graphique ci-dessous que le « rose » (stéréotype, quand tu nous tiens…) gagne du terrain par la base, avec un gros retard qui commence à se rattraper par rapport aux générations précédentes. En 2018, parmi les plus de 50 ans, 9 813 hommes exerçaient la chirurgie, contre 2 738 de femmes. L’écart est beaucoup moins marqué chez les moins de 50 ans : 7 330 chirurgiens en exercice et 4 731 chirurgiennes en exercice en 2018.


Source : Atlas de la démographie médicale en France en 2018, Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom).

Les spécialités chirurgicales les plus féminisées sont l’ophtalmologie (45%), la chirurgie infantile (51%) et la gynécologie-obstétrique. En revanche, d’autres spécialités restent des bastions très masculins, avec très peu de femmes : la chirurgie orthopédique (6%), urologique (7%) et thoracique-cardiovasculaire (11%).
Entre 2010 et 2018, le nombre de spécialistes chirurgicaux (tous modes d’exercice confondus) est passé de 22 777 médecins en activité régulière à 24 632 médecins soit une augmentation de 8% en huit ans.

Plus de femmes parmi les généralistes
On dénombre 42% de femmes toutes spécialités confondues et 38% parmi les omnipraticiens. Chez les médecins généralistes de moins de 54 ans, les femmes sont majoritaires. Chez les moins de 34 ans, les femmes représentent même 67% des effectifs.


Source : Cnom

La féminisation du corps médical avance à grands pas : les femmes représentent aujourd’hui 47% des effectifs de médecins en activité régulière soit +9 points depuis 2007. Elles sont surreprésentées dans certaines spécialités : endocrinologie, gynécologie, pédiatrie, dermatologie (globalement, deux tiers des effectifs sont féminins).

Pour en savoir plus.

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  • Sophie Cousin
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