1 - Présente-toi : Fac d’origine, Année d’obtention du concours, classements, affectation finale, avancée actuelle du cursus.
Paris Descartes (Paris V), décembre 2014 (primant), classé 34ème, affectation non définitive
2- Pourquoi avoir choisi l’internat ?
Plusieurs raisons :
- l’envie d’avoir un travail à double facette : l’hôpital d’un coté et la recherche de l’autre
- le défi de passer (+/- réussir) le concours
- les stages et le travail en officine m’avaient intéressés mais sans déclencher chez moi l’envie d’y passer le reste de ma vie
- la variété des possibilités durant l’internat et en post-internat
- une appétence particulière pour certaines matières enseignées durant notre cursus : hémato, bactério,... et qui m’a orienté logiquement vers ce concours.
3- Comment se passe la préparation à l’internat dans ta fac ? Qu’en penses-tu ?
Deux versants différents à Paris V pour la préparation de l’internat :
- les conférences organisées par la faculté, qui commencent début novembre et qui sont divisées en 3 UEs (H1, H2 et H3)
- le CIPL, offrant pour une somme modique des conférences organisées le soir, deux fois par semaine
4- Comment as-tu organisé ta préparation dans le temps au long de l’année ?
J’avais sérieusement travaillé en P2, D1 donc pas de retard accumulé, ce qui pour moi est la base de la réussite à ce concours. Mine de rien, même si on ne pousse pas autant les items quand on révise ses partiels, c’est quand même beaucoup de points de gagnés.
Ensuite, un peu difficile au démarrage, je me suis mis vraiment dedans aux alentours d’avril/mai, tout en mixant avec les conférences de la fac, les derniers cours de tronc commun, les UEs de master,...
Concernant ma journée type, je bossais en BU de 9h à 20h avec environ deux heures de pause dans la journée à partir de septembre, avant c’était vraiment variable. Si j’étais motivé, je bossais le soir, mais j’avais souvent du mal et ça me permettait de décompresser pour repartir du bon pied le jour d’après.
J’ai commencé assez rapidement les annales d’exercices, épreuve réputée pour sa difficulté et le fameux crédo : "si tu veux être classé, réussi les exercices". Certaines matières n’étaient que la continuité de nos cours de tronc commun (statistiques, pharmacocinétique, chimie analytique), d’autres m’ont demandé un travail un peu plus important pour les appréhender correctement (enzymologie, pharmacologie notamment)
Ce que je peux conseiller, c’est de faire au moins 1 à 2h d’exercices par jour, quite à refaire X fois les annales, mais il n’y a que comme ça que les automatismes rentrent. la difficulté de cette épreuve ne réside pas dans la réflexion, mais dans la rapidité à voir où il faut aller et à vite appliquer.
Concernant les QCMs, il n’y a pas de méthode miracle, il faut en faire un maximum pour les connaitre sur le bout des doigts. Le module QCM remède m’a vraiment aidé à cerner mes difficultés et à améliorer les points où je n’étais pas prêt. Du coup, avant de commencer à réviser les items 1 par 1, j’ai enchainé de nombreuses séries de QCM pour cerner les points faibles, sur lesquelles il fallait que j’appuie fortement durant les révisions.
J’ai très peu travaillé la section II : j’ai du faire une fois le tour des items pour ensuite apprendre directement sur les QCM.
Enfin, pour les dossiers, je me suis beaucoup appuyé sur les dossiers fournis par ma fac au début et puis j’ai rabâché sans cesse les items jusqu’à les connaitre sur le bout des doigts. J’ai commencé les annales très tardivement, d’une part parce que les corrections ne sont pas du tout exhaustives donc qu’il est difficile d’évaluer sa progression et d’autres part parce que, à la différence de l’épreuve des exercices, on a le temps durant l’épreuve et je préférai revoir mes cours plutôt que de perdre du temps à rédiger des annales, qui ne m’aurait pas donner des automatismes aussi importants que pour les exercices.
Pour résumer :
- décembre -> mars : un peu la pagaille, pas très efficace le temps d’essayer de trouver un rythme, de délimiter le programme,... J’ai du faire un tour du programme maximum durant cette période
- avril -> juin : on commence à vraiment comprendre ce qui nous attend, ce qu’i faut apprendre. J’ai commencé les annales d’exo/QCM à ce moment-là, fais plusieurs fois le tour du programme. Emploi du temps plutôt chargé entre le tronc commun, les conférences,... Organisation hyper importante !
- juillet -> septembre : la fatidique période où on n’a plus cours, tous nos potes sont en vacances, et nous on est scotché sur notre chaise de bureau. J’ai un peu ralenti le rythme, pris des vacances pour réaccélérer à mesure que la rentrée approchait.
- octobre -> décembre : j’ai commencé à bien mettre la gomme niveau annale, allongé un peu mes journées. Je n’avais pas l’hôpital le matin donc les journées étaient bien remplies. C’est une période hyper importante où il faut éviter de craquer. Donc il faut bien faire attention à ne pas tout donner en juillet/août.
5- Quels supports as-tu utilisé (livres, polys d’exos, polys de confs, cours de ta fac...) ?
Médicaments : le De Boeck + Vidal recos + base de données Thériaques (IAM +++)
Bacterio/viro : le De Boeck également + cours de la fac +/- pilly pour certains items
Hémato : Interpharma, mais qui contient des coquilles donc je suis vite retourné aux cours de la fac + poly de référence de la SFH
Biochimie : l’incontournable pharmamémo mais beaucoup trop précis à mon sens, donc bien pour les premiers tours, mais au fur et à mesure que le concours se rapprochait, je me rabattais sur les cours de la fac
Exos : annales +++, supports de la fac au début des mes révisions pour avoir des exos à difficulté moindre pour commencer
Parasito/myco : polys du CIPL + poly de référence anofel + cours de la fac
Toxicologie : dur de trouver des bouquins ou des sites intéressants, du coup j’ai bossé sur les cours de la fac
Immuno : je mixais entre cours de la fac, bouquin de la BU, référentiels de la HAS,...
Je pense qu’il faut éviter de multiplier les sources pour éviter de se perdre et quand on a un doute, se référer au cours de la fac, qui restait la base pour moi.
6- As-tu fait des fiches ?
Non ou quasiment pas, j’ai jamais réussi à travailler de cette façon et vaut mieux pas changer de méthode de travail arrivé en 5ème année. A chacun sa méthode.
En plus, je me disais que comme c’était une notation en mot clé, ce qui faisait la différence n’était pas une idée +/- vague mais bien les détails, ce qui diminue l’intérêt des fiches qui ne peuvent pas être exhaustives.
7- As tu l’impression d’avoir travaillé plus/moins/ à peu près pareil qu’en P1 ?
Je dirais moins qu’en P1, puisque je ne travaillais quasiment jamais après manger, mais surement plus intelligemment et en respectant une hygiène de vie plus ou moins potable puisque j’ai continué à sortir de temps en temps, sans culpabiliser quand je n’étais pas derrière mon bureau, ou en ne me forçant pas à travailler quand je sentais que ça ne fonctionnait pas.
On a énormément de temps pour travailler donc je me suis laissé "un peu" de temps libre quand j’en avais marre (quelques samedi par ci par là) et j’ai pris des vacances : 2 semaines en juillet (en travaillant les après midi de 13 à 17h), 1 semaine en aout et 1 semaine en septembre. Avec ce concours en décembre, l’été est vraiment une période cruciale et il faut bien la gérer : il faut bosser car malgré tout proche du concours mais prendre des vacances également sinon le risque de craquage en octobre/novembre est grand.
8 - Ton classement au concours blanc était il un bon indicateur de ta réussite ?
Je n’ai pas fait de concours blanc national, uniquement celui de ma fac où l’on était 80 (résultats : 1/80), donc on ne peut pas parler de représentativité, même s’il permet de jauger un peu son niveau.
J’aurai bien aimé avoir un ou deux concours blancs dans l’année mais je crois qu’ils ne se déroulaient pas à Paris.
9 - Comment as-tu fait ta liste de choix d’affectation ? As-tu privilégié la zone où tu étais mieux classé(e) ou celle plus proche de chez toi ?
Je ne l’ai pas encore faite, mais je privilégierai la ville où je suis le mieux classé.
10 - Quels conseils donnerais-tu aux petits nouveaux qui vont passer le concours l’an prochain/cette année ?
Partir gagnant, se dire que c’est possible, qu’on a réussi la P1 alors pourquoi pas le concours de l’internat. Et ayez de l’ambition, ne vous dites pas que bio c’est pas possible, que les mecs qui l’ont sont tous des brutes. Ne regardez pas les statistiques de votre fac si elles sont miteuses, et dites vous que vous serez l’exception.
Ensuite, bossez régulièrement sans aller jusqu’à vomir ses cours, arriver frais le jour J (j’ai arrêté de bosser 2/3 jours avant). Si c’est que vous voulez, donner vous les moyens, ça passe relativement vite et on est vraiment content une fois que c’est passé, content au moins avoir tout donné et d’être arrivé au bout. Prenez des vacances, sortez avec vos potes dans les limites du raisonnable.
Enfin pour moi la clé c’est de ne pas bossez tout seul mais d’essayer de se trouver un pote qui passe le concours avec vous -> ça permet de relativiser, de se déstresser, de se poser des questions,...
Le Jour J : se détendre. C’est pas le mec le plus intelligent ou celui qui a le plus bossé qui va forcément être le meilleur mais celui qui arrivera à être zen quand l’épreuve commence. Ok, facile à dire, mais bon c’est qu’un concours et vous êtes pas sans rien si vous ratez. Ma méthode était donc de relativiser ce concours pour ne pas trop stresser, à vous de trouvez la votre. Et puis, même si on ne l’a pas, on a pas travaillé pour rien, on pourra toujours se resservir un jour des connaissances accumulées.
11- Comment as-tu géré le temps de latence entre les différentes épreuves (le soir) ? Révisions de dernière minute ou aération d’esprit ?
J’étais chez moi donc à 1h30 de Rungis, le temps de rentrer, de manger et puis dodo pour lever à 5h du mat le lendemain. J’ai jamais cru aux révisions de dernières minutes ou alors qu’elles étaient délétères en faisant stressez un max -> vous ne saurez jamais tout (ou vous serez major, ce que je vous souhaites).