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Urbain, cinquième des ECNI 2022 et futur hématologue

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Urbain, cinquième des ECNI 2022 se destine à l’hématologie pour la physiologie, la stimulation intellectuelle que cela procure et les thérapeutiques ciblées prometteuses de cette spécialité. Il nous parle de son parcours.

Comment s’est passée ta scolarité ?
Tout au long de mon cursus scolaire puis universitaire, j’ai été curieux d’apprendre et de comprendre. J’ai dès le lycée eu goût à (beaucoup) travailler. Dans le secondaire, j’affectionnais particulièrement la biologie, la chimie, le latin et l’histoire. J’ai eu un parcours très classique pour un étudiant en médecine : bac S option SVT avec la mention très bien et les félicitations du jury. J’ai ensuite obtenu ma Paces primant et relativement bien classé.

Pendant ton cursus tu étais plutôt bachotage ou stage ?
Je suis beaucoup allé en stage dès la troisième année. À noter qu’il n’y avait pas de stages en deuxième année dans ma faculté, hormis le stage de soins infirmiers post-Paces, dont je garde un bon souvenir. J’y ai beaucoup appris, en particulier des connaissances et des compétences cliniques pratiques, que l’on ne peut pas trouver dans ses collèges. Je garde de très bons souvenirs de ce qu’ont pu m’apporter certains médecins seniors. J’ai également appris en stage à aimer l’ambiance des CHU.

Quel a été ton stage préféré ?
Il y a plusieurs stages que j’ai beaucoup appréciés. Si je devais en retenir seulement deux, ce seraient l’hématologie clinique et la médecine interne ; dans un service à forte valence immunologie et hématologie bénigne. Ces deux stages et les gens que j’y ai rencontrés ont été déterminants pour mon orientation. Avant d’y passer en tant qu’externe, j’étais déjà très intéressé par ce que j’avais pu apprendre de l’hématologie en cours. Mais ce sont ces stages qui m’ont définitivement décidé à choisir cette discipline.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
J’ai plutôt bien vécu les épreuves, même si l’année de préparation a évidemment été parfois difficile. Je les ai passées dans un état d’esprit assez serein. D’une part parce que j’avais travaillé très régulièrement et intensément dès la deuxième année, avec de très bons résultats aux examens facultaires et tout particulièrement en sixième année. D’autre part parce que j’avais déjà obtenu le même classement à l’ECN blanc national de mars, que je pense être très pertinent pour se préparer et évaluer son niveau. Cela m’a conforté vis-à-vis de mon niveau et des résultats auxquels je pouvais aspirer.

Pendant les épreuves, nous avons eu le droit à plusieurs dossiers intéressants et originaux, je pense notamment au dossier de myélodysplasie, ou à l’hémochromatose. Il y a aussi eu quelques QI déconcertantes, et des LCA que j’ai trouvées relativement difficiles. Les autres dossiers étaient globalement plus classiques.

Que penses-tu de la réforme à venir et de la suppression des ECNi tels que nous les connaissons ?
L’ambition de la réforme semble être de valoriser les étudiants qui ont non seulement des connaissances exhaustives, mais aussi des compétences cliniques solides. Je suis curieux de voir quel sera l’impact réel à moyen terme de cette réforme sur le niveau des futurs internes de premier semestre. Je pense aussi que le fait de transformer la sixième année en une année de « pré-internat » sera bénéfique à leur qualité de formation clinique.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?
J’avais décidé de m’occuper au maximum le jour J pour éviter de trop penser aux résultats. J’étais chez mes parents en train de préparer des valises en vue d’un départ en vacances imminent quand j’ai appris par une camarade de promotion que les résultats étaient disponibles. Je les ai immédiatement consultés sur mon ordinateur, seul dans une pièce. Puis j’ai prévenu mes parents qui attendaient impatiemment dans la pièce voisine, ma compagne et enfin mes camarades par téléphone.

Quelle spé veux-tu faire ?
Je me destine à l’hématologie clinique. J’ai été très intéressé par la discipline dès les cours d’hématologie et immunologie fondamentale en deuxième année. Puis j’ai eu l’opportunité de passer en stage en hématologie en cinquième année, expérience qui a définitivement confirmé mon choix. J’apprécie beaucoup la biologie et la physiologie complexe et fine du système hématopoïétique et immunitaire, les thérapeutiques ciblées et l’immunothérapie que l’on peut proposer pour traiter les différentes hémopathies. Le fait que ce soit une discipline où l’innovation prend une place majeure, très orientée vers la recherche avec de nombreuses perspectives, du niveau moléculaire jusqu’à la clinique me plait particulièrement.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
J’apprécie aussi énormément l’anatomopathologie et la médecine interne. Ce sont deux spécialités assez proches de l’hématologie, dont j’apprécie le côté très intellectuel, la finesse, la grande place laissée au raisonnement diagnostique, et l’aspect fondamental passionnant (histologie, biologie et oncologie cellulaires pour l’anatomopathologie, immunologie pour la médecine interne). Mais la qualité de mon stage, la forte orientation recherche de la discipline et l’attrait des innovations thérapeutiques récentes majeures dans celle-ci m’ont finalement fait opter pour l’hématologie.

As-tu une idée de la ville où tu souhaites devenir interne ?
J’hésite encore entre Clermont-Ferrand, qui est d’une part la ville où j’ai toujours vécu et à laquelle je suis très attaché, et dont j’ai d’autre part beaucoup apprécié le service d’hématologie et l’AP-HP, qui offre des perspectives remarquables aux internes en termes de formation et de participation à la recherche.

Un conseil pour les futures sixièmes années ?
Je pense que la clé de la réussite à l’ECNi, c’est avant tout de faire preuve d’un raisonnement médical logique, bien structuré, pragmatique et solide et d’être très à l’aise avec les connaissances essentielles sur la prise en charge standard des pathologies classiques. Plus que sur des pathologies rares, des détails de sémiologie ou des éléments de thérapeutique poussée. Assurez-vous de bien maîtriser les bases avant de vous aventurer plus loin !

Comment abordes-tu la rentrée ?
J’ai très hâte de pouvoir me consacrer pleinement à la discipline et aux thématiques qui m’intéressent plus spécialement. Je suis également impatient de pouvoir passer à une phase plus proactive des études où l’on a plus de responsabilités et la possibilité de participer à et conduire des projets, qu’ils soient cliniques, de recherche ou d’enseignement, plutôt qu’une phase centrée sur l’apprentissage pur. Même si, évidemment, je fais preuve d’un peu d’appréhension vis-à-vis de ce changement de rythme et de ces responsabilités nouvelles.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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