logo remede logo remede
La 1ère Communauté Médicale
médecine - pharmacie - odontologie - maïeutique
M'identifier
Mot de passe oublié ?
Je me connecte

Vous n'êtes pas inscrit à l'annuaire des membres ? Inscrivez-vous

Université Paris-13 : une étudiante en médecine porte plainte pour injures antisémites

partage mail facebook twitter linkedin

Une étudiante de deuxième année de médecine a porté plainte pour injures antisémites proférées par d’autres étudiants de son université Paris-13, a-t-on appris lundi auprès de son avocat.

La jeune fille de 20 ans raconte avoir fait l’objet de harcèlement à caractère antisémite de la part d’un groupe d’élèves de l’université, notamment dans le cadre de la préparation du week-end d’intégration de la fac de médecine, selon des informations révélées par Europe 1.

"On est passé des blagues sur la Shoah à des saluts hitlériens, puis on invente un jeu qui s’appelle le +freespa+, le lancer de kippa qu’on jette par terre", raconte-t-elle au micro d’Europe 1.

Ces faits "sont profondément inacceptables", a réagi la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, dans un communiqué publié lundi matin.

La plainte a été déposée dans un commissariat du Val-d’Oise le 20 octobre, a indiqué à l’AFP son avocat, Antonin Péchard. Le parquet de Bobigny a décidé d’ouvrir une enquête, confiée à la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis.

La présidence de l’université a reçu la jeune femme ainsi que les étudiants mis en cause, a-t-elle indiqué à l’AFP.

"Le Président a (également) saisi la commission disciplinaire ainsi que le procureur de la République", a-t-elle ajouté.

"Au surlendemain de l’attaque antisémite de Pittsburgh aux Etats-Unis, je veux rappeler que les mots aussi peuvent tuer et que les injures et les gestes déplacés ont toujours été les prémices de violences plus grandes encore", a déclaré Frédérique Vidal. Elle "salue le fait que l’université Paris-13 ait pris les décisions qui s’imposaient dès que les faits ont été connus".

La ministre indique qu’elle recevra "dès aujourd’hui le président de l’université Paris-13 afin de faire le point avec lui sur les dispositifs de prévention mis en place dans son établissement et sur les actions qui peuvent être immédiatement engagées pour mettre fin à ces dérives inacceptables".

Elle se rendra vendredi à la Convention nationale de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), à Grenoble.

Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), a demandé à l’université de "condamner publiquement ce genre de pratiques et d’engager des procédures de sanction exemplaires". Car "l’université française ne saurait tolérer cet antisémitisme qui imprègne la vie étudiante", a-t-il écrit sur Twitter.

Il y a moins d’une semaine, la ministre de l’Enseignement supérieur avait réuni plusieurs acteurs de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme après la récente "recrudescence" d’actes antisémites dans différents établissements, qui peuvent être "les prémices de nouveaux basculements".

En septembre, des tags antisémites visant le président de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) ont été découverts sur le campus grenoblois. Mi-octobre, des tags ont été retrouvés dans une salle de classe du campus de l’école de commerce HEC. La semaine dernière, des croix gammées ont été taguées à la faculté de droit Assas (Paris 2).

Un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme présenté au printemps par le Premier ministre Edouard Philippe prévoit le renforcement du réseau des référents racisme antisémitisme dans les établissements d’enseignement supérieur. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, un référent est désormais présent depuis la rentrée dans chaque université.

partage mail facebook twitter linkedin
  • Arnaud Janin
Tags :
  • Top - ne pas manquer
livreslivrescontactspublicationstwitter