Le sujet de la précarité étudiante est revenu sur le devant de la scène après la tentative d’immolation début novembre dernier d’un étudiant devant un bâtiment universitaire de Lyon, qui avait expliqué son geste par des difficultés financières. Fin novembre le gouvernement avait déjà annoncé le gel des loyers des résidences universitaires (Crous) en 2020, mais avait exclu une hausse des bourses réclamée par les associations étudiantes, rappelant qu’elles avaient déjà augmenté de 46 millions d’euros à la rentrée 2019. Sur RMC Frédérique Vidal a rappelé : "Il y a environ 70 millions d’euros dédiés aux étudiants en situation d’urgence mais ces aides ne sont pas toutes consommées. Le numéro d’urgence est un des outils que nous mettons en place." Pour rappel, environ 130.000 étudiants sont en "grande précarité", selon l’Observatoire de la vie étudiante. Soit par "honte" ou par méconnaissance de leurs droits, seuls 50 000 demandent à bénéficier des aides d’urgence, qui permettent une exonération des frais d’inscription à la fac, mais aussi l’attribution d’une enveloppe pouvant aller jusqu’à plus de 5 000 euros. Une des mesures sur laquelle travaille le gouvernement serait d’inclure les jeunes gens dans le futur revenu universel d’activité. Un groupe de travail sera mis en place présidé par le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, afin de réfléchir à la manière d’intégrer l’urgence climatique dans tous les cursus universitaires. La ministre veut ainsi répondre à une forte demande des étudiants, "mais pas de tous". Selon elle, près d’un jeune sur trois serait climato-sceptique.