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Théophane, brillant interne en médecine générale à la Réunion

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Théophane, étudiant brillant a fini 351e aux ECNi 2017. Il fait partie de cette promo « crash test », mais il n’a pas failli le jour J. Sûr de lui, il a choisi la spécialité médecine générale à la Réunion. Preuve que la médecine générale devient de plus en plus un choix pour les étudiants les plus talentueux. Théophane explique à Remede son choix pour cette spécialité.

Comment s’est déroulé ton externat ?

C’était une période difficile mais mon externat s’est plutôt bien passé ! La transition de la D1 à la D2 a été un peu difficile : changement de rythme, gestion de l’alternance cours et stage, de la dose énorme de travail... J’ai mis quelques mois à vraiment parvenir à m’organiser pour trouver mon rythme. Au bout d’un certain temps, j’ai accepté le fait que je n’étais pas capable de travailler toute la journée, 7 jours sur 7. Je me suis alors redonné du temps pour d’autres loisirs : escalade, détente entre amis. Ce qui fut très positif. Autre secret, arriver à se projeter. A partir de la D3, je savais que je voulais partir sur l’ile de la Réunion y faire médecine générale et franchement ça m’a beaucoup destressé !

Comment as-tu vécu les épreuves des ECNi ?

Pour l’ECNi, j’ai mis la gomme une semaine avant pour être prêt le jour J. Même si la dose de travail de fond est colossale, il ne faut pas négliger la mémoire immédiate. Beaucoup de gens craquent et n’en peuvent plus juste avant l’ECN, il faut pourtant arriver à tenir jusqu’au bout et pour ça il faut s’économiser avant le rush final. Pour les épreuves en elles-mêmes, j’hébergeais deux autres D4 qui passaient aussi les épreuves. Nous nous encouragions mutuellement, en cuisinant de bons plats le soir. Nous nos analysions nos épreuves pour se donner des conseils sur la manière de gérer au mieux le stress et les questions parfois un peu bizarres.

Meilleur souvenir et pire souvenir d’externat ?

Le pire souvenir c’est le début de l’externat, la grande désillusion. On arrive du premier cycle persuadé que ça va être dur, mais qu’on va s’y faire, gérer et apprendre des éléments concrets, tant théoriques que pratiques. On se retrouve finalement à « potasser » des livres jour et nuit, chaque jour de la semaine, tout ça pour être capable de cocher les bonnes cases dans des QCM à la formulation douteuse sans aucune évaluation du raisonnement. J’ai un avis assez tranché sur la pertinence des ECN pour nous préparer à être de bons médecins.

Meilleur souvenir, en dehors des vacances, c’est en stage. On laisse tomber les bouquins et on se frotte à la pratique. L’ambiance était généralement très bonne avec les chefs, les internes et les autres externes, on apprend des gestes, on suit des patients.

Pourquoi as-tu choisi la médecine générale ? Quel est le regard des autres vu ton classement aux Ecni ?

Je suis arrivé en médecine avec cette idée. Mon père est médecin généraliste. Hormis les discussions du soir et un petit stage d’observation dans son cabinet, je ne connaissais que cet aspect de la médecine. Le monde hospitalier m’était totalement inconnu.
Ensuite sont venus les stages, j’ai découvert l’hôpital et j’ai changé cent fois d’idées : cardiologie, néphrologie, médecine interne, neurologie, dermatologie… toutes les spécialités m’ont traversé l’esprit.
Finalement, j’ai demandé à faire des stages en médecine générale et j’ai adoré. Plus de temps pour les patients, moins de considération économique, une grande liberté dans la façon de pratiquer. En outre, c’est une discipline qui évolue énormément, et j’ai pas mal d’espoir pour la suite.
C’est vrai qu’il existe une sorte de pression sociale pour choisir une spécialité mieux cotée. C’est prestigieux, mieux payé et j’en passe. En voyant mon classement, j’ai hésité un jour ou deux ! Avant de me dire que ça serait une bêtise monumentale de faire une spécialité pour des raisons aussi limitées. Finalement, la plupart des gens m’ont félicité de ce choix et je n’ai vraiment aucun complexe à affirmer ma volonté d’exercer la médecine générale.

Quelles sont tes premières impressions sur ce début d’internat ?

À la Réunion, les médecins ont contribué à un énorme effort de formation. Et les hôpitaux qui composent le CHU de la Réunion sont largement au niveau des meilleurs CHU de métropole. Les chefs sont jeunes, ultras motivés, agréables, épanouis. La combinaison parfaite pour former des internes de compétition !
Le grand fossé par rapport à l’externat, c’est le poids les responsabilités. Bien qu’encadré, il faut apprendre à s’autonomiser, à prendre des décisions seul. C’est assez excitant, j’aime vraiment mon début d’internat et j’entrevois enfin de devenir vraiment médecin.
Je suis actuellement aux urgences, c’est assez intensif, mais vu le cadre réunionnais… c’est génial.


Comment abordes-tu ton avenir professionnel ?

Je m’imagine en maison de santé avec un pied en médecine polyvalente à l’hôpital.
Ce n’est pas très original parce que la majorité des nouveaux médecins généralistes souhaite ce mode d’exercice. Cela présente énormément d’avantages : travail en équipe, possibilité d’investir dans du matériel (appareil radiographique, petit échographe par exemple), plus grande facilité pour assurer une permanence des soins et parvenir à se libérer pour travailler à l’hôpital ou prendre des vacances. Mais j’ai encore mille fois le temps de changer d’avis, c’est aussi l’avantage de ma spécialité.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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