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Suite au départ d’Agnès Buzyn, l’Isni lève son préavis

Les personnels hospitaliers dénoncent lundi le départ d’Agnès Buzyn du ministère de la Santé "en pleine tempête", que son successeur Olivier Véran veut s’attacher à apaiser en lançant une enquête nationale sur le "mal-être" des soignants. L’Isni, principal syndicat d’internes, lève son préavis de grève pour "donner l’opportunité au nouveau ministre de la Santé Olivier Véran de faire preuve d’ouverture aux problématiques qui secouent l’hôpital public".

Trois jours après une journée de mobilisation des personnels hospitaliers pour exprimer leur attachement à l’hôpital public et leur colère devant l’insuffisance du "plan d’urgence" gouvernemental annoncé l’automne dernier, le président du Collectif inter-urgences Hugo Huon a fustigé "une belle forme de mépris".

M. Huon a critiqué dimanche auprès de l’AFP "le culot" de Mme Buzyn "de quitter le ministère alors que, après onze mois, tout reste à faire à l’hôpital". "Paris vaut bien un hôpital", a commenté le collectif inter-urgences sur son compte Facebook.

"On nous enlève le commandant du navire en pleine tempête",
a réagi sur LCI Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes (Amuf).

L’Avenir des jeunes pharmaciens hospitaliers (AJPH) a twitté que "l’hôpital brûle et Agnès Buzyn regarde l’hôtel de ville".

Également sur Twitter, le collectif inter-hôpitaux a imaginé des slogans de campagne pour la nouvelle candidate à la mairie de Paris : "vous êtes pour les brancards aux urgences, votez Buzyn ! Vous êtes contre l’augmentation du salaire des infirmiers, votez Buzyn ! Vous êtes pour l’étranglement financier de l’hôpital public, votez Buzyn ! Vous êtes pour que l’État vole la Sécu, votez Buzyn !"

- Les internes lèvent leur préavis -

Dans un communiqué, ce collectif juge que, "depuis quatre mois, le ministère de la Santé s’est montré incapable de prodiguer autre chose que des bonnes paroles. Le changement d’interlocuteur ne change en rien les revendications".

L’arrivée d’Olivier Véran, médecin lui aussi comme Mme Buzyn, est néanmoins plutôt vue d’un bon oeil par les professionnels de santé.

"Il faut réformer l’hôpital et y associer ceux qui le font vivre au quotidien", a insisté lundi le nouveau ministre lors de la passation de pouvoir. Il a annoncé "une enquête nationale" auprès de l’ensemble de tous les "hospitaliers" pour "tenter de saisir en détail le sens de leur engagement auprès du public et les raisons du mal-être qu’ils nous disent depuis un certain nombre d’années désormais".

L’Intersyndicale des internes (ISNI) prend acte, dans un communiqué, du départ de Mme Buzyn qui "se lance dans une aventure locale" et de l’arrivée de M. Véran. "Souhaitant (lui) donner l’opportunité de faire preuve d’ouverture aux problématiques qui secouent les internes et l’hôpital public", l’ISNI a décidé de lever son préavis de grève illimitée à compter de mercredi.

Au nom de l’association d’urgentistes Samu Urgences de France (SUdF), François Braun a salué auprès de l’AFP Agnès Buzyn "avec qui on a très bien travaillé" et s’est montré confiant pour la suite avec M. Véran, "dont on connaît l’investissement public pour les patients".

"Le nouveau ministre peut compter sur l’engagement de l’hospitalisation privée" pour "l’aider à mener à bien ces chantiers de la transformation du système de santé", a annoncé la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).

Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a salué lui aussi l’arrivée d’Olivier Véran, se souvenant qu’"il fut le véritable artisan de la reprise de contact entre ce qui allait devenir la majorité et les médecins libéraux" pendant la campagne présidentielle de 2017.

Les professionnels du grand âge et de la dépendance se sont montrés beaucoup plus inquiets. La déléguée générale du Synerpa (regroupant les principaux acteurs privés des EHPAD), Florence Arnaiz-Maumé, estime dans un communiqué que "ce remaniement ne doit pas se faire au détriment de la loi Grand Age et Autonomie" annoncée pour l’été 2020.

D’après AFP

  • Arnaud Janin
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