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Slowtwitch, docteur en sciences

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Peux-tu te présenter en quelques mots et nous donner un peu ton parcours jusqu’à ton entrée en (école à préciser/dentaire/pharmacie/ vétérinaire) ?

J’ai 29 ans, cursus STAPS du DEUG au doctorat. Puis un an d’ATER à Poitiers. Post-doc d’un an en neurosciences à l’université McGill de Montréal, puis un an à bosser comme "exercise physiologist" toujours à Montréal.

Pourquoi avoir choisi ce cursus à l’époque (et non médecine directement) ?

La trouille... J’avais la hantise de planter 2 fois la P1 et de perdre du temps. Comme 2 choses m’attiraient (sport et médecine), j’ai opté pour l’autre solution, plus abordable dans mon esprit. Sauf que je n’avais pas prévu de découvrir la recherche, qui m’a occupé plus longtemps que prévu.

Quelles ont été les motivations qui t’ont amené à demander cette équivalence ?

Une certaine saturation : les athlètes, c’est bien, mais c’est vite limitant. Besoin de continuer à avancer, fixer de nouveaux objectifs, et tout le tralala.
Envie de concrétiser ma tendance à me rapprocher des thématiques médicales.

Avais-tu fait un stage à l’hôpital, en cabinet ou lié à la médecine durant ta formation précédente ? Si oui, en quoi cela a -t’il influencé ta décision ?

Mon cursus était très orienté sport au début, mais j’ai fait en sorte de le faire tendre de plus en plus vers le médical : deuxième partie de thèse axée sur les applications possibles du cyclisme à des fins de réhab, et post-doc sur les patients post-stroke.

Comment as-tu vécu le parcours qui mène à l’autorisation d’entrer directement en DCEM1 ? Galère ou simple formalité ?

Formalité. Renseignements pris à la fac de Poitiers, j’ai constitué un dossier essentiellement basé sur celui que j’utilisais pour candidater sur les postes MCU, mais en ajoutant une lettre béton sur les motivations. Mais bon, étant donné l’image peu flatteuse des STAPS, je ne m’attendais pas à quoi que ce soit d’autre qu’un refus pur et simple.

Comment les études de médecine s’intégrent-elles à ton précédent cursus ? Quelles obligations as-tu encore vis-à-vis de ton école/fac ? Ton école a-t’elle essayé de te dissuader de partir en médecine ?

J’ai entrepris les démarches en informant le moins de personnes possible pour éviter que l’année prochaine ne soit marquée par un afflux massif de docteurs en STAPS, ce qui aurait pour effet probable de bloquer la filière.

Peux tu nous raconter brièvement comment s’est déroulé l’entretien avec le jury (atmosphère, questions) ? Ton impression à la sortie de la salle ?

Entretien pas stressant, le jury n’était pas là pour me mettre en difficulté, juste pour comprendre ce qui m’amenait. Les questions étaient très pragmatiques : finqncement, logement, choix de pratique professionnelle, code d’éthique par rapport au problème du dopage. Une dizaine de minutes en tout.
A la sortie de la salle, c’était le rire nerveux de la pression qui redescend, et au fil des heures le pessimisme qui s’installe en "refaisant le match", car j’avais le sentiment d’avoir omis de sortir mes arguments les plus percutants.
L’impression générale, c’est que le jury accorde sa chance au candidat qui démontre qu’il va pouvoir apporter quelque chose au pool de médecin. Il faut que le futur médecin apporte quelque chose à la profession, en terme de compétences. Dans mon cas, j’ai le sentiment que le jury a senti qu’un médecin avec une formation en sciences du sport apporterait un plus en terme de prise en charge des sportifs, par comparaison avec les médecins de famille qui sont souvent pris au dépourvu devant les pathologies développées par les sportifs et leur prise en charge.

Dans quel état d’esprit t’apprêtes tu à débuter cette année de DCEM1 ?

Conscient du fait que j’ai pas mal de retard à rattrapper. Franchement heureux et libéré. Le sentiment de tourner une page et de commencer une nouvelle vie. Et puis, forcément, une bonne dose d’appréhension.

Considères-tu cela comme une expérience qui peut s’arrêter d’une année sur l’autre, si tu n’y trouve pas ton compte en utilisant ton diplôme précédent ou as tu la ferme intention d’aboutir coûte que coûte ?

J’irai au bout ! Je ne vois pas ce qui, à présent, pourrait me détourner de l’envie de terminer médecin.

Sur quels arguments as-tu choisi ta fac ?

Contacts personnels encore très forts dans la région de par le fait que j’y ai travaillé durant un an.

Comment comptes tu rattraper le premier cycle des études médicales ? As tu peur de ne pas réussir en médecine en partie à cause de ces lacunes ?

Franchement oui, j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Pour rattrapper le retard, je compte cibler, à partir de l’expérience des "anciens", pour combler progressivement en commençant par ce qui est le plus urgent. J’ai pas mal d’heures plongé dans les livres en perspective. L’idée générale est de rattrapper les connaissances au fur et à mesure que j’en aurai besoin.

Si la question n’est pas trop indiscrète, peux-tu nous dire comment comptes-tu financer ces années d’études ?

J’ai des ressources personnelles, je ferai un emprunt au besoin, et je continuerai à m’occuper d’athlètes pour faire tourner la machine.

Si la question n’est pas trop indiscrète non plus, comment as-tu envisagé de concilier ces études prenantes et ta vie familiale/privée ?

Ma vie familiale n’est pas compliquée à gérer, je suis célibataire sans enfants, c’est d’ailleurs également la raison pour laquelle je suis si facilement parti au Canada pendant 2 ans. Mais le début des études en médecine correspond également à un besoin de "me poser" du point de vue personnel.

Que comptes-tu faire finalement à la fin de tes études ? Si à l’internat ton classement ne te permets pas d’avoir ces/cette spécialité(s), que fais tu ?

J’ai dit au jury que 3 choses me tentent : médecine du sport, endocrinologie et recherche médicale. Maintenant, un autre projet, qui risque fort de prendre le dessus au fil du temps, serait de rester sur la médecine générale et de m’engager dans l’humanitaire.

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